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n°7 « …’y a qu’les cons qui chang’ pas d’avis ! »
Quand tu poses une question et que le type en face de toi te dis « …’y a qu’les cons qui chang’ pas d’avis ! »
T’as compris que tu es du parti des cons !
Mais… je ne m’arrête pas ce parti pris, ni à une connerie près…
Je m’intéresse aux « retournements de veste » les seuss qui changent d’avis !
J’ai tenté d’y voir plus clair… en premier il faut préciser où… se situe l’espace-temps du retournement… alimentaire… social… politique… financier… etc. bénin ou malin… après avoir tourné autour du pot… aux rots… fait ton rot coco en tapant dans le dos du coco gentilé en cours de confession… qui s’étrangle… à ma question.
Peu de réponses… nous permettent de comprendre pourquoi le bobo Schmalblütch gentilé de la capitale ayant juré tous les grands dieux que non… il… ne… voterait pas le « beau gosse »… le voilà qu’il glisse… il glisse… en regardant ailleurs… le ticket pour élire celui qui… revendiqua le ni… ni… bis.
En réalité, je suis un mauvais enquêteur…
Demander à quelqu’un pourquoi il change d’avis sur les fondements de sa logique sa vie sa culture ses conceptions ses relations son engagement citoyen… sa rationalité… est…
Est quoi ?
Est une mauvaise question…
Bon !
Comment faut-il procéder ?
Eh couillon la langue de bois tu connais ?
Oui mais enfin sur le fondamental…
Justement sur le fondamental…
Alors il n’y a pas de fondamental ?
Mais qu’il est con ce mec !
On va t’expliquer…
D’abord : « on ne dit pas retourner sa veste… on dit adopter une attitude pragmatique… saisir la conjoncture… tu piges ? »
Comme on dit « mal-voyant pour les aveugles ou mal-entendant pour les sourds… mal-pensant pour les cons… il faut contourner… il faut « litoter »…
C’est quoi cette bête ?
Un néologisme… qui ne sert que si l’on s’en sert… en déclinant le substantif litote… qui dit moins pour signifier plus… tu dévies la chose avec des artifices phono-linguo-déconstructiviste-derrida-rien… là tu déclines l’entourloupe dialectique.
Alors tu peux expliquer ce qu’est un social-démocrate ?
Facile : un social-démocrate c’est un communiste stalinien qui a perdu son job, ce qui le rend adaptable aux conjonctures… il a suivi le déclassement type marxisme RDA « récupéré » par la nomenklatura lors de la Chute du Mur pour devenir SPD… c’est du pragmatisme…
Et dans l’Hexagone ?
Ah dans l’Hexagone, c’est un militant copie collée d’un Canada Dry « Il a la couleur du marxisme, le goût du communiste… mais c’est un social-démocrate… donc un socialiste. »
C’est aussi du pragmatisme…
Bon, et il gagne quoi ?
Ben voilà la question qu’il fallait poser dès le début… le fameux nœud gordien…
Tranchons !
Seulement le nœud !
Il ne gagne pas… mais surtout il ne perd rien… il mute !
Tu connais le dictionnaire de philosophie de Jacqueline RUSS ?
Non…
Il cite la définition : pragmatisme, citation d’Edmond Goblot philosophe fin 19ème début 20ème.
« On peut être conduit à définir le vrai comme un moyen par rapport aux fins de l’action, de telle sorte que sa qualité de moyen lui soit essentielle : en ce sens une pensée vraie serait une pensée qui, prise comme règle, détermine des actions qui réussissent »
Tu comprends ?
Non !
Qu’est-ce que tu ne comprends pas ?
La définition…
Mais il est nul ce mec… en philosophie, une définition n’est pas faire pour être comprise… elle est une œuvre de réflexion… bon un exemple !
« Tu es membre d’un parti politique qui ne représente plus rien disons quelques pourcentages de voix… appelons-le au hasard LR… « Le-Rien » pour faire simple…
Ailleurs, au loin, tu vois, dilaté, un jeune homme bras en croix… il émerge en marche… il est tout jeune le pauvre… mais il cause… derrière lui… le désert… il est seul… alors il lance son grand prédicat en langue universelle… à toi quidam échoué sur le bord de la route… « Quo vadis… Schmalblütch ? »
Question : va-t-il le suivre ?
Ben non il a voté contre!
Tu n’as pas la fibre rhétorique mon pauvre… tu as « tout fault » aurait dit Rabelais… tu es vraiment mauvais… c’est ce qu’on appelle le pragmatisme… selon la formule d’Edmond Goblot : « en ce sens une pensée vraie serait une pensée qui, prise comme règle, détermine des actions qui réussissent »… autrement dit la pensée vraie est celle qui te conduit à la réussite… elle est vraie suivant le sens du vent, de la température, de la pointure des chaussures du capitaine… du chèque à la fin du mois… de ta place dans l’histoire lumineuse de l’humanité…
Ici tu dois décliner la situation…
Ecoutes-bien…
Est-ce que tu réfléchis longtemps lorsque tu dois choisir entre dix mille boules par mois, avoir un bureau, une voiture avec chauffeur, un logement fourni… devenir second derrière un jeune homme inspiré… ou rester dans ta mairie du bord de mer ?
Je vois… mais…
Mais quoi…
Le job… il était contre… enfin il n’était pas pour…
Peut-être mais dans son trou LR… il aurait moisi… en plus… il ne fait qu’appliquer les idées du jeune homme… il est jeune mal formé… c’est ça le pragmatisme… il va l’aider… comme un bon samaritain… lui c’est lui… moi c’est moi… comme le chocolat… fondant… malléable… pragmatique.
C’est la réussite dont parle Goblot : le rêve… le poste… la fonction… la mission… une autre définition du dico dit « il voit les choses de façon concrètes en « pragmatikos » celui qui est dans l’action… c’est mieux, c’est en grec.
Si t’as pas compris tu dois rechercher l’antithèse… l’antonyme si tu veux…
Eh bien l’antonyme de pragmatique est : Idéaliste… romantique… spéculatif…
Autrement dit le pragmatique préfère voir le concret à 10 000 boules… tandis que l’idéaliste spécule en écrivant des pamphlets romantiques… sur ses regrets en décomposition… jusqu’à la fin des temps…
T’as pigé ?
Ah ! J’oubliais !
« C’est ce qu’en didactique on appelle : étude des signes en situation. »
J’en suis resté comme… deux… non… un… couillon !
Adieu Gentilés perdez pas le Nord…
Soignez-vous bien tenez bon tati !
L’Ange Boufaréu.