2ème chapitre : » Grand Prédicat de Josef et ses conséquences… »

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Ici, commence l’histoire avec un grand « H »

2… Grand Prédicat de Josef et ses conséquences…

Yokosuka au Japon… est une ville située sur la péninsule de Miura… préfecture de Kanagawa…
C’est ici que commence le récit, il faut bien un introït… le début du premier li !
Sur ce territoire, un corps d’élite de l’armée US stationne depuis que le Pays du Soleil Levant a rendu, à son corps défendant, son tablier de guerrier.
En ce jour de l’Ère Heisi 平成… le corps des Marines a invité le GI Josef, devant 2000 guy à délivrer son prédicat de départ.
Dans quelques jours, il terminera sa vie militaire… commencée voilà quinze ans sous la Bannière Etoilée…
Quinze ans après son serment… à présent, il sait…
Dans sa piaule, le GI est debout depuis quatre heures… du mat…
Méthodiquement sur son pajot tiré au carré, il a étendu son costume neuf de jubilé, il a vérifié qu’aucun pli n’en déprécie l’éthique, sa chambre reluit d’ordre propre, sur les rayons de la bibliothèque sont alignés, comme à la parade, ses sept cent trente-neuf mille deux cent soixante-quatre dictionnaires augmentés de six cent douze mille mises à jour…
Josef est resté en caleçon US, il marche à petits pas dans le sens des aiguilles d’une montre autour de la table basse centrale sur laquelle est placée le stûpa de Guanyin, il psalmodie son recueil de sûtra… une suite de commencements absolus.
Guanyin est la représentation du bouddha en Déesse marine de la Miséricorde et de la Compassion, elle est revêtue de jaune, elle incarne et accueille toutes les souffrances du monde.
Jadis autour du sixième siècle de notre ère romaine, cette identité du Bouddha Fo 佛 en chinois, fut une figure masculine, puis par une étrange évolution elle devint un personnage de sexe féminin, chose très rare dans le bouddhisme.
Au Japon, elle est restée au masculin, mais le stûpa est féminin…
Josef avait acquis la Déesse chez un kobutsushō un antiquaire, dès le premier jour de sa présence à Yokosuka.
Ce matin, à chaque révolution, arrivant devant le visage de la Miséricorde, il levait la tête, il croisait son regard, elle prenait le visage de Yépa… lorsque, jadis, elle avait questionné :
« Ton insoumission ne risque-t-elle pas de te gêner ? »
« Mère… je veux connaître cette contradiction dans ma chair… en vivant l’ordre dans le désordre ! »
Le GI baigne depuis quinze ans au chœur de la mise en scène de l’ordre étasunien, érigée en stratégie depuis le 12 octobre 1492, date de la « Conquête du Nouveau-Monde ».
La trajectoire de Josef a pris un tournant lorsqu’il était encore bambin à l’école de Hissa Luna. Alerté, par la taulière, un officier de l’armée US vint. Il découvrit le môme lisant les écrits de Saint Cyrille dans le texte… il n’avait pas encore quatre ans…
Séance tenante, le gradé étendit ses ailes stratégiques sur ce prodige… pour ses fins propres… prédisant au kid, une belle carrière en récompense.
Après quelques masters, Josef intégra le peuple GI…
Depuis, il baigne dans nombre de dossiers aussi nébuleux qu’abstraits où s’agitent les hégémons de l’US-World.
Josef est à la croisée des chemins, c’est par lui que transitent tous les messages codés qu’échangent les grands de ce monde. Il déchiffre les notes secrètes, politiques, militaires, stratégiques.
Josef est le génie du décryptage : latin, grec, cyrillique, chinois, cunéiforme, idiomes asiatiques autant que les langues indiennes autochtones des peuples qui transhumèrent avant les Fathers du Mayflower il y a 20 000 ans…
Depuis cette époque, ayant évalué les compétences du gamin, le gradé spécialiste du renseignement ne l’a pas lâché d’une semelle… car avec lui :
« Il savait avant tous les autres. »
C’est pour ça que Josef est ici… à Yokosuka…
Le vaste public ne se doute pas à quel point, les langues mineures permettent toutes les manipulations. C’est pourquoi Washington décida d’installer une base militaire à Yokosuka au Japon, pour intercepter les messages transcontinentaux… numériques codés…
Josef était au nœud nodal des interférences…
Tous les messages se croisaient dans son bunker de réception : depuis la livraison d’un missile sur la guitoune d’un rebelle, l’arrivée des canettes de Bud et Coca à la cantine, jusqu’aux intimes mensurations de la girlfriend qu’un boss de la diplomatie US en goguette voudra trouver dans son paddock, le jour de son arrivée… tout est codé… secret… pour tous… sauf pour Josef… et le gradé…
Avant ces quinze ans, il avait ouï l’existence du flux, à présent, il le décodait. Il savait comment l’hydre US depuis l’origine a manipulé les opinions en prétextant la protection des peuples…
Il avait prévu de terminer sa psalmodie par le sutra du cœur : 般若心経 Hannya Shingyô, les derniers mots ouvraient l’espace futur…
« Aller, aller, aller ensemble au-delà du par-delà, jusqu’à l’accomplissement total de la Voie »
Lorsque Joseph s’arrêta face à Guanyin…
Elle aussi… savait… bien des choses…
Lui, Josef, fils d’une Indienne Algonquin et d’un arrière-arrière-petit-fils Allemand conquérant calviniste… tous étaient immergés dans la réalité profonde de la domination de la Bannière Etoilée… naïvement, ils avaient participé à l’éclosion des Étoiles… et récoltés le billet vert…
Josef… mutant… avait annoncé :
« Je veux connaître cette contradiction dans ma chair ! »
Ici, dans sa fonction, il avait été gâté… il n’en revenait toujours pas de découvrir les roueries de l’US-World… que le monde « gobait »…
Il stockait ses découvertes dans les lobes frontaux de sa prodigieuse mémoire…
Josef Schmitt, le GI, avait toujours respecté sa signature… on dit : il était réglo… mais à présent, il allait quitter Yokosuka pour retrouver Pittsburgh… sa ville natale…
Alors, libéré, il avait décidé de révéler au monde, les bas-fonds de l’hydre.
Le monde devait apprendre comment les US forgent laminent taraudent façonnent emboutissent les relations… comment ils étendent leur mainmise sur les peuples…
Il allait se f…
Lorsqu’on frappa à sa porte… il était neuf heures…
Par un système codé qui pour l’instant reste secret… la porte s’ouvrit…
Deux body-guard habillés en GI… entrèrent…
… Just a moment please !
Josef, alors, enfila son falzar, chaussa ses pompes, coiffa son immaculé calot des Marines, saisit son sac à dos qui ne le quitte jamais, se mira dans la glace de son dressing, puis se plaça devant Guanyin… affectueusement, il se plia devant la Déesse.
… sayōnara…
Enfin, martial, il se tourna vers les deux entrants…
Au gar’d’à’vous… il articula… laut und deutlich : à haute et intelligible voix : le lecteur aura reconnu, la langue germaine, ce qui est logique chez un descendant germain.
« At your service ! »… le lecteur aura compris que l’on a quitté le germain pour l’anglo-saxon… dit US-language… ce qui est logique chez les GI… US.
Donc…
Encadré par les deux Texans, muettement, au pas cadencé, ils descendirent les marches pour rejoindre un command-car qui attendait dans la cour.
Le carrosse militaire traversa la grande place d’arme, fit une boucle autour du mât… pour saluer le drapeau… se gara devant la porte de service de l’immense gymnase…
Une camarilla recueillie attendait…
En grande solennité silencieuse, Josef est phagocyté par cet accueil qui ondule vers l’escalier de service, lequel, dit-on : élève les corps et parfois les âmes… on parvint dans un espace sombre… où muettement, on stationna…
Silence, sauf qu’au-delà des murs, on perçoit des sauvages rumeurs, des musiques, des hourras…
Là, le cornac de l’expédition posa un bandeau sur les yeux de Josef afin, dit-il que :
« La révélation soit plus formidable encore ! »
C’est en aveugle, qu’on le conduit à petits pas au pied d’une porte, le nez frotte le bois, les mains effleurent une peinture de vieille qualité poussiéreuse écaillée, elle sent, le benzol… derrière… enfle une rumeur.
… are you ready?
… wait a moment!
Josef décoiffe son calot qui rejoint son sac à dos, il le remplace par la grande coiffe de chef Aquqar-enuts de l’ethnie Algonquin aux plumes d’aigle des grands jours de parades…
Au moment où le bandeau tombe, la porte s’ouvre…
Un violent tsunami de chaleur moite submerge Josef, un nuage d’after-shave patchouli flavors-ice-cream-bananas, des vagues de bières tièdes l’enveloppent, une batterie de spots l’éblouit d’un monstrueux rayonnement de million de watts incandescents…
Josef baigne dans un maelstrom de décibels hurlés par deux mille GI à la testostérone en chaleur… une ovation qu’aucune vie de rocker ne reçut jamais… même Springsteen.
Ses plumes sont connues… le voilà reconnu…
Il entend des Amen des Hosanna des jurons, le peuple se libère, la troupe siffle…
Il suffit de paraître sur scène pour que retentissent les stridulations. Le sifflet est le nec plus ultra culturel’s styl de l’US-boy qui exprime ainsi une intense expression… peu importe la qualité de l’apparition…
Josef, bras au ciel, avance sur les planches, porté par une bronca de quatre mille pieds qui trépignent… on veut le toucher, le sentir, le humer, le saisir, l’étreindre…
Josef, lentement, illuminé, pas à pas, arrive devant un buisson de micros… au bord du bord… de la scène… où s’agitent des mains tendues… avides…
Tous connaissent les plumes… le décodeur… le traducteur… le messie des messages… l’iconoclaste… le révérend… il était lointain… énigmatique… le voilà…
À présent… les frontières sont abolies… les mains palpent… la chair…
« Il est des nôtres ! »
« Révérend ! Révérend ! »
« À poil l’Indien » le pack stridule sur des fréquences subliminales…
Josef laisse, un instant, le flux de la liesse l’envelopper, il toise les têtes rasées, soutenues par des poitrines aux tee-shirts vert pomme, gonflées d’hormones, ceinturées de muscles, supportées par des milliers de rangers qui trépignent en cadence… des gosiers s’époumonent… le chahut culmine au zénith…
Josef semble voir pour la première fois, cette marée humaine qu’il va quitter.
Ici, il aura vécu son anabase… le fameux concept de Xénophon qui raconte l’ascension de l’esprit, l’émergence de l’éveil… le mystère ontologique du troisième œil…
Josef voit…
On lui tend un engin… et…
Là…
Sans préambule, il cite un passage de Jérémie : le prophète…

… Celui qui fuit devant la frayeur tombe dans la fosse,
… Celui qui remonte de la fosse est pris dans le filet.

Plus tard, il écrira dans le manu-script : « J’exprimais les élévations de Jérémie »
Les moyens de sonorisation sont pharaoniques pour ce seul intervenant, l’onde sonore est démultipliée. Josef entend sa voix qui lui revient par les enceintes flanquées à ses pieds, la foule incrédule attentive baisse d’un ton sa participation au cahot des décibels… elle tente d’écouter…
Je suis orphelin de l’humain… articule l’orateur…

… au loin, le retour de la sono et sa réverbération … humain… main… ain… in… n…
Le peuple GI… houle… puis, baisse d’un ton… scande…
… said what…
… gibberish…
… bull shit…
Les GI tempêtent, ils attendaient du folksong, des gospels, des hululements d’Indiens, des rythm-and-blues, des tam-tams, des danses totémiques, des révélations, des histoires scabreuses, des slogans « We can » « America First » « America Back »…
Non, ils n’ont qu’un guy qui se promène coiffé en Peaux-Rouges toute l’année ici, devant les huiles… soudain, il parle l’humain orphelin… ou l’orphelin humain… c’est quoi ce bordel… tout ça pour ça…
… l’humain a quitté l’humanité…
Eux, les GI… ils sont venus… pour un show, ils ont mis les moyens…
Ils sont floués…
… à poil l’Indien…
Des crécelles crépitent, des cornes de brumes grondent, un harmonica souffle ses quatre octaves…
Derrière Josef, les boss du régiment, assis ne bougent pas…
On dirait même qu’ils se marrent en douce…
Josef… ne semble pas être celui qu’on attendait… il poursuit… la voix messianique distille les premières bases de son message, il est venu pour ça…
Un calme précaire s’installe, il est parfois troublé par l’ouverture d’une boîte de bière… un presque silence s’inquiète… se tend… enveloppe les 2000 têtes de GI, tel un nébuleux brouillard…
comme Saint-Jean de l’apocalypse… j’ai vu la Bête à sept têtes et dix cornes…
Un reste de rumeur surnage… un calme suspect s’installe…
what’s the show ?
Imaginez 2000 GI silencieux… Yes they can… ils sont venus à Yokosuka pour affronter l’apocalypse à plusieurs têtes…
… cette Bête vous a donné le pouvoir d’agir depuis qu’elle existe, ce pouvoir s’exerce sur toute race peuple langue ou nation, ce pouvoir doit envahir tout territoire, surface, îlot… ce pouvoir pénètre à l’intérieur de tous les concepts philosophiques étatiques… ce pouvoir a le devoir de détruire tout ce qui s’oppose…
Les GI du premier rang observent les officiers alignés sur un rang derrière « the Strange crooner » qui ne fait que ressasser ce qu’ils savent déjà :
Yes… ils ont le pouvoir… le muscle… la loi… l’armement… « we can »… le billet vert… bon et alors ?
OK… mais les galonnés… y branlent quoi ?
… je vis surgir de la terre une autre Bête, elle avait deux cornes comme un agneau bêlant au service de la première Bête… elle en établit partout le pouvoir amenant la terre et ses habitants à adorer cette première Bête…
… de faire en sorte que fussent mis à mort tous ceux qui n’adoraient pas l’image de la Bête.
… à présent nul ne pourra rien acheter ni vendre si le produit n’est pas estampillé du Sceau de la Bête ou au nom de son chiffre… US…
Les crânes virevoltent, les regards s’interrogent… c’est quoi cette Bête ?
… gens ! loin de vos pénates, de vos chers parents, de vos foyers où règnent la douceur la tendresse et l’amour, vous fûtes envoyés avec la mission de mettre à la raison le reste de la terre… comme vos pères, vous êtes infidèles pour avoir abandonné YHWH au profit du divin Dollar… vous êtes « la » bête…
Josef a légèrement haussé le ton de quelques inflexions… le silence devient tonalité d’une crypte…
… hélas, ici, en territoire étranger, vous avez baissé la garde et vous vous êtes dépravés tel des pourceaux… ce n’est pas le pacifisme que l’on vous demandait mais l’arraisonnement des peuples afin d’assouvir la Bête Belzébuth diktat de l’US-Land… et vous l’avez fait !
Don Giacometti le Padre aumônier du régiment est là… au pied de l’estrade… incrédule… il murmure…
… il l’a fait… jamais je n’aurais pensé… putain, il a des couilles ce mec… ô pardon seigneur !
… jadis dans l’école de Hissa Luna… j’ai maîtrisé les langues… j’ai entrevu… le secret… profond… qui nous gouverne en troupeaux comme des veaux… depuis toujours… ce power commença par éradiquer mon sang d’Indien… à présent… il étend sa propriété cosmique jusqu’au moindre îlot de cette planète…
Un seul GI, en privé, entendant cette mise en cause des USA, aurait déjà mis K.O le Révérend… pourtant, derrière Josef, les boss ne disent toujours rien…
Le peuple hésite, il y aurait un vice dans cette farce, un sens caché pour que les huiles acceptent que ce guy remette en cause la fonction civilisatrice de l’US-Land ?
… vous comprenez enfin… mes frères… que l’ordre que vous instaurez n’est qu’une volonté de vassalisation dictée par les autorités qui sont dans notre dos… c’est vous, qui avec vos embargos, sanctionnez les nations pour assurer votre hégémonie…
Effectivement, dans le dos de Josef, sans bruit, sans rupture de tempo, un personnage à plusieurs étoiles, flanqué de deux protecteurs fait sont entré incognito…
Ils prennent place sur les sièges libres… c’est en son honneur que le régiment avait été réuni… il ne revenait à Josef que de chauffer la salle.
Eh bien il va être servi.
Josef… est aux anges…
On avait oublié la célèbre phrase du général Sheridan à l’adresse du chef Comanche Tosawi en 1869 :
« Un bon Indien est un Indien mort ! »
« Shit the guy »…
L’Indien est toujours là… et en plus, il cause…
Josef lève encore le ton l’expression et l’ironie, le peuple est immobile entre la raison et le boxon… il faut agir… mais il n’en a pas l’ordre… il manifeste sourdement…
… on vous a dit poursuit Josef que vous êtes là pour pacifier… mais savez-vous que vos ancêtres agressifs abordèrent ces côtes en 1854… pour vassaliser ces peuples et les contraindre à ouvrir leurs portes… l’étasunien a de la suite dans les idées…
Les GI sont attentifs à leur corps défendant, à écouter la subversion du message…
… vous ne faites que poursuivre le projet… d’ingérence… de jadis… le Bête étoilée n’abandonne jamais…
Le boss supérieur… assis… écoutait distraitement… parfois, il se penchait vers le colon… à sa gauche… qui lui murmurait des messages à l’oreille…
… le Commandant Matthew C. Perry entra dans la baie avec huit navires noirs et obligea le shôgun de signer le papier imposant la présence US au Japon… au nom du pacifisme.
Silence de Josef… grand silence du peuple… le général semble muet… se penche, les deux coudes en appui sur ses genoux… sage… attentif…
… alors, tels les fathers qui débarquèrent du Mayflower, ils se considérèrent ici, « être comme chez eux »… ils commencèrent leur colonisation… sauf que ce peuple devint un grand peuple… hélas il a pour vous la prétention de supériorité… il voulait devenir un grand pays indépendant… il faut à présent l’écraser… et vous avez débarqué à nouveau… pour finir le job…
Le profond silence des Marines devient irritant, Josef sent la tension dans son dos du « Trois-Étoiles »… mais il l’ignore…
La foule questionne : « Pour jacter autant, ce mec aurait-il des pouvoirs que nul de soupçonne ? »
Josef poursuit…
oui, vous avez été trompé sur le sens de votre mission qui n’était point une évangélisation, mais bien une occupation en règles…
Peut-être que le « Trois-Étoiles » bonasse, laisse le quidam chauffer la salle comme dans tous les spectacles de Springsteen…
but it’s rococo… no rock’n roll…
Peut-être, pense-t-il que dans un pays indigène loin du home-suit-home, il soit possible de laisser s’épancher l’égo confiné par la vie compressée en caserne… pourtant, ce GI va un peu trop loin…
Le général reste pensif-penché vers sa gauche pour écouter les commentaires de l’icelui qui dirige le cantonnement, un certain colonel Barnaby Parker… s’ils parlent bas, main masquant les lèvres, c’est que le message doit être secret… tout le contraire des vindictes de l’orateur…
… Dieu, disait Jérémie, m’a choisi pour révéler. Dieu m’a dit « à coup sûr, ils combattront contre toi, mais ils ne l’emporteront pas sur toi, car je suis avec toi dit Yahvé pour te délivrer !… c’est pourquoi je suis ici !
Le rocker allait vraiment trop loin en se prenant pour un autre. Le général semblait plongé dans un maelstrom d’interrogation, c’était peut-être un général progressiste non déclaré, peut-être qu’il donnait un certain crédit à ce…
… c’est qui ce guy… souffla-t-il d’une voix soft very cool
… 1ère classe Josef Schmitt…
… connais pas…
… c’est le spécialiste du chiffre… il décode tout ce qui arrive ici…
Le général alors… eut un Ho ! le corps… il se redressa… regarda le dos de Josef qui resta de marbre…
… c’est lui qui a décodé mes messages ?
… Depuis longtemps, des hommes attentifs, des êtres porteurs de messages, des inspirés du calot… enfin parlent… ils vous invitent à…
… c’est lui !
Le supérieur, soudain, sembla remué, son sang-froid commença à tiédir, ses mouvements exprimèrent une opposition… voire une interrogation muette puis formulée…
… qu’est-ce qu’il vient foutre… ici ?
Barnaby Parker… toujours lui… « j’ai organisé cette pantomime » se redressa…
… il va quitter la base… il faut le laisser vider son sac… il sait trop de choses… c’est moi qui le cornaque… depuis qu’il a eu trois ans et demis…
… un type qui en sait trop : dit la triple médaille… on lui fait la peau…
… ouais, mais il peut encore servir…
… pour qui ?
… la réponse fut inaudible… mais… on lut sur les lèvres de Parker…
… certains… au futur.
Les spectateurs du premier rang avisant ces confessions… commencent à murmurer un chuchoti de chuchotement chuchotant… que toute la foule veut reprendre…
Mais…
… GI, courbez humblement la tête devant ce peuple du Japon millénaire sur le sol duquel nous nous trouvons par effraction… lui, il a conquis la sagesse que nous détruisons par notre présence matérialiste, afin d’imposer notre misérable équation et son Dieu habillé de Vert. Vous êtes ici dans le plus grand des péchés celui de détruire un peuple suivant la seule injonction d’un shériff instable et facétieux… qui l’impose depuis 45…
… j’ai lu Jérémie… le prophète…
Le général se pencha à nouveau pour savoir si Jérémie était aussi GI à Yokosuka.
… nenni fit le colon de la tête… c’est un prophète… puis, décroisa les bras… laissant voir son patronyme écrit en grosses lettres… oui, Parker s’appelait bien Barnaby Parker…
… en son temps… j’étais un freluquet sage… un jour, j’étais au milieu des champs, avec mes dindes et mes bisons… une voix s’adressa à moi… « Joseph… niño, un jour tu iras parler à ma place aux grands de ce monde… et comme à la Pentecôte avec mes disciples tu seras polyglotte… » Alors une langue de feu descendit sur mes boucles blondes… je répliquais « eh… hombre… la voix… je ne suis qu’un pequeño, à mon âge personne nul ne me croira on se moquera de moi et on m’enverra paître… » et la voix m’affirma…
« Va ! Je serai avec toi ! »
À présent… je sais… je connais de l’intérieur la manipulation qui habite nos lois… je connais la face cachée des leaks qui ne demandent qu’un clic… pour… fuiter… en tous lieuuuuesss…
… alors… soudain… le monstre sonore privé d’électrons ne diffusa plus un son… la voix se fit blême… seuls les premiers rangs perçurent les derniers mots enroués de l’orateur… quatre colosses MP encadrèrent Joseph et en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, ils disparurent avec lui, laissant la sono libre, où surgit un officier qui hurla :
… À vos rangs fixes !
Chacun sut que la récréation biblique était terminée et qu’on allait passer à un autre sermon… plus terre à terre et certainement moins existentiel…
Le Star-Spangled Banner des US devait retentir…
Or, nul ne sut pourquoi le CD de l’hymne US s’étrangla et c’est dans un immense stand-up silencieux immobile en béton que le régiment, au ga’rd’à’vo… écouta la rocaille harmonique de Springsteen aux sublimes paroles…

Born in the U.S.A.
I was born in the U.S.A.
I was born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.

Par la suite… de nombreux témoignages… doublés par la gauche d’un flot de ragots prétendirent que seul Josef-Jérémie-Révérend avait été capable de réaliser cet exploit, à savoir enrayer le CD du Star-Spangled Banner, pour que s’élève seul, le son du 78 tours, ancienne formule, de Springsteen…
… on dit même que ce fut la première manifestation de son talent de prophète… cet événement devint un authentique oracle…
C’est ainsi que naissent les légendes… oh ! Gens de peu de foi !       
Dans son manu-script autobiographique, Josef traduisit cette situation par :
« Voilà comme j’ai fait taire ce refrain tel un lavage de cerveau qui détruit trente siècles de paroles divines. Non ! naître in The USA ne permet pas de tout accepter… Jérémie et sa voix me soutiennent… »
Jérémie-Josef fut invité manu militari à disparaître, il atterrit au milieu de la même escouade de MP devenue soudain fort patibulaire, on lui passa les menottes, avec l’ordre biblique de rester silencieux style :
« Ferme ta gueule où… »
Ce qu’il fit, respectueux des ordres de son corps des Marines, là il comprit qu’il était redevenu un Indien :
« Un bon Indien, c’est un Indien qui ferme sa gueule ! »
Après quelques instants… la fièvre du samedi soir s’étant apaisée, Josef dûment encadré, menotté, vassalisé suggéra une remarque…
… j’ai été invité à prendre la parole, en quoi ai-je fauté ?
… tu en disserteras… au trou !
Que l’on peut traduire par : tôle, cellule, gnouf… prison enfin.
Josef préféra ergastule qui correspond mieux à l’époque biblique de Jérémie, le prophète…
C’est ainsi que se déroula la césure temporelle, où le GI muta officiellement de Joseph Schmitt en Jérémie-Révérend par la sanctification de 2000 Marines sous la houlette d’un général « Trois-Étoiles » qui sentait venir des révélations à son encontre…
C’est là qu’il siffla la fin avant la fuite des mots…
Faut-il se méfier d’un général prudent ?
Sans doute, disent les émules de Sun Zi.
Cet évènement eût bien pu se produire en Germany, Arabie, Taïwan, corne de l’Afrique ou dans les cent quatre-vingts autres bases du reste du monde… sauf en Russie…
Car l’US-Land est l’Empire du bien, Hollywood nous l’assure tous les jours…
Or, chacun sait que la Russie est l’empire du mal sur lequel l’US-Land ne peut amarrer une base, sauf à évangéliser la Russie… or Saint Cyrille s’en était déjà chargé… Et après vérification… L’US-land constata que le sol russe n’avait ni bisons ni Indiens. L’entreprise était donc inutile, on en conviendra, d’autant que la Russie est deux fois plus grande que les US.
Dans le command-car qui l’emmenait vers le cachot, Josef méditait l’espace-temps qu’il venait de vivre. Pour la première fois de sa vie de GI, il allait faire connaissance du mitard, ce lieu sombre humide que seule la pensée de Jérémie pouvait illuminer.
Ce baptême le réjouissait même pour avoir eu le privilège de diffuser son prédicat au peuple tel le prophète… il pourrait dire :
« J’y étais ! »
Pendant son transfert, refirent surface les informations qu’il avait traitées trois jours plus tôt… quant à l’arrivée d’un hélicoptère venu d’un navire ancré dans la baie de Yokosuka, un invité qui ne resterait que le temps d’un discours prétexte, puis reprendrait la navette pour faire une nouvelle escale sur une Île codée du Pacifique, où attendait un B52 à destination secrète qui le conduirait vers la call-girl répondant aux mensurations hollywoodiennes que le déchiffreur avait décodées.
Josef avait parfaitement compris qu’il avait participé à une mise en scène dont le but était de masquer ces révélations…
Ce n’était pas la première fois… qu’il décodait ces misérables vénalités…
Mais c’était la première fois qu’il opposait une franche rébellion…
Une belle tragédie… servie sur un plateau… elle ne lui avait rien coûtée…
Il en avait profité pour analyser les médiocres penchants de la nature humaine… urbi et orbi
Il en rugissait de jouissance intérieurement…
… ça va, Révérend ?
Il pensait aux deux mille veaux, engraissés au coca hamburger pop-corn, venus occuper le monde… ils l’obligeaient à vivre sa dernière station…

… « le péché mignon du peuple, qui surabonde, est bien l’idolâtrie »… répondit Josef.

… c’est beau !

… c’est la pensée d’un philosophe… mon fils !

                                                Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes

                                                                       Gentilés  
                                                                       Si le voulez bien
                                                                       Lisez suite jour prochain
… vous pouvez aussi charger le lien des éditions Alain Iametti sur votre moteur de recherche : https://www.editionsalainiametti.com/
vous trouverez les opus édités…
                                                                                
L’Ange Boufaréu, alias alain harmas

Révérend John Smith : Premier chapitre…

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0… Avant-propos… foreword…  

Lecteur… my friend… I invite you to follow me, but take care, we are entering the empire of power…
… là, tu vas découvrir, comment se « fabrique » un prophète.
Aucun titan sur cette terre n’est capable de réaliser un tel exploit, seul au monde un génie prométhéen possède cette capacité.
Cette puissance soumet l’espace à ses lois, ses checkpoints militaires tissent des réseaux qui prolongent sa bannière, son billet vert assomme les économies vassales. Depuis 1492, il traque tous les insolents qui tentent de le concurrencer… sa loi dite « démocratique » impose sa totale logique… totalitairement totale..
Tu l’as compris, lecteur, ce Léviathan se situe entre le 38° 00′ Nord et le 97° 00′ Ouest. L’océan Atlantique à l’est, l’océan Pacifique à l’ouest baignent ses rives, au nord, les arpents enneigés assujettis sont sous son contrôle, au sud, les tribus latines poursuivent leur sieste…
Ce gigantesque protozoaire déploie ses pseudopodes à l’extérieur de ses limites territoriales sur la surface de la noosphère.
Son étendard affiche 50 étoiles, elles bornent son espace territorial, mais il a vassalisé plus d’une centaine d’inféodés hors de ses frontières en construisant des bases avancées, dites « de protection »… sorte de greffe sicilienne qui prétend « offrir protection contre remboursement »… tel un « Parrain »
À tel point, qu’un quidam étranger qui à Pamparigouste-les-Olivettes regarde un film hollywoodien, se place ipso facto sous le glaive juridictionnel de l’État à bannière étoilé…
Voilà, Lecteur, tu es renseigné sur l’identité de la matrice génitrice.
Viens découvrir :
John Smith, le prophète… création post-biblique, selon le prédicat… étasunien :
« In God We Trust »
Hosanna… 

 

1… où le narrateur se présente…

… à moi Akio, humble Japonais, fils de pêcheur, né à Yokosuka, m’échut l’exposé de cet introït, mais pas seulement…
… il me fut aussi confié la grâce de relater la vie de Josef Schmitt devenu John Smith…
Je m’inclinai en acceptant cette mission.
Le Béotien que j’étais en recueil de textes biographiques n’avait point évalué la charge métaphysique de cet apostolat, car ce récit présente un volume de connaissances quasi encyclopédique. Il fallut collecter les plumitifs de plusieurs scribes, classer les narrateurs anonymes, valider d’autres copistes émergeant au fil des espace-temps pour parvenir à matérialiser le corpus.
John lui-même calligraphia quelques pages que certains jugèrent apocryphes… Ô gens de peu !
Il les nomma « manu-script », nous le conservâmes pieusement sous cette qualité.
Qui es-tu John ?
Il naquit en Pennsylvanie… fruit de ses géniteurs que sont : le Germain forgeron Gottfried Schmitt et l’Indienne Yépa de l’ethnie Algonquin… mère au foyer…
À sa naissance, ce garçon était surdoué…
Il intégra l’espace-temps en un rien de temps, défiant l’instant des moments, tant présents passés que futurs : tel un titan…
Comment définir le physique de ce mâle qui réussit la synthèse du sang Aryen avec celui de l’Indien Algonquin : c’est déjà un mystère !
Il portait fièrement son métissage, sous sa tignasse blonde, rayonnait un épiderme de  Peau-rouge. Le regard bleu des ancêtres Germaniques lui donnait ce fier sang-froid qui habite l’Indien depuis ses premiers pas.
Le voyant paraître, on disait de lui : « c’est une belle bête »
Josef était secret… aussi secret que les papyrus de Qumrân, muets depuis plus de vingt siècles… ils savaient, mais ils se taisaient… enfouis en quelque sorte.
Gottfried autant que Yépa ne parvinrent jamais à décoder les pensées de Josef, car chez lui, dès sa naissance, tous ses neurones étaient cryptés.
Sa métaphysique avait intégré le protestantisme de Calvin autant que les chants totémiques du Serpent à Plumes des Indiens…
Josef était biface autant que multiface…
Esthétiquement socialement anthropologiquement culturellement artistiquement physiquement sexuellement Josef ressemblait au parfait US-boy. Il écoutait Springsteen, sa connaissance des Lakers de Los Angeles était omnisciente, il citait souvent Benjamin Franklin… un exemple.
Mais sa particularité… particulière, si je puis dire, car il fallait vivre un certain temps avec cet homme pour authentifier ses aptitudes : son ontologie profonde était composée de trois niveaux capacitaires.
En premier, Josef était polyglotte, il maîtrisait entre dix-huit à trente langues, aussi facilement que votre voisin ingambe va, tous les matins, acheter son pain quotidien…
En second, ses lobes encéphaliques frontaux fort bien construits contenaient une phénoménale encyclopédie de la totale mémoire des Indiens. Là, il stockait langues, cultures, histoires de chaque tribu, peuple, groupe, Quidam vivant ou disparu ayant vécu sur les territoires du Wild-West, bien longtemps avant le passage de la Mer Morte…
Enfin… Josef était sujet à un syndrome, l’Anupotaktos, qui en grec signifie : rebelle…
Autrement dit Josef était un insoumis…
Si vous lisez la suite, vous pourrez découvrir comment un être « libre » autrement dit « insoumis » devient indéchiffrable… jusqu’à devenir « prophète »… un mystère !
Ce récit se développe : de façon itérative… on veut dire qu’il n’est pas linéaire…
Il faudra s’y faire…
En résumé lapidaire, Josef fut un être qui ne donna aucun signe de  bêtise, couardise, gognandise, fainéantise et autres terminaisons en isme… tels que socialisme, pochardisme ou couillonnisme… car Josef était sobre.
Yépa, sa mère et Gottfried son père se louaient fort d’avoir enfanté cette lumière de leurs yeux que le Seigneur leur avait donnée. Josef, en grandissant, ne présentait aucune tare que trimbalent ces jeunes de maintenant… fumeurs d’herbe… buveurs de canettes… hurleurs sur motos… butineurs de minettes… maraudeurs… il faut bien que jeunesse se passe… disaient certains…
Eh bien, lui, sa vie, il la passait en « Étant » méditant, pensant, en traversant les espace-temps, ici, maintenant, autant qu’ailleurs… car pourquoi cette collection de bibles… torah… talmud… coran… bulles des papes… testaments apocryphes… sermon de Bénarès… yin-yang… 道 tao… « petit livre rouge » qui occupaient tous les rayonnages de sa chambre… Hein ?
Un soir…
Josef venait de boucler son troisième master… quelques heures avant ses très jeunes années de pré-ado… oui Josef était précoce…
Il entra dans la grande salle de réunion de la ferme de ses parents… l’Hacienda.
Il prit un siège…
Grignota quelques graines de courges grillées et annonça :
« J’ai signé un contrat de dix ans chez les GI ! »
« Ton insoumission ne risque-t-elle pas de te gêner ? » s’enquit Yépa ?
Une mère s’interroge toujours quant aux actes fondamentaux « rebelle-insoumis » de son rejeton… surtout s’il est confronté aux GI.
« Mère… je veux connaître cette contradiction dans ma chair… en vivant l’ordre dans le désordre… je pourrai dire plus tard : j’y étais… à présent : je sais ! »
Comme un Sadhu tel l’ascète, il voulait s’éprouver… en somme.
Confucius n’a-t-il pas écrit :
« Pour faire dix mille li, il faut commencer par le premier li ! »
… ce qu’il fit…
… c’est en cheminant sur cette voie, que Josef Schmitt… devint John Smith…
… celui qui marche bien ne laisse pas de traces… a dit Lao Zi.
 

                                            Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes

                                                                       Gentilés  
                                                                       Si le voulez bien
                                                                       Lisez suite jour prochain
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vous trouverez les opus édités…
                                                                                
L’Ange Boufaréu, alias alain harmas

Once upon a time…

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                                                    Once upon a time…

« Le Révérend John Smith et son aide-de-camp »

Quelques quarts d’heures avant l’an de Grâce 1492… loin à l’Ouest, il y a à peine 500 ans existait un territoire… heureux… où vivaient depuis 20 000 ans, des millions de bisons, des millions de dindes, des millions de coyotes qui cohabitaient en harmonie avec des millions d’Indiens.
5 siècles plus tard, il reste quelques bisons, dindes, coyotes, Indiens parqués dans des zoos dénommés réserves. Hi !
Que s’est-il passé pour que disparaissent ces indigènes ? Un tsunami ? Une météorite ? Un gigantesque hurricane ? Une nouvelle peste ?
                          Que nenni !

En 1492, un Génois navigateur à la solde du Roy d’Espagne débarqua sur les côtes des Caraïbes, qu’il déclara siennes. Revenu quelques mois plus tard dans le giron du Castillan couple royal, il affirma que les terres étaient vides et donc qu’elles appartenaient à celui qui les coloniserait.
Rome qui ne savait ni d’Eve ni d’Adam que ces terres existaient, décréta que cet espace était territoire des enfants de Dieu et qu’il fallait les évangéliser. (Sic)
Aussitôt s’organisa le partage de ces ouestiens arpents qui opposèrent une forte résistance, car les bisons les dindes les coyotes et les Indiens ne l’entendaient pas de cette oreille… mais de l’autre.
Alors les évangélistes coalisèrent les messages : bibliques bellicistes légalistes luthériens calvinistes christiques, ils ajoutèrent épidémies et thèses philosophiques du vieux continent à tel point que les natifs n’y comprirent goutte… c’était l’objectif.
150 ans plus tard, en 1620 arriva sur la côte Est du côté de Plymouth un bateau chargé des Pilgrim fathers qui avaient décidé de mettre au carré ce territoire qui n’avait ni borne ni ville ni route ni téléphone ni Hollywood ni dollar ni TV ni McDo ni Nasa ni peaux noires et encore moins de Gafam.
Ce fut alors le règne de deux arguments subtils et complémentaires : la Holly Bible et la Winchester. A ce jour la Winchester a évolué, mais le principe reste le même.
La rencontre avec ces peuples là depuis 20 000 ans se déroula de la façon suivante :
« Tu adoptes la révélation de la Holly Bible… ou tu crois en la sainte Winchester ? »
Les natifs hélas ne savaient pas lire, ils avaient le nombre pour eux, ils guerroyèrent fort. Nous savons depuis que les migrations perpétuelles déséquilibrent les rapports de force, sauf pour les non-voyants volontaires. La Sainte Winchester et quelques maladies firent pencher la balance : les visages pâles devinrent majoritaires : ce fut la Pax America. Hi !
La toute-puissance de la Holly Bible relégua la Winchester dans les musées puisque bisons dindes coyotes Indiens n’encombraient plus les rues de Wall Street.
Le Révérend Josef Schmitt est l’arrière-petit-fils d’un pèlerin qui débarqua du Mayflower. Il est Germain par le sang de son père… Algonquin par celui de sa mère. Un matin faisant fi des vécus de son géniteur paternel, il décida de s’opposer au diktat étasunien afin de restaurer et restituer les cultures ataviques aux survivants indigènes…
Ce fut l’époque dite de l’Aufklärung-hollywoodien-USune sorte d’éveil… Hi !

                                                         Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes

                                                                       Gentilés  
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L’Ange Boufaréu, alias alain harmas

 

« Le Révérend John Smith et son aide-de-camp »… présentation.

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Tout acte d’écriture est un contrat entre l’auteur et le lecteur : sujet, thème, forme, style.

American Passport… we can if you like!

Pour traiter un thème, un auteur est face à de multiples options formelles dans de nombreux registres littéraires… Le choix qu’il retiendra l’engagera dans un genre pour lequel il devra respecter les codes d’écriture… au risque d’incompréhensions.
Le roman, le récit, le pamphlet, la nouvelle, le conte, le théâtre, l’essai, la fable… l’offre est pléthorique et séduisante.
Le choix d’un genre situe l’opus dans un créneau de lecteurs. Pour l’auteur, c’est un modèle d’écriture qui reprend les conventions des anciens qui illuminèrent la catégorie.

« Le Révérend Josef Schmitt et son aide de camp » se placent donc sous l’étendard du récit humoristique-pamphlétaire épicé d’hilarités rabelaisiennes… une profonde galéjade.
Le cadre est paradoxal puisque le titre campe un Révérend style des religiosités US et un aide de camp de type militaire… laissant entrevoir un paradoxe entre ces deux obédiences.
La composition est une authentique satire jouissive quant à l’histoire des USA vue par un Gaulois-Latin.
Si le récit est une élucubration ubuesque qu’incarnent les personnages, en revanche les lieux, les dates, les références à l’Histoire sont parfaitement exactes.
Pour composer ce texte, je me suis plongé dans l’histoire des USA avec délectation, j’ai fait des découvertes… j’ai lu beaucoup… on ne lit jamais assez !
Je déclare que je n’ai jamais été proche de la culture US… ce côté meringue sucrée m’a toujours indisposé. Je me suis méfié des grandes innovations US… il y en a une très représentative qui m’a toujours fait hurler… celle des « Five Ws » : Why Who What When Where.
Ce système fut créé par le rhéteur latin Quintilien prof de César… mais revisité… la culture US en fait une création made in USA, avec une belle arrogance, of course.

Bonne lecture.

alain harmas.

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L’Ange Boufaréu, alias alain harmas

 

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Gentilés… lecteurs.

A l’âge de mon retrait de la vie socio-économico-financiaro-politico-professionnelle-citoyenne… autrement dit le 2 août 2002… j’entrais dans la phase dite : retraité… né babyboumeur… en 42… je capitalisais 60 étés.
Qu’allais-je faire ?
J’avais longuement préparé ce retrait…
Je lui avais assigné trois objectifs dans l’ordre :

  • Découvrir la Chine
  • Réaliser les Chemins de Compostelle
  • Écrire

Mes voyages en Chine se déroule de 2001 à 2013 : je réside quatre ans à Shenyang de 2002 à 2005 où j’enseigne le français, en 2013, je parcours le Grand Canal pendant trois mois.
Compostelle se déroule de 2006 à 2014 chaque année en alternance avec la Chine, je réalise deux voyages printemps/automne.
J’écris à partir de 2002…
En 2016 je crée une maison d’Éditions : Les Éditions Alain Iametti pour gérer mes publications.
Je participe à plusieurs salons à Paris et en province.
J’ai décidé d’éditer mon dernier opus « Le Révérend John Smith et son aide de camp », à raison d’une livraison par semaine sur mon Blog : www.legrandcanal.com

Je vous souhaite bonne lecture.
Je signale que j’écris sous le nom de plume de alain harmas (qui signifie friche en provençal)

alain harmas

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L’Ange Boufaréu, alias alain harmas