Le 23 juillet, j’étais devant mon écran pour entendre madame Marlène Schiappa

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(Capture d’écran)

J’attendais son analyse sur les incivilités…
… en réalité, je m’intéresse plus à l’icône, son image, l’oralité, l’attitude, la place du geste dans l’espace, le regard… qu’à ces mots… ce n’est pas son statut de femme politique que je retiens… j’analyse toute personne occupant rang… invitée par les média…

Madame Schiappa est à présent : Ministre déléguée auprès du Ministre de l’intérieur, chargée de la citoyenneté…
Elle n’était que : Secrétaire d’Etat à l’égalité hommes-femmes dans le gouvernement précédent…
C’est donc une promotion… félicitations Madame…

Elle a été nommée le 6 juillet, il y a donc 17 jours, c’est récent, mais j’ai conservé en mémoire son style ancien iconique… comparativement j’entends le nouveau… je discerne immédiatement l’écart… c’est ma pratique de l’analyse musicale.
Prenons le temps de l’expliquer : je connais par cœur la sonate de César Franck : un violon et un piano, trois mouvements. J’ai entendu l’interprétation de cette sonate par une cinquantaine de musiciens différents, tous systématiquement considèrent le piano comme un accompagnateur, autrement dit il s’efface devant le violon. Or seul le couple David Oïstrakh au violon et Sviatoslav Richter au piano offrent un duo diamétralement opposé. Lorsque le piano joue seul une introduction ou une conclusion, seulement dix, quinze mesures… il reste au niveau de la qualité expressive du violon solo… c’est très court… mais lumineux… à force d’écoutes je décèle la moindre nuance différente.

…  c’est ainsi que j’ai analysé l’oralité de madame Marlène Schiappa…

Elle était « secrétaire d’Etat » un niveau hiérarchique qui doit être « voyant » pour la suite de son cursus « Oui mais ! » aurait dit Giscard d’Estaing, il ne faut pas marcher sur les corps aux pieds des autres ministres… c’est néfaste pour le futur…

Pendant trois ans la « secrétaire d’état » causa… en adoptant une oralité particulière, elle émettait ses discours selon une gymnique du bout des labiales… comme si elle se tenait à la périphérie du message… prête à rectifier « je l’ai dit… oui mais dans la foulée… je peux le redire en mieux… ce n’est pas tout à fait moi… » comme le piano elle se faisait accompagnatrice…

Tout ça du bout des lèvres, une sorte de « souffle alvéolaire affriquée sourd bien connu des linguistes : l’air s’échappe se frottant entre le dos de la langue et les incisives supérieures. »

Car l’oralité correspond au niveau hiérarchique de la secrétaire… je traduis sa pensée :  «  Je dis, mais je prononce une affirmation qui est tempérée par mon oralité labialisée, laquelle est en phase avec ma position dans la hiérarchie… je cause mais j’affirme seulement du bout des lèvres…  je m’améliore, croyez-moi. »   

Eh bien gentilés…

A présent, depuis le 6 juillet, la Ministre ne cause plus en « alvéolaire affriquée-sourde »… madame la ministre oralise en un « souffle palatal vibrant »… émis par la voûte palatale autrement dit le palais dur qui renvoie le son haut et fort… là on rejoint la fameuse leçon du Bourgeois Gentilhomme de Molière sous l’analyse du professeur d’orthographe…

« La voix, A… se forme en ouvrant fort la bouche… A… Aaaaahhhhhh!

Vous l’aurez compris, à présent la ministre est soliste… la bouche grande ouverte correspond au niveau hiérarchie acquis… d’incertain on devient affirmé… lorsqu’on passe d’un niveau secrétaire à celui de ministre en l’espace de quelques nanosecondes s’opère une mue… une métamorphose… la voix « alvéolaire affriquée sourde » mute en voix certifiée « palatale sonore avec vibration des cordes vocales renvoyées par le palais dur » la voix des chefs… pardon des cheffes… plus… d’hésitations…

Il y a bien d’autres mystères dans ces mutations…
Et quand on vous dit que la France ne se métamorphose pas…
Gens de mauvaise foi… va !

L’Ange Boufaréu.

 

« Archéologie des révolutions »… ou « comment des fifrelins profitent du ‘juste à temps’ des utopies »

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 Chapitre 1 : analyse du schéma méthodologique d’une révolution

Une révolution, telle une partition de musique se rythme à plusieurs temps… j’en ai compté treize… ça tombe bien car treize reste raide comme les cadavres… peut-être suis-je trop analytique… en réalité le nombre est cabalistique… mais ne le dites pas…

Voyons un pays… au hasard…  Hexagonal… le peuple… ne possède rien… ni bien matériel, ni bien culturel, ni héraldique avec blason orné d’une cuillère en or dans la bouche… ou dans le fion…
… ce peuple… ne veut plus subir : il veut du travail du pain de la sécurité pour sa famille… basique!
… exposez vos revendications dit le blasonné… on vous écoutera… crétin!
… le peuple, langue pendante s’applique à remplir les cahiers… au crayon… ou à la plume sergent-major encre violette… ça tache!
… plus tard, hélas, comme sœur Anne, il ne voit que la route qui poudroit… alors, le peuple se révolte…
… il casse tout… l’ordre antique… les privilèges… les titres… les pouvoirs… ceux qui lui refusent ce minimum…
… le peuple pense qu’à présent, il y a deux camps… les coupables et lui…
… or, le peuple, ne sait pas… que dans des niches… au chaud… quelques quarterons des troisièmes larrons attendent pour tirer les marrons du chaos… qu’ils provoquent au besoin…
… tout est fracassé… à présent… il n’y a plus d’ordre, de privilège, de titre… enfin, on a imposé des lois conduites par des hommes de loi qui se disent représentants des lois, issus du peuple et des lois… ceux-là mêmes sortis des niches… chez nous on les appelle des « arapèdes »… ces mollusques coniques qui s’accrochent aux rochers du bord de mer…
… ces jacteurs sont furieusement révolutionnaires… ils braillent… ils causent… ils jugent… ils éructent… ils veulent du sang… ils guillotinent… « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! » cet ordre lancé par Arnaud Amalric le 22 juillet 1309 contre les cathares sera repris par nombre d’opportunistes… postés à la périphérie… prétextant l’insoumission… comme ces autres « Passés du col Mao au rotary-club » de Guy Hocquenghem…
… sauf qu’à présent… ils ont phagocyté le régalien… ils claironnent en penseurs-guides… ils cueillent en prédateurs… ils ne s’en privent pas…

… alors le peuple se réveille avec la gueule de bois…
… il est épuisé, il peut bien relire les Cahiers de doléances du 14 janvier 1789… pour la prochaine révolution… « Ah! ça ira ! ça ira ! ça ira… les aristocrates à la lanterne… ah! ça ira ! ça ira ! ça ira ! les aristocrates ont les pendra ! »
… eh couillon… y’a plus d’aristocrates…
… restent les penseurs-guides, ces volatiles-métamorphiques…

Voilà, gentilés, j’ai dégagé le gabarit de la révolution que le « monde nous envie »… le concept opérationnel si vous voulez… je me propose de le comparer aux autres pulsions révolutionnaires de l’histoire… que je traiterai… dans le prochain chapitre.

« Anen vesita aquéun mite !»*

L’Ange Boufaréu

 

*(« Nous allons visiter ce mythe » : L’Ange Boufaréu pense souvent en Provençal… un vrai contadin… un atavisme vernaculaire qui gamberge.

Réponse de monsieur Macron au journaliste hier sur TF1 le 21 juillet…

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(Capture d’écran)

Après la glorification de l’accord de Bruxelles…
Question sur la sécurité des Français concernant les meurtres d’Axelle Philippe Mélanie Thomas…
« on ne vous a pas beaucoup entendu » dit le journaliste… quel culot!
Mais quelle réponse… du sublime jus de basse prétention…

« Je n’accepterai pas dans notre pays que ces incivilités deviennent une habitude ».

Ca c’est dit… et voilà comment le meurtre devient une incivilité… plus banal que ça… c’est monstrueux… cet homme ne comprend rien ou ne veut rien comprendre…
Selon le Littré « L’incivilité est une absence de politesse »
Cet homme est stupide et dépourvu de sens des relations humaines… pire il confond l’incivilité par manque de politesse avec la perte d’une vie par meurtre… surtout si ça devient une habitude!
Que va-t-il arriver au meurtrier?
« Il n’acceptera pas! » on vous l’a dit!

L’Ange Boufaréu.

J’ai lu « Errance d’un pantouflard » de Jean Benjamin Jouteur.

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Quel que soit le texte que j’entreprends d’analyser, je me place au centre géographique d’une matrice… gravide… je n’en sors qu’au moment où je lis le mot « Fin ». Tel fut le rituel me permettant d’incuber l’ « Errance d’un pantouflard ». Je m’étais arrêté un instant sur le titulus de l’opus en forme d’oxymore tel le clair-obscur, ne sachant pas encore qui de l’un est l’autre et vice versa… de la claire errance à la pantoufle obscure… ou son contraire… Dans une machine, je superpose des CD : les 1ères et 3èmes symphonies de Brahms, j’ajoute le Requiem de Mozart, je fixe le casque sur la tête… ma théière est pleine… je pars en randonnée pour trois heures environ avec JBJ… je lis le texte d’une traite sur mon écran… vaste…

J’ai Brahms puis Mozart pour guides…
J’entre dans la prose… placée sous l’incipit de Kerouac…
Pendant les 29 premières pages, je cherche à décrypter le genre du récit. La phrase pourrait être écrite par Sagan pourtant je ne suis qu’à la première symphonie : « Aimez-vous Brahms » c’est le 3ème mouvement de la 3ème. Le « Je » qui est l’auteur offre une prose lisse… tout en traitant des contradictions de la vie… de sa vie… mais dans un decrescendo distancié… le texte est doucement discursif… « pantouflard »… il a opté pour un tempo où le « Je » se décrit… quand soudain page 29…

« Je ne suis qu’un petit bourgeois stéphanois, un faux contestataire ! »

Diable ! je reprends le début pour comprendre ce qui motive cette accusation… des indices… égrenés… mais l’explicite n’est pas encore posé…
Le «Je » se fustige… changement de tempo… le rythme s’accélère le « Je » sort de son rail égo et centrique pour jeter des réflexions… logique pour un type bien construit qui vient d’éviter le service militaire, mais tout d’un coup cet éclat jure avec le début littéraire du genre… Soudain le « Je » devient révolté, il dévoile une synthèse des contradictions vécues… le nœud crispé du « Je »… éclate enfin…

« Il est beau et il sent bon le pollen son discours. J’aimerais vachement y croire. Seulement voilà ! Pendant un an, j’ai appartenu à un groupe de petits cons, fils de bourgeois et prétendus anarchistes. Je dois reconnaître que ça m’a échaudé pour longtemps du gestuel poing levé. À cause d’eux ou bien grâce à eux, j’ai compris que les révolutions, qu’elles soient armées ou pas, sont toujours à recommencer pour la bonne et simple raison qu’elles ne changent pas les mentalités. D’accord ! Mireille semble sincère, son mari aussi, mais ils ne sont qu’une minorité. »

Et…
Le « Je » devient sceptique…
Le « Je » est en déséquilibre… deux choix… entre deux limbes… tel Arthur presqu’au même âge dans son « Roman »  » On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans! »… Rimbaud un autre errant.
Or, bien qu’échaudé…
Le « Je » pourtant, ne quitte pas le centre du maelstrom qu’il dénonce et qui s’annonce… il pressent… que la suite risque… d’être… rude…
Le décor ardéchois est planté où va se jouer un sabbat… concentré… charnel… saignant… Un parcours initiatique où le «Je » joue rarement… pour parvenir à confesser à la page 122 « Je » subis… c’est le principe même du parcours initiatique que  le béotien va vivre au premier degré…Toutefois entre deux contradictions… entre deux incandescences, le « Je » nous livre des touches du puzzle, tel celles des peintres pointillistes… il faut patienter pour voir la fin du tableau, se placer à quelques encablures, cligner des yeux pour faire la synthèse… On rencontre des personnages quasi mythologiques qui présentent tous un adret fracassé en miettes mais dont l’ubac masqué serait saint… face et pile ou le contraire…

Parvenu à Mozart… il me semble que le texte peut s’interpréter de deux façons diamétralement opposées…
Il y a ceux qui n’ont jamais vibré dans les communautés de l’Ardèche ou ailleurs… dans ces peuples hors-sol qui tentent depuis Moïse Abraham Jésus de vivre d’amour et d’eau fraîche… autant que de communisme extatique… réécrit par Thomas More…
Et puis ceux… les rationalistes… qui ont expérimenté mais n’en disent mots, ils n’intègrent pas l’utopie dans les neurones de leurs cursus…
Le « Je » pense avec les mots de Brel… ils scandent son parcours… son tempo… en quelque sorte, Brel est son bâton de pèlerin… on le nomme « bourdon »… un sur-moi… ou un sur « Je »…

Quant à moi, lecteur, ce texte cette ambiance ces herbes m’offrent la résurgence des auteurs point trop anciens… le film « More » en 69 de Barbet Schroeder et la délicieuse Mimsy Farmer… la communauté n’était pas ardéchoise, elle vivait en Grèce… mais le fantasme était le même… le lumineux Henry Miller américain d’origine allemande, dans son opus « La crucifixion en rose » qui analyse une errance de dix années en France autour des années 30/40…
Voilà ce que m’a fait revivre le texte hurlant de Jean Benjamin…

J’irai au-delà…

L’écriture est charnelle… le rythme possède des changements de cadences… des enchaînements denses… des révélations soudaines… des élans humains authentiques… de multiples tonalités… des épiphanies…
J’ai eu le sentiment d’avoir lu une formidable métaphore… que « Je » a voulu nous livrer… il aurait pu parfaitement traiter le sujet selon des codes sociologiques… non, il a été acteur… avec les marges que le récit offre… il est « Je »… donc sensible… je répète « charnel »… il saigne… il sait.
Si je le suis du verbe suivre… nous serions prisonnier d’un fatalisme passif de la connaissance.
Car comment savoir ? si le « Je » refuse de vivre ce « qu’errance » signifie?
Certains ont le projet de vivre charnellement l’expérience… d’autres n’ont pas besoin d’actes pour savoir… nous sommes sur une ligne de crêtes… toute une vie quant à notre pouvoir de décision… j’y vais… ou je n’y vais pas… tous sujets confondus.
Partagé entre l’attrait de celui qui dit « viens » et celui, qui par cette invite entend « je vais découvrir… je vais savoir… je vais pouvoir… »
… entre celui qui ordonne et celui qui exécute…
… entre deux pouvoirs…
… une vie…

C’est le parcours initiatique que « Je » a vécu…
Chacun peut le vivre ou le revivre en s’immergeant dans « Errance d’un pantouflard »
Ainsi parlaient les versets de Jean Benjamin Jouteur

L’Ange Boufaréu.