Koba ou la sombre rémanence Chapitre n°6… Clair-obscur… à Larchy

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Résumé des chapitres précédents : C’est au Mel Belchior théâtre de Larchy où fut révélé à la ville à l’univers et à ses ouailles que Koba n’était point mort… Sosthène Grumeucheux auteur latin… Luigi Pirandello auteur sicilien… Raphaello peintre italien de la Renaissance cherchant à renaître… suivi de Atharexa Fineligne jadis espagnole… causent sur le cas Djougachvili apparu sur scène… étrange-et-ouïdal…

Le problème se situe dans le clair-obscur… dit Raphaello
C’est lumineux… souffla Sosthène
Tu te souviens à Tibériade…
Bien sûr…
« Maître, où demeures-tu ? Venez, leur dit-il. Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était environ la dixième heure »

C’est ancien… entre…
… entre ?
… où ?
… tu dis entre… je te réponds où ?
… j’allais dire entre quoi et quoi ?
… entre qui et qui… plutôt.
Tu as vu au Mel Belchior…
Ce n’était pas la dixième heure…
… pas loin à moins deux minutes, le dix n’avait pas encore sonné…
Atharexa libérée de son virus vocalisa un contre-contre-ut… car l’ut est russe… ce qui provoqua sous le choc une résurrection de son coryza trois jours après sa guérison…
… trois jours c’est la norme assura Luigi…
Nous… on sait… Djougachvili celui de la scène c’est le vrai… pas celui qui est dans l’aquarium à Moscou…
Et eux…
Qui eux…
Les larchyrots… les larchyrotes…

Tous…
… toutes les hiérarchies… qui assistèrent…
J’ai été étonné disait Luigi… que personne ne soit étonné…
Ca n’a rien d’étonnant, pourtant ils ont vu…
Comme nous…
C’est cité…
Quelle ville ?
Je n’ai rien cité… j’ai dit cécité…
Ah… les malvoyants…
Ces citées sont obtus…
Quelles citées…
Toutes les citées…
Ils firent silence afin de calmer le capharnaüm qui régnait dans les consciences… alors, ils virent… au loin…

… la sermocination…
Elle approchait… ils virent un peu mieux… bien qu’on soit dans l’aporie… profonde…
Une litote ton aporie dit Raphaello… tu sous-entends l’éthopée…
Atharexa plia les genoux sous les assauts d’une toux qui ne fit point de jaloux…
Sosthène… où on en est ?
Voilà… les uns affichent de croire que ce qu’ils ont vu n’est pas ce qu’ils virent pendant que les autres affichent de ne pas croire ce qu’ils n’ont pas vu comme n’étant point ce qu’ils vécurent…le tout… a applaudi…

La toux est inévitable après l’effort… une réalité ambidextre… masquée… au bord du suivisme…
Le pouvoir cite Descartes… mais le pouvoir pratique la cautèle…
C’est quoi la cautèle dit Atharexa… No soy de aquí, soy de Valladolid… tú lo sabes!
«… astuta precaución »
En francès

« Précautions rusées »

Qu’est ce que ça à voir avec Djougachvili ?
C’est simple il est préférable de pratiquée la prosopopée… qui consiste à faire parler un mort… celui qui est dans l’aquarium à Moscou…
C’est une imposture…
La prosopopée… peut parfaitement personnifier… mais n’entraîne aucune conséquences parce que la personne est virtuelle… par glissement toute autorité peut à l’aise causer d’un sujet et même prendre des décisions sur celui-ci qui n’entraînent aucun acte puisque nous sommes dans une éthopée… une imitation des mœurs… moi élu j’imite le pouvoir… je cause comme lui… je suis la République… moi ! Surtout devant les caméras !
La figure de style sert donc à cela…
Causer en sachant que la figue est de style… tout le raisonnement se construit dans l’abstraction…C’est du darwinisme politique…
Moi aussi… assura Luigi… qui était sicilien…
Toi… aussi… ?
Quel que soit le niveau hiérarchique… c’est de la pseudo-démocratie… le désigné cause réellement d’un sujet en soi… mais qui est fictif… ce qui lui permet d’être vrai sur un sujet virtuel… toi couillon tu écoutes tu es illuminé d’une source lumineuse… sauf qu’elle est inactinique…
C’est quoi ça… dit Atharexa… yo soy…
Ça va ça va… Raphaello explique à l’Espagnole le pouvoir de la lumière… ollé !
L’inactinique : se dit d’un rayonnement qui n’a aucune action chimique notable sur un milieu donné… c’est ainsi que dans les labos photos… jadis on s’éclairait avec des lampes rouges…
Mais le couillon croit au rayon du pouvoir causant… à ses décisions… nous sommes dans la sermocination… ou si tu veux le prédicat total… qui conduit à l’impasse, c’est-à-dire l’aporie… tu piges ?


Le pouvoir causant peut à l’aise être un rationaliste cartésien… car le sujet étant fictif… n’entraîne aucune décision… puisque nous sommes dans l’absolu…
Le matin blafard avait succédé au noir sombre d’où jaillirent les rayons rayonnant… qui comme souvent séduisaient les rhumatismes des anciens… l’osmose jouissante de ce baume fit cesser les élans des pensées et même les émissions de paroles… on acta sur ce chiasme profond qui dit :

la parole authentique n’est pas séduisante…
la parole séduisante n’est pas authentique…

Là je reconnais Cervantès dit Atharexa…
Pas du tout dit Raphaello qui pensait à Dante… dans son introduction apocryphe…
Luigi reconnut sa mère… lorsqu’il avait trois ans… à Agrigente…
Sosthène précisa que celui qui avait écrit de chiasme était Chinois…
J’me disais aussi murmura Atharexa…

Et ils virent, émerveillés un cacique antique Ming…
Ce n’était pas Djougachvili…
je m’en doutais dit Atharexa…

Gentilés
Si le voulez bien
Lisez suite semaine prochain

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu

 

Koba ou la sombre rémanence… Chapitre N°5… vous avez dit équilibre?

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Résumé des chapitres précédents : Luigi, Sosthène, Raphaello causent… puis Atharexa vint… pour finir Koba arriva sur le tard… un complot… non… pire… une révélation!

Ce matin… les trois penseurs pensaient panser leurs plaies… l’âme… corps… aux pieds… vini-vinci-virus… ils étaient front contre front assis sur la terrasse d’un pavillon des Hauts de Larchy, bravant les langueurs du lever du soleil… qui ne tarderaient pas d’illuminer la noblesse des barres d’immeubles du côté de chez Vénissieux sans Swann… au loin…

Dis-moi Luigi pourquoi tu as créé « 6 personnages en quête d’auteurs »

(Note du lecteur correcteur : cette pièce de théâtre met en scène six personnages qui veulent jouer sur scène leur drame personnel… ils s’opposent aux acteurs qui veulent jouer un texte pondu, reclus, perclus,… Super confligit professionum…)

1 dit Luigi… ne pas commettre un nouveau plagiat avec ma production… 2 pour revenir à la réalité vraie… 3 fracasser les habitudes…

Tu as réussi ?
Il n’y a pas eu de suites…
C’est pour ça que t’as eu le Nobel…
C’était nouveau… ils ont rien compris…
Pourquoi ?
J’étais le seul dans ce domaine… tu sais bien Sosthène si tu veux fracasser quelqu’un tu le nommes Grand Pompier Dutout… là tu écrases la source, qui n’en peut mais !

A présent, les auteurs du grand public veulent reproduire le schéma du premier au dernier opus… la mode est la première béquille… c’est un déluge tel le « 50 nuances de graillons… »… gris, bleu, caca d’oie, bleu, grec, beurre noir, grey anthracite, grey guère, gris bouille, gris aiguë, gris zaille, gris-gris… des milliers de pastiches… après « les Bienveillantes… » on a eu les « suppliciantes… les pleurantes… les geignantes… les dolentes… les emmerdantes… bientôt les chiantes… et pourquoi pas les psalmodiantes… on ne dénombre plus les plagiats de Paul et Virginie… combien avons-nous de Potter sans Harry… de Star War sans étoiles… de Seigneurs sans anneaux… ne parlons pas des actrices, chanteuses, présentatrices, arrière-gauche du foot à la retraite qui sortent le génial premier texte écrit par un nègre en révélant un secret caché de l’arrière-grand-père… enfin… il n’avait Patou… ou Adèle… que sais-je.
Il y a une sorte de caméléonisme… entre les scribes et les tribuns…
… comme les scribes, on peut estimer facilement que 99% des politiques ne font que plagier un homme célèbre ou les idées de leur mouvement…
Pourquoi ?
Mais parce que c’est plus simple de se couler dans un « moule à gaufres » que de créer son style d’autant que les 99% n’osent même pas révéler leur ontologie… elle est tellement… enfin si peu…
Et puis à quoi ça sert de réinventer le socialisme… tu rentres dans le costume… c’est lui qui te porte… quel gain de temps surtout sur celui qui veut être vrai… ce qui n’a aucun sens… le seul sens du costume c’est le sens giratoire… soudain costumé tu conduits à gauche… naturellement…
Et pour la diffusion plus besoin d’écrire les prédicats… tu as les mémoires des anciens sermons… il y a le réseau… les réseaux… les sésames… vox populi…
Notons qu’à la base, il y a deux types de politiques comme il y a deux types d’auteurs… l’un est créateur… l’autre est « arcandier »
En Provence on dit « Té lou vaqui maï l’autro l’arcandier qué couspira » « Tiens le voilà encore l’autre l’arcandier qui conspire ! »
Anen vèire… on va voir !

Té un exemple…

L’un est « général »
L’autre est « secrétaire d’un parti… »

L’un crée
L’autre copie…

Le premier construit
Le second détruit…

En 46 le temps n’est pas venu… c’est la traversée du désert
En 59 l’autre simule l’attentat de l’Observatoire contre lui… pour se faire de la pub…

Le créateur de la Vème pense à la France
Le destructeur de la Vème pense à son clan…

Le seul qui croit en la France lance l’appel du 18 juin
L’autre se fait décorer de la francisque…

Le président s’en va lorsque le peuple ne le soutient plus
L’autre s’incruste comme une arapède…

Le général assume physiquement sa fonction
L’autre faire taire son médecin sur quatorze ans de cancer…

 

… je pense que vous avez compris de qui je voulais parler !

C’est quoi un « arcandier » demanda Atharexa Fineligne qui venait d’arriver…
« Tu sais ce que c’est un jobastre ?
« Non !
« Eh ben c’est un arcandier !
« C’est un synonyme ?
« Exact !
« Je vois mieux… à présent ! »
… ce fut l’instant où le soleil venait de décoller au-dessus des barres d’immeubles des toits plats…
« J’ai vaincu mon coryza… dit-elle dans un souffle inspiré…
« Crotte répliqua Raphaello… tu ne seras pas au Guinness ! »

Mais revenons… au texte de Sosthène…
Les nominations des élus… c’est du même niveau que cet écrivain qui nous dit :
« Je ne connais pas ce sujet. Je vais écrire un livre là-dessus ! »
Et toc on nomme ministre un type qui n’a jamais rien su de la transhumance des moules en période de rut… pour gérer le ministère des anciens combattants…
Oui, dit Raphaello, le problème n’est pas simple… qu’est-ce qu’un peintre : un type qui manie le pinceau, qui couvre la toile de croûtes…
Entre Michel-Ange et Raoul de Truffenouille… il n’y a rien d’autre qu’une toile… de la couleur et des pinceaux… un petit détail les départage : deux lettres « i / n » qui marquent la frontière entre « capable » et « incapable »… on peut décliner « posture » en « imposture » le propre du secrétaire… mais pire car celui-là passe de « colore » à « incolore ».

Sosthène Grumeucheux… ruminait dans sa barbe… en écoutant…
Comme souvent, il pensait tout haut…
Le génie en peinture comme en politique c’est deux mots qui se complètent cohérence et équilibre…
Tu vois Luigi et toi Raphaello… je crois que personne n’a encore traité le sujet que je vais analyser…
A ce moment-là un éclat de soleil pénétra dans la pupille irisée de Raphaello… un instant de génie… l’éclat poursuivit… se jeta sur la cloche de l’église… qui en frissonna d’aise… dans un jouissif tintinnabule… et grelé… bref !
Tu vois dit Sosthène… on néglige la notion systémique… dans le retour du Général…
Lentement… un hologramme vient se poster en silence à côté d’eux…
J’écoute dit Koba… le Sosso… Iossif… Djougachvili…
Ouais mais tu peux éteindre ta cigarette soviétiques… elle pue…
Ca va… Ca va… heureusement que c’est le 9 novembre… sinon…

 

Donc poursuivit Sosthène… la réalité, c’est que le grand Charles en six mois a réalisé une construction cohérente et équilibrée qui dure encore… il a foutu les US-troupes dehors… il a pratiqué la chaise vide… au fond il a emmerdé tout le monde… mais on était chez nous… avec notre culture…
Sa construction était équilibrée parce qu’elle répondait à tous les courants de la société… comme la rivière qui alimente ses berges qui elles-mêmes donnent des éléments nutritifs à l’eau… l’ensemble se tient en équilibre… car il respecte les cycles et les temps de réponses… les prédateurs ne sont pas dominants… les dominés peuvent trouver des espaces de sécurité pour évoluer… chacun a son pouvoir, mais il est contre balancé par son vis-à-vis…
C’est l’équilibre systémique… il l’avait trouvé… le Charles…

Puis sont arrivées… les trous du cul…

D’abord ceux qui prétendaient être frustrés de ne pas avoir pu sauter les nanas du dortoir des filles… et on les a cru… pauvres crétins… ils en ont profité…
Tu vois la république c’est comme les cloches au moindre éclat ça frétille… mais pire ça fait frétiller les pauvres imbéciles enfin libérés qui ne pensaient qu’à ça… ce fut le jour où le « coït » domina le « coq » les gallines-peuple en furent estransinées
Tu vois un peu le « bugne à bugne »… celui de la raison face à la jouissance sans entraves… le secrétaire de Jarnac était à son aise…
Qu’est-ce que tu aurais fait Sosso ?
Je ne te le dirai pas… je pense au Charles… moi, je l’ai reçu… je l’aimais bien…
… moi aussi j’observe comme toi Luigi… il n’y a que des copieurs médiocres… qui détricotent… qu’on laisse faire parce que ça arrange les petites magouilles locales municipales… des petits chefs… c’est fini la grandeur… même aux US… des guignols…

Dis-moi Sosso… au fait pourquoi tu as arrangé mon texte sur la scène du théâtre le Mel Belchior de Larchy
J’ai rien arrangé j’ai joué ma vie…
Tu as vu comme ils applaudissaient les gones et les fenotes… de Larchy… je te dis c’est la réalité qui est vrai pas les copies…
Regarde chez vous à l’Elysée… après le Grand… la copie du secrétaire… le premier… puis celle du second… le joufflu…
Et les autres ?
C’est pire… ils ne faisaient que copier les secrétaires…
Et maintenant… vous allez copier les Chinois…
Là… je n’en dis pas plus… sauf un détail…
Le quarteron fut à l’écoute de la révélation de Sosso : « les Chinois… ils vont vous bouffer… et en plus… avec des baguettes… ! »
再见 à +
En riant, l’hologramme disparut…

Gentilés
Si le voulez bien
Lisez suite semaine prochain

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu

 

… 9 novembre 1970…

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Entre possible et Impossible, deux lettres et un état d’esprit.

Dans les lettres, comme en tout, le talent est un titre de responsabilité.

La véritable école du commandement est celle de la culture générale.

Proust ? C’est magnifique ! Parfois les phrases sont un peu longues.

Je n’aime pas les communistes parce qu’ils sont communistes. Je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes.

« Les gens de gauche ont rarement des grands projets. Ils font de la démagogie et se servent des mouvements d’opinion. La gauche tire le haut de la société vers le bas, par idéal égalitarisme. C’est comme ça que l’on a fini dans l’abime en 1940. Les socialistes sont d’éternels utopistes, des déphasés, des apatrides mentaux : ils gaspillent toujours la plus grande carte des crédits. On ne les a jamais vus dépenser efficacement les crédits.
Je n’aime pas les socialistes, car ils ne sont pas socialistes. »

Charles de Gaulle.

J’assume : alain iametti… alain harmas… L’Ange Boufaréu.

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu

Koba ou la sombre rémanence… Chapitre N°4 … l’être sans ombre…

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Résumé de l’épisode précédent : au théâtre de Larchy « Le Mel Belchior » l’auteur de théâtre Sosthène Grumeucheux… le maquilleur le grand Raphaello peintre qui cherche sa voie… Atharexa Fineligne castingueuse sous trouble d’un violent coryza… enfin Luigi Pirandello le sicilien inspiré… ce quatuor… s’impose la question : qui a engagé ce Koba ce Sosso ce Iossif ce Djougachvili ?

Ils ne se réunissent qu’aux matins glauques…

L’heure est sombre… au pied de la Tour Chappe… d’où l’on voit loin…
Atharexa ne put venir… son coryza en fut la cause…
– tu t’imagines Sosthène, elle éternue depuis trois jours… à raison d’un éternuement toutes les dix secondes…
Et voilà Sosthène, Raphaello et Luigi de calculer la performance en une heure… un jour… trois jours… Raphaello proposa même de téléphoner au Guinness… pour cette performance en éternuements… en larchyrot’s rythm and blues
– c’est un peu tôt répondit Sosthène en regardant sa montre… à scintillement coréen…
La conversation tomba… des nues…
– sous le sens dit Luigi qui était en phrases…
– il faut tomber le masque ajouta Sosthène… avec un à propos… de celui qui n’est jamais tombé dans le panneau…
– tu veux dire qu’on est tombé sur la tête ?
– c’est ça… Sosthène se leva pour tomber la veste… il avait chaud.
– ils vont croire que je suis tombé sur bec… ah ça mais…

Et on questionna… on chercha… on visita…
Où créchait ce gentilé… moustachu…
Raphael avait visité tous les lavoirs de Larchy… désertés des lavandières… allez savoir pourquoi…
Luigi comme un pèlerin… avait rejoint tous les calvaires… les croix… les monts-ticules… tumulesques… anciens…
Sosthène investit les croisements… spécialement ceux qui se croisaient pour rejoindre plusieurs directions… car à ces endroits géodésiques… certains signes cabalistiques « réduisaient » en erreurs bien de péquins… par malheurs, jamais par bonheur…
Enfin le trio s’était retrouvé au pied de la tour Chappe… il l’avait visitée… parcourue centimètres après centimètres… aucun message.
Rien… pas de Koba, Sosso… bref la moustache et les médailles n’étaient nulle part…

– depuis qu’on parle… Atharexa a éternué… 297 fois…
– faut appeler Guinness…
– trop tôt…
Alors Luigi raconta ce qu’il savait…
– tout simplement… dit-il tombant la bouffarde de sa lippe… « prenons la chose en riant »
– oh Luigi tu contrepètes… grave !
– ça m’arrive en français… mais jamais en italien… qu’ai-je dis de cocasse ?
prenons la chose en riant… qui devient…
C’est à ce moment-là que Sosthène se rendit compte qu’il était assis entre Luigi et Raphaello… deux Italiens…
qui devient « prenons la rose en chiant… »
– ben ça s’équilibre… les fragrances des roses annulent les effluves de nos bouses…
– il arrive que parfois, c’est le contraire… on dirait qu’on a chié dans un massif de roses…
– donc… dit Luigi qui… comme tout homme du Sud ne perdait jamais le Nord… toi Sosthène tu as écrit ce « Koba ou la sombre rémanence » en t’inspirant de ma théorie qui dit … que dit-elle hum… « qu’il n’est pas nécessaire d’écrire les dialogues de scène pour un trois actes au théâtre… il suffit de trouver le cas qui se mettra tout seul en scène pour décrire sa vie… »
– en somme dit Raphaello… à la fin tu signes… tu prends ton chèque… et basta !
– je ne pensais pas arriver à ce résultat… mais c’est tentant!
– et pourtant c’était ton intention… tu finasses Sosthène… Koba… lui va droit au but… c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est à ce poste…
– qu’il était… réagit Raphaello…

– si tu veux… tu penses à Iossif exposé à Moscou sur la place dans sa cage de verre… c’est ce qu’on te dit… mais… l’image au-dessus est à Jiaxing…
Luigi pensif pensait tout haut… que ça n’avait aucune importante… Moscou ou Jiaxing c’est kif-kif… Sosso voulait vivre une autre vie… c’est pour cette raison qu’il nous a appelé… lorsque je l’ai vu sur la scène du Mel Belchior… je l’ai identifié immédiatement…
– l’acteur… tu veux dire…
– faux… celui sur scène produisait un détail unique… que vous n’avez pas vu…
– sa fausse moustache était vraie…
– ses fausses médailles étaient soviétiques…
Raphaello et Sosthène restent muets de dubitativité… néologique chappien des Hauts Larchy…
– vous ne savez pas voir… il n’avait pas d’ombre… derrière lui devant lui à la gauche de lui à la droite de lui… je l’ai vu tout de suite quand il est entré en scène… j’avais placé un spot bien au centre au-dessus… à huit mètre trente-deux…
– ah ben ça alors… qu’est-ce que tu en déduis…
– j’ai ouvert mon manuel de physique du lycée d’Agrigente en quatrième… vitesse… il dit : l’ombre naît de l’obstacle qu’elle rencontre entre la source de la lumière et la surface qu’elle veut atteindre…
– autrement-dit ?
– autrement dit… il n’y avait pas d’ombre parce qu’il n’y avait pas d’obstacle…
… ah ça mais… alors…
– alors Koba n’existe pas…
– mais alors celui qui est dans la verrière…
– il ne fait de l’ombre à personne… pourtant, il emmerde tout le monde…
– celui sur scène ?
– mystère…
– et tu sais ça depuis quand ?
– depuis que j’ai révisé mon manuel de physique…

– Luigi… Atharexa vient d’éternuer pour la 567ème fois… il faut téléphoner au Guinness…
– c’est bien tôt…
– 568…
C’est ainsi qu’ils touchèrent l’impalpable…
Ils plongèrent dans la réalité des choses… si Koba n’est pas de chair et d’os… de quoi son enveloppe est-elle faite ?
Le jour venait de tomber… sans bruit… le trio plia la partition en do dièse mineur et revint dans son quotidien…
… laissant au pied de la tour Chappe la question sans solution… mais chacun ruminait…  en pensant au Guinness… peut-être faudrait-il attendre un peu pour qu’Atharexa atteigne le record… absolu…
… le peuple larchyrotien n’en revenait pas… les autorités locales, notables, sans tables, redoutable, protestable… protestèrent… le peuple ne savait pas tout… et eux non plus… mais le notable notifie… même s’il ne sait rien… surtout quand il ne sait rien…
– tu te souviens… Luigi… de Jiaxing… comment Zhu Enlai a été honoré ?
– d’Urfé ?
– non Daumier…
– là-bas déjà Koba avait suggéré que… tu te souviens…
– exact…

On feuilleta l’album qui s’éclaira devant eux en thermomaocolorama… l’écran se déplaçait avec eux… à quelques mètres d’eux… au loin aboyait un seul chien de Larchy… celui qui aboie tous les jours depuis 19 mois… on entendait l’écho coco…
– on devrait le signaler au Guinness ajouta Raphalello… mais que font les élus ?
– ils siègent pour savoir d’où vient Koba, où crèche Koba, que veut Koba…
– … et si Koba s’était caché dans le chien… faut voir s’il a une ombre… demain on ira y faire… suggéra Sosthène dans son patois… il ne faisait que procrastiner…
– ah ben ça aussi ça peut s’ajouter au Guinness : procrastiner remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même… 19 mois qu’il gueule l’autre… c’est du Guinness pur jus…
Raphaello tenait enfin son record…

Gentilés
Si le voulez bien
Lisez suite semaine prochain

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu

… horreur-lumineuse que le monde nous envie… si… si…

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Souvenez-vous…
En 1981, on nous prédit… la doxa socialiste… reprise par les suivistes brailleurs… qui viennent jusqu’à nous…

  • thèse prédictive : « objectifs 80% de bacheliers » faire émerger la richesse neuronique des cervelles hexagonales que le monde nous envie… reléguer le travailleur à 15 000 kilomètres d’ici… du côté de Cathay… ah ça mais !
  • antithèse assurée : « réalisé : 90% de bacheliers pour le cru 2020 »… apprécier l’étonnement du monde devant ce résultat qu’il nous envie… comme toujours… résonnance galactique… media d’hexagone…
  • synthèse Ubuesque : « les masques sont en Asie… » oh bonne mère… la panique… où sont les décideurs qui décident des décisions ?
  • conclusion croquignolesque : « un paysan de la Lozère reçoit une classe de futurs énarques… ils viennent aider le bouseux… première mission trier les patates : les petites à droite les grosses à gauche… une heure après le bouseux revient… le tas n’a pas bougé il n’y aucune patate à droite et à gauche… bon je vais vous donner un truc plus difficile… il faut charger ce tas de fumier il y en a huit tonnes…  il repart… un quart d’heure après il revient tout le fumier est chargé dans les charrettes… ben je comprends pas dit-il… c’est simple dit un porte-parole on ne nous enseigne pas à prendre des décisions… mais pour remuer la merde on est les meilleurs ! »

Les synapses nomenklaturistes selon les métissages croisés droite-gauche  régnèrent… y compris insoumis…
Puis vint le virus…

… là, nous apprîmes que n’avions plus ni travailleurs ni usines… plus de mégalo-pharmacie-konsum… mais nous avions des penseurs…

Ils s’étaient ressemblés en conseils… ils causaient…
Les mêmes après causeries quittèrent les villes pour polluer les campagnes…
Ils fuyaient, ils n’avaient pas la simple basique protectrice barrière du masque… le stock était là-bas chez les travailleurs… ils s’étaient protégés eux… d’abord… eux… quelle absence d’humanité… nous faire ça à nous… à nos bobos… c’est pas bien !
Alors les petits de l’hexagone… des consciencieux qui constataient le tragique et la carence des synapses nomenklaturisées… modifièrent la production de leurs petites entreprises… on abandonna les chemises, les circuits électriques, les petits outillages… les culottes de mémé… on réalisa la fabrication des masques… ce n’était pas de la diversification mais de l’adaptation au besoin immédiat… c’est du sublime… du généreux… de la folie… un truc que les penseurs ne connaissaient pas… il n’y avait plus aucun profs pour enseigner cette logique paternaliste… haro !

Les ateliers tournèrent la nuit les fins de semaine… approvisionnèrent… on se protégea… de la bêtise de l’Etat… contre elle…

Ouf…

Fin de confinement… fin juin… nous respirâmes tel des béotiens goutant de l’oxygène…
Mais… voilà… stocks invendus chez nos sauveurs…  cause, mondialisation… vous êtes trop chers… l’hexagone acheta des cargos de masques à nos chers asiatiques… entre gauchistes on s’entraiderait donc ?
Mais…
A présent…
Après le grand Est asiatique nous sommes interpellés par la même carence… tout aussi subtile… de l’Ouest…
Le grand Moloch US reste ouvert… les petits libraires doivent fermer… la raison : « le livre n’est pas un produit essentiel » autrement dit, l’approche personnalisée du magasin géré au plus près sera défavorisé au profit de la masse… insolente…

La différence entre l’Est totalitaire et l’Ouest hégémonique n’est qu’une apparence… de vocabulaire…
L’Hexagone a choisi depuis 1981… la masse consommatrice plutôt que le citoyen butineur… quatre cents sortes de fromages… allons, ce n’est pas sérieux !

C’est toujours la même doxa…
On est assis le cul entre à gauche le drapeau rouge : étoiles faucille marteau de l’Oncle Mao… à droite la bannière étoilé de l’oncle Sam.
Nous sommes au mitan…
Mais… heureusement qu’il y a Montaigne qui énonce que :

« Sur le plus haut trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul ! »

… et ça monsieur on ne nous l’enlèvera pas !

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu