Koba ou la sombre-rémanence Chapitre N°8 L’héritage de Danton que le monde nous envie.

Visits: 77

Résumé des chapitres précédents : Lectio melius est quam summary …
« Tu peux traduire pour Atharexa… suggéra Raphaëllo… »

« Oh ça va ! Tu me prends vraiment pour une gourde… Une lecture vaut mieux qu’un résumé… j’ai appris le latin avec mon berger… le grec avec mon puisatier… l’hébreux avec mon rabbin…  la valse avec mon matador… Macho ! »

En fait Atharexa ruminait des aigreurs sauvages…

Le matin encore sombre des bas de Larchy… blêmissait solitaire dans la coulisse nul n’y prenez garde… Koba parut en stalinopanavisionasovitch-triphasée… il fut rejoint par Matriona Pétrovna sa servante…

« Salut les gones ! (traduction des dialectes mosco vite qu’elle affectionnait)… ah mais y’a aussi la fenotte Fineligne qu’a traboulée ben tôt ici… buenos dias ! »
« Ben pourquoi qu’tu m’suis encor’ éructa Koba »
« Tu sais très bien que souvent dans tes beuveries… tu torches bien les Smirnoff… mais après c’est moi qui te torche le cul…
« Moins fort… on me croit en acier… inoxydable…
« Salut Kamarade Staline ! lança… le jovial Sosthène à la cantonade…
«  Salut les larchyrots !

« Qué tal ? »
… je suis venu à la demande d’Atharexa…
Porqué ?
… elle veut de l’aide !

Le narrateur : une perception étrange du groupe était palpable… comme le disent des thrillers… pourtant il n’y avait point d’agent de la CIA… point de secrets à la Dent Broun… « on dit Dan Brown… souffla le souffleur… ! » point de code amphigourique tiré du Talmud, de la Torah ou des Oui-oui sauvés de la mer morte du côté de Qumran… non… seulement Sosso causant…

« é perché Atharexa ha chiesto aiuto?… oui pourquoi elle a demandé de l’aide… questionna Raphaëllo… dubi et tatif autant qu’ad hominem voire ad nauseam.

… eh bien voilà…

Le narrateur : Et Sosso Koba Iossif Djougachvili Staline… s’installa doctement comme il savait le faire… pendant que Fineligne lui servait sa quatrième Smirnoff…

… nous sommes le 10 germinal de l’an II… j’y étais… Saint-Just présente un rapport devant les deux Comités… il est scabreux ce rapport… il décide d’arrêter Danton… mon Danton… celui qui fut décapité le 7 floréal an II et qui a dit au bourreau avant que la lame ne le raccourcisse : « N’oublie pas surtout, n’oublie pas de montrer ma tête au peuple : elle en vaut la peine ! »

Et dans la foule… les patriotes criaient après un moment de stupeur «  Ils ont décapités la France ! »

Le narrateur : ils restèrent un moment silencieux après cette évocation qui n’avait ni queue ni tête… Matriona Pétrovna fit le lien entre la queue et l’absence de tête… elle partit d’un bon gros rire cocasse… de servante caucasienne… ce coassement causa quelques désagréments… Sosso glosa :
« … et voilà… maintenant elle cause… la prolétaire !
Koba gronda : « tu ris de la tête de Danton… malheureuse !”
Boff ! Elle vaut pas mieux que la tienne…

Antique illustration époque Danton… recueillez-vous… Kamarades pria Sosso…

Oui, mais celle de Danton porta la république, la liberté, la pureté du peuple au pouvoir… en un mot la révolution…
Ce peuple qui prend en main sa vérité… qui va arbitrer… défendre… apaiser… pacifier… réduire les inégalités… juger les infractions… arrêter les nuisances… sonores…
J’étais sous la plateforme qui magnifiait la guillotine… (Cœur des vierges chantant : « ça sent le sang… écarlate ! ») J’ai vu… depuis je me suis incarné dans la religion de mon Danton… que ces affreux ont raccourci…
Songez à son œuvre… grâce à lui le peuple à présent est élu… au poste de décideur : cacique du village.

« Et alors… quel est le rapport avec Fineligne ? demanda Sosthène Grumeucheux… (Ferblantier de son état mais reconverti dans l’écriture… couvert d’éloges par ses pairs mais inconnue d’outre-mer… note du lecteur-correcteur… inconnu.)
Alors Fineligne… dont le prénom est Atharexa qui naquit en Espagne, venue soigner son coryza qu’elle avait tenace… en ces espaces Larchyrot… révéla :

« Voilà… je croyais comme Sosso que la république était sublime… que Danton avait laissé en héritage un code civil qui organise la cité et donne les pouvoirs au magistrat principal de chaque ville… que le monde nous envie ! »
« Ah ça c’est bien dit…
« C’est fort, c’est très fort…
« Parfait…
« Quand elle veut la môme… elle le peut… pas vrai ?
Bref… pour faire court, Atharexa poursuivit… que le quidam élu serait le parangon… de l’ordre…
Imaginez que depuis le 1er avril… de l’an de grâce 2019…
« 1er avril, un poisson…
« Une blague…
« Une faconde…
« Une couillonade…
… non depuis ce jour, y’a un chien qui aboie tous les jours sous ma fenêtre… ça fait plus de 19 mois… pourtant dans cette rue depuis plus de deux milles ans… ne passent plus de caravanes… comme dans l’ancien livre « le chien aboie et la caravane passe… »
« C’est beau l’histoire…
« Non… le livre…
« Si… mon…
« Ah ça… non mais… pierre…
« Si ! Si…
« Il faut être comme Danton hurla Koba… appliquer la règle de la république… l’autorité se saisit du sujet et le fait taire… recta !
… ben c’est ce que je me suis dit…
« Et alors…
« Depuis ce temps…
« Comment…
Le narrateur… le groupe était sous le poids des mots et le choc des révélations de l’Espagnole… le narrateur proustien pensa à Victor le Hugo… son poème après la bataille…

  • C’était un Espagnol de l’armée en déroute
  • Qui se tenait sanglant sur le bord de la route…

… et ça l’amuse le Proutt ?   

… hoquetant… Atharexa… secouée par l’émotion et le coryza… ajouta que les trois caciques successifs… de Larchy… supputèrent… supputent encore… disent prédire des règles… que nul ne voit… depuis 19 mois j’envoie des lettres, je crie dans ma détresse… il paraît que le chien ne sait pas lire… il n’a pas répondu à la lettre que le cacique a envoyée… imagine Sosso, tu dois te battre avec la covid… tu rentres chez toi et tu as un clebs qui te torture les synapses…
« et les forces vives de polices ?
… elles vivent…
« Mais…
… elles veillent…
« L’ordre…
… sur… veilles…
« Faux con… yaka…
… l’éveil attentif…
« Et alors qu’est-ce que tu as fait?
« Le cacique a envoyé une lettre… alors… pendant quinze jour, j’ai noté l’heure de début et de fin des hurlements du chien… au moment où il hurlait j’ai envoyé un e-mail aux forces d’autorité… puis j’ai rédigé un mémoire d’énarquien-styl’… je l’ai envoyée aux autorités… qui devaient prendre une décision… selon le dit ! »
« Et…
« Silence plat… depuis 5 jours… peut-être que les caciques sont comme les chiens : ils ne savent pas lire… »

Le narrateur : … le matin avait blêmi… les participants aussi… même Sosso ne parvenait plus à boire sa huitième Smirnoff… devant cette infamie… d’impolitesse autant que de lèse riverains…   

Georges Jacques Danton… comme disait monsieur de La Palisse cinq minutes avant sa mort Danton était encore en vie…

« On se draperait seulement dans le smoking de la république ? Eructa Staline ! Ça s’est trop fort ! »

Le narrateur : C’est sur cette sublime question que la liaison en stalinopanavisionasovitch-triphasée relayée par spoutnikostrovoska prit fin… l’hologramme de Koba disparut… suivi de celui de Matriona Pétrovna qui prit son temps pour rajuster son sac à dos… elle transportait chaque fois une dizaine de Smirnoff… glacée…
C’est ainsi que Luigi le Sicilien… Gian Baptista Raphaëllo l’Italien et Sosthène Grumeucheux ferblantier de son état… découvrirent le calvaire d’Atharexa…

« Comment veux-tu que je soigne mon coryza ! »

Et chacun s’en retourna dans sa chaumière… pensif, pensant au poncif putatif républicain, pensum que le monde nous… (sic)…

Avant de nous quitter Koba raconta une courte histoire… il en savait le drôle :

« Vous savez que j’ai eu des longues relations avec Adolf… il m’a raconté une histoire à mourir de rire à défaut de clamser d’une bastos… lorsqu’il a contourné la ligne Maginot, il n’a rencontré aucun chat… un soir il est en bivouac et il accueille le Diable… celui-là sur les champs de batailles est à son aise… là ils reçoivent un type… il devait être alsacien… le quidam vient de passer l’arme à gauche comme on dit dans le métier… le Diable lui demande : c’est dans quel enfer que tu veux aller ? L’enfer français ou l’enfer allemand ? C’est quoi l’enfer dit le bougre ?
Ben au coup de sifflet tu reçois des coups de bâton, on te plonge dans une marmite de goudron bouillant et ensuite avec des tenailles on te charcute la peau…
Quelle est la différence ? Répond le lascar… si j’étais toi dit le Diable j’irai dans l’enfer français… un jour… on a perdu le sifflet… le bâton a disparu… l’autre jour la CGT fait grève et il n’y a pas de gaz pour chauffer la marmite… enfin on a plus de sous pour payer de goudron et les tenailles sont parties chez le dentiste… »

« Et alors ?… questionna Luigi »
« Peut-être que ça explique… les nuisances du toutou… va savoir ! »
… venant de Staline, la métaphore était toujours complexe…
… le silence était palpable… (… le scribe se répète… grave !)
… le soleil était haut dans les nues…
… les alouettes sans têtes attendaient Sosthène pour midi…
… le gaillard s’en fut…
… gentilée : méditez donc le proverbe…

“L’atout de tout toutou de style patou est d’éviter la toux pour faire poutou au maître-brisetout… faisant fi des manitous… sur siège petitou!”

Gentilés
Si le voulez bien
Lisez suite semaine prochain

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *