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Jadis…
Dans les années 50 au sud d’Arausio… au printemps, dès les premières feuilles du murier…qui produit aussi des fruits… nous grimpions à l’arbre rejoindre le surgeon de l’année pour cueillir les feuilles tendres…
Nous les apportions aux vers à soie…
« Lou magnan se regalo di nouvèu fueio d’amourié : l’aubre d’or… »
Au bout d’un mois, le vers à soie parvenu au stade adulte se métamorphose. Il construit un cocon dans lequel il s’enferme, il en ressort deux semaines plus tard « papillon ». Il faut stopper la suite de la métamorphose en ébouillantant le cocon pour dévider le fil de 1,5 kilomètre. Notre contadin voisin vendait sa production de cocons. Il encaissait la somme rondelette de : 50 francs… pour un kilo.
C’était une production artisanale ancestrale de la terre… patience d’arbre, croissance de l’insecte, science du Contadin…
Voilà… ça n’existe plus… le Jupiter de service… impose unilatéralement le monde nouveau… ubérise… VTCise… Mcdorise… genrise… airbnbrise… en globish bien sûr… exit le paysan, le contadin, la tradition… la terre… la langue des félibres… la Provence.
Alors, devant ces vagues… chronophages… anthropophages… ectoplasmiques… pour les jours qui suivent de cet an de grâce 2024… je me retire dans mon cocon, je m’offre un mutisme total… mais y parviendrais-je ?
Va savoir.
Adessias e a l’an que vèn !
Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
Gentilés
Si le voulez bien
Lisez suite jour prochain
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L’Ange Boufaréu