Koba ou la sombre rémanence chapitre N°28 « Le théâtre selon » Luigi.

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Voilà ce que disent les exégètes… du scribe…

« Selon Pirandello, les hommes ne peuvent se comprendre : incommunicabilité donc. La parole ne peut exprimer correctement la réalité et, même si elle le pouvait, les différences de points de vue entre les individus continueraient à en brouiller le sens. On se souvient de Six Personnages En Quête d’Auteur, où Luigi met en scène l’impossibilité de représenter un drame à cause des images différentes que les uns ont des autres. Le théâtre de Luigi Pirandello s’affirme comme un théâtre de réflexion sur le paradoxe et l’absurde de la vie… »

… l’incommunicabilité et l’absurdité… ne sont que mise en scène… il n’y a pas plus sourd que celui qui veut passer pour un sourd !
… qu’est-ce que tu rumines Luigi ?
… le réel !

On se souvient, il y a quelques mois déjà, un soir à Larchy… sur la scène du théâtre le Mel Belchior célèbre… où, tel le Phénix nommé aussi Phœnix pour les intimes… surgit Iossif qui s’élance au bord de la scène et assène :
« Non… mesdames et messieurs… Koba n’est pas mort ! »
Le peuple s’interrogea sur ce cri… quant à distinguer… l’être… le personnage… l’acteur… l’auteur… le dictateur… le provocateur… qui est qui ?
Il fallut protéger l’artiste. On appela la marée chaussée, un représentant de la première force vint… à sa vue l’ardeur tempéra… le peuple obtempéra… puis reflux opéra… sinon il payera… « Opéra subversif ! »… « L’affaire fut… close. »

Voire !

Depuis, les cent sens sensitifs de Luigi nourrissaient des mûrissantes mutations ruminatoires… le théâtreux cheminant devant le célèbre Mel Belchior… sentit soudain un frais frémissement, les synapses frémissaient frémissantes de frémissassions (c’est un néologisme)… « Mais bon sang, mais c’est bien sûr ! » aurait dit l’inspecteur Bourrel des 5 dernières minutes… mémorables !

Alors Luigi inspirant Pirandello, raconte sa nouvelle œuvre en gestation émergente contre toutes les divagations-pseudo-authentiques des critiques…

… once upon a time…
Nous sommes dans un cénacle… (c’est une didascalie)
… quel type d’assemblée ?
… come possiamo direpero la camera des députés… le sénat… le conseil de région… le conseil général… non lo so… un truc comme ça… (Luigi est Italien : c’est encore une didascalie… non Italien n’est pas synonyme de didascalie… c’est le texte qui se nomme didascalie… enfin un peu d’attention.)
… un conseil municipal !
ecco… excellent… molto bene ! Benissimo.

… donc…

Sosso suce son Mont Blanc… le Chinois ronge son Bic contrefait made in china… Matriona vient de couler le troisième samovar… Raphaël tend l’oreille gauche démontrant qu’il est sourd depuis des lustres… Atharexa décortique ses graines de courges, aussi agile que l’écureuil… reste Sosthène… qui n’en croit pas ses oreilles…
Luigi créateur, crée devant lui sa nouvelle pièce… (c’est à nouveau une didascalie)

… ma pièce… je ne savais pas qu’elle existait avant d’arriver…
… accouche ! (Sosso était impatient… c’est derechef une didascalie)
… ça va… tu peux laisser tomber tes didascalies… ça embrouille…
… dans ma nouvelle pièce… les uns se prennent pour les autres et vice versa…
… moi, grand cacique… je salue les élus, regardez comment ils se saluent, un cacique a lu, le plumitif des élections…
… c’est qui, qui dit ça ?
… y-a plus de didascalies…
… ah bon…
… tu improvises… tu choisis ton lot cuteur
… attends, je pose mon Mont Blanc… j’allume ma pipe…
… je suis photographe… pour le journal « Galaxie les beaux jours »… en groupe… comme ça… la photo… ah queue c’est beau… monsieur le maire au centre… bien sûr… les élus… encore une… non… plus groupés…
… il a été accrédité celui-là… mais non… passe pas devant… attends que je termine ma photo… et la donzelle journaliste qui se pointe… mais c’est le foutoir… en plus avec l’équipe TV… intervenez monsieur le maire…
… je suis en liesse… observez… ce monde venu me glorifier…                         

                          « Déjà au premier jour de mon ascension…
                          « Mon album est bien plein… pour ma réélection… »

… quelle classe… un cacique qui versifie… naturellement… je note que… plaisir de découvrir ces élus en joie… je vais écrire un article sur cette passion…

                           « Illustrer la vertu super admirable
                           « Qu’offre l’élu avec le fric du contribuable…

… qu’en dites-vous ?
… le nombre de pieds dans le second vers n’est pas bon…
… certes… et pour cause, ce sont des vers libres… comme l’élu d’ajouter tout à sa guise…
… quel est ce raout ?
… mais… qui êtes-vous ?
… de quoi… de quoi… mais dites-moi pardonnez cette intrusion mais nous avons à dire… je viens prendre ma place… moi le fils de son père, nous aussi on est admirable dans la mise en scène… capable sans doute mieux que ces quidams… avec mon grand-ancêtre, la belle-mère, la fille, son amant… on sait… on a viré le père… on sait…
… photos… vite… des concurrents aux élus… un nouveau chalenge… mettez-vous face à face… sourissezsourissez… je vais faire l’immortelle photo…
… moi, je sais que l’autre… n’est qu’un décor…
… j’ai vu, monsieur l’élu, ce spectacle de mise en scène… vous n’êtes pas au niveau… votre élection c’est du pipeau… dans les harangues il faut du talent mais c’est l’œuvre qu’il faut juger… cet amant en chair et en os… ose… il peut largement assurer cette fonction… il a prouvé…
… quelle fonction ?… moi suprême, je suis élu… sur mon prédicat… c’est la photo qui le dit… et puis, il y a un résultat…
… oui, mais votre prédicat n’est qu’une prédication… hypothétique… un vœu… une intention… moi, la fille baisée, c’est du vrai, je sais qu’il m’a prouvé sa compétence dans son talent en phagocytose… je fus séduite… à la barbe de cette famille qui crie son indignation de ne pas être à votre place avec autant de preuves de manœuvres estampillées…
… le pouvoir c’est celui que confère la démocratie… par l’élection…
… tudieu… monsieur le maire, que c’est beau… je vais refaire une série de photos pour votre album… on placera cette citation en lettres d’or sur le cliché…
… mon dieu… voilà la belle-mère qui pleure… où est le caméraman…
… non pas l’amant… le caméraman…
… je suis journaliste madame, que veulent exprimer ces pleurs… dites-moi tout… ça restera entre nous…
… ce n’est pas parce que vous pleurez qu’il faut qu’on vous écoute…
… c’est qui elle ?
… madame, je suis l’élue chargé de l’état des sentiments ontologiques des citoyens…
… alors vous êtes pile dans ma détresse… je m’en va vous expliquer…
… ce genre de dossier n’entre pas dans les charges de ma compétence…
… il y a une hiérarchie des sentiments donc!
… un autre élu, vite je tends mon micro… la caméra cadre serré… ça va saigner…
… l’homme s’avance… non il se refuse… il a peur du micro… cet outil recèle-t-il un micro-drame ?
… je vais le dire tout haut… notre drame est vécu, en cours… charnu de rebondissements… nous sommes tous les cinq capables de toutes les sensibilités… humaines… promettre et faire le contraire… se réfugier derrière les masques administratifs… nous sommes rompus à ce jeu… nous revendiquons cette fonction dans cette assemblée… nous faisons acte de vérité… en montrant nos capacités… nous aussi nous tairons la situation de la France, de ses dettes, des soucis d’intégration, l’âme de communauté nationale, les vagues migratoires incontrôlées, les violences, le terrorisme… sans parler du chômage, la désindustrialisation… nous savons nous aussi verser de la guimauve… on sait réaliser les meilleurs « soaps »
… mais c’est de la fourberie…
… oui mais… vraie… authentique… étalée… une réelle capacité… nous on ne masque pas… madame !
… du théâtre de boulevard…
… théâtre du peuple… le vrai…
… pas celui qui chante en cœur « avançons, avançons ! » et qui reste sur place, il dit faire… et ne fait rien… celui qui proclame puis se tait… celui qui convie les instances et recule devant le saut… ça c’est de la comédie de salle d’attente pour voyageur de troisième classe… nous on est des lanceurs d’alertes… on peut nous croire… on est capable de vivre en direct… des drames de familles… des adultères… des spoliations… nous avons tout vécu… même les révolutions…
… ah ! bien…
… c’est une comédie dramatique…
… c’est une dramatique comédie…
… de mon temps…
… taisez-vous je n’entends pas…
… mais que dit le maire…
… ah il y a un maire ?
… écoutons le maire.
… monsieur le premier cacique, que pensez-vous de ce drame ?
… oh ! drame… c’est beaucoup dire… il ne faut point ouïr ces élucubrations… madame la fille je comprends que votre sur-moi se rebelle… mais je consens à écouter le déversement de vos logorrhées… j’y suis sensible… d’ailleurs, je ne sais faire que ça… j’écoute… je lis les courriers… ne pensez-vous pas que ce premier pas soit déjà une belle victoire sur l’adversité… vous monsieur l’amant… considérez mon état de réceptivité… totale qui totalise le total de mes attentions totalisantes à votre écoute… je compatis même… il me semble que toute belle-mère y compris les grands-pères doivent être protégés des atteintes des virus… malus et autres orémus… fatals… je consens à vous inclure dans la photo de groupe… qui va passer à la postérité… songez que vous serez pendant le temps de cette mandature… affichés dans un beau cadre en verre… vous pourrez dire à vos petits-enfants : « J’y étais ! »

 

… scremutchbrosbouftchock… Luigi tu vas vers le Nobel avec ce texte… Matriona… tu refais du thé… et tu envoies ce texte à Zedong… le Mao… il va adorer…
… dis-moi Luigi, tu devrais écrire une suite à la résurgence de Sosso…
… j’y pense mon bon Sosthène

Iossif… réjouit… bouffant son Mont Blanc… se taisait, la camarilla fit Ah!  (c’est une didascalie)

Gentilés
Si le voulez bien
Lisez suite semaine prochain
                                                           Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
 Article rédigé par Sosthène qui observait… selon les préceptes de L’Ange Boufaréu 

 

 

 

 

 

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