Le poète Denis Daul

Views: 47

Il y a peu… je causais avec le Grand Jean de La Bruyère celui qui a tant écrit sur la nature humaine. Il m’avouait ne point avoir rencontré de sublime… il me la baillait belle avec son humilité…

« Mon Cher Ange Boufaréu murmura-t-il pensif… Qu’est-ce que le sublime ? L’ai-je défini et consigné dans mon plumitif des Caractères ?

J’ai pourtant bien touillé la pâte humaine… je ne sais ! »
Je philosophais… relativisant…
« Que tu eusses vécu jusqu’à nous… alors eusses-tu joui de rencontrer le Grand Druide du Lac Bleu… l’amitié t’aurait gagné comme elle m’imbiba en son temps…
Il m’est fort de rencontrer cet ami par goût et par estime… je ne le cultive pas par intérêt… oh l’horrible cognandise qu’Hermès notre grand dieu grec de l’écrit eut fustigé avec vigueur. Je le sollicite pour sa gouaille truculence appétence… et ses féeries rythmées qui riment si bien avec poésie.
Je t’ai déjà conté ce moment où l’homme surgit… rafraîchissons ce jour homérique.
Ce fut, lors du Salon des Indépendants à Pierre-Bénite en l’An de Grâce 18 où je tenais table garnie de mes opus en errance… que nul ne convoitait. De loin, j’observais… un homme chapeauté bien en chair occupant avec prestance l’espace et conduisant avec autorité un conventicule de jeunes filles et jeunes gens résolus. Sa voix ardente conférait une dynamique au groupe, tu sais cette force naturelle qui n’appartient qu’aux vrais capitaines… elle insuffle le sens de l’action créative.
Intrigué… je suivis la bande… je me retrouvais dans un espace en forme de théâtre où chaque membre de la horde à son appel surgissait sur les planches pour lire déclamer vivre un poème… que la jeune pousse avait pondu…
Notre homme commentait entre chaque récital… il encadrait guidait suscitait rassurait conseillait… en sorte que tout naturellement je le baptisais Grand Druide… plus tard il devint celui du Lac Bleu… après une transhumance à l’est vers les arpents Suisses qui me sont chers…
Il s’était intronisé lui-même « Deux Nids » ce qui sous tendrait à mon sens une certaine faculté du dédoublement. D’ailleurs sur ce point, il est difficile de cerner l’école épistémologique du premier degré de notre gentilé, car l’art… son second degré tend à gésir sous l’inamovible chapeau.
Pour atteindre la quintessence il faut lire ses rimes… sa passion charnelle irrigue le verbe… ses nuances se déclinent en d’infinis dégradés… des dentelles…
Nul ne pourrait imaginer que ses consonances  dégagent une telle sensualité… il ne force pas la scansion, il ne torture pas la métrique… l’hédonisme s’installe… sobrement… naturellement…  il ne pousse pas le trait… la nature poésie émane de sa chair…
Cet homme Grand Jean est un passeur… il jette des passerelles… il génère la création… il suffit de voir l’enthousiasme de la jeunesse… qui jubile…
Plus tard… la quintessence de son lyrisme passionnel flamboyant le poussa à se retirer dans les alpages afin de vivre ses poésies… rassure-toi ce n’est pas un ermite… là-bas comme on dit chez moi dans le Comtat Venaissin… « Aro, és pasiounadamen coume lou felibre qué s’appliquo a esquicha si rimos »… (A présent c’est passionnément comme un poète qu’il s’applique à esquicher ses rimes.)
Le voilà dans le bain de l’expression totale pour que l’humain… sorte de lui-même… s’exprime… dans l’art poétique…
Nous nous voyons de loin en loin… mais ses rimes m’atteignent grâce aux ondes numériques… par-delà les virus et autres cumulo-nimbus…
Je te le disais mon cher Jean… avec lui on atteint le sublime… »

L’Ange Boufaréu.

Nota Bene : je n’emploie pas le cryptogramme PS… cet anagramme me donne de l’urticaire… je joindrai plus tard deux textes du Grand Druide du Lac Bleu…Dans lesquels il expose ses conceptions de l’écriture : « Avaloura noun es juja ! » : évaluer n’est pas juger… mon bon…

Voici la réponse à ma question : « Pourquoi écrivez-vous? »

Écrire 

Verbe qui fait peur, comme lire, subir, nuire, cuire.
Pourquoi écrivez-vous ?
Voilà bien une drôle de question ?
Est-ce que je vous demande moi, pourquoi vous respirez ? Car pour moi, c’est la même chose. Écrire est une respiration, forte, puissante, qui ne me demande pas d’effort particulier. C’est mon battement de cœur…
Mourrais-je un jour d’une crise d’écrits ? Sûrement mais le plus tard possible.
Comme tous les enfants, j’ai d’abord dessiné avant d’apprendre à écrire. A,B,C,… tous ces gazouillis labiaux. Puis les mots écrits pour la fête des mères, des pères, que la maîtresse nous dictait.
Et les premières vacances en colonies loin des siens, plaisir de la carte postale. Déjà je cherchais Le mot personnalisé afin de faire plaisir.
Puis on découvre les premiers émois. Il est beau, le premier baiser, celui que l’on n’oubliera jamais, et le premier poème qui finit par « Je t’aime ».
Et soudain je découvre la magie des mots, leur puissance, l’acuité et l’intensité qu’ils révèlent.
Révélation !
Écrire pour moi, c’est aussi la musique, que le son et le tempo aillent grandissant. Laisser une trace.
Eluard, Prévert, Brel et surtout Brassens voilà ma base.
Avez-vous remarqué que dans le verbe Écrire, il y a écrit, cris, rire ?
Entendre l’écrit, les cris, que l’auteur a mis derrière ses mots, sûrement murmurés lors de l’écrit, mais transcendés par sa voix, par ses cris, sur scène ou en chanson.
Écrire pour dénoncer, pour magnifier la nature, la Femme (Notez le F), le monde environnant, voilà aussi et surtout pourquoi j’écris !
Il y a aussi Rire, disais-je plus haut, avant d’être interrompu par moi-même…
Dans mes pénates, la lecture de maîtres de la manipulation verbale, comme Raymond Devos ou Pierre Desproges, m’accompagnent au quotidien. Ils sont ma respiration humoristique !
Ils faisaient rimer écrire et rire, leur délires prenant sens dans leur bouche. J’écris en essayant de m’inspirer de ces génies du verbe.
L’anagramme d’écrire est écrier.
Alors modestement, bien modestement, j’essaie de faire passer ma sensibilité, mes colères, mes rires, mon amour de la vie, et chacune de mes poésies sont comme les petites pierres du Petit Poucet, pour retrouver mon chemin, quand je me perds dans mes méandres nocturnes.
Fasse que mon stylo courre encore longtemps sur mes cahiers, pour qu’à la fin de l’écrit… je touche !!!

Denis DAUL

 

 

le soupir du batracien…

Views: 73

Salut gens…

Il y a seulement quatre ans en 2016… j’inaugurais ma maison d’édition avec ma première pièce de théâtre. J’intitulais cette sotie :  « Le soupir du batracien ».
La sotie est une « farce satirique et allégorique du Moyen Âge, jouée par des acteurs en costume de bouffon » selon l’encyclopédie numérique qui s’y connaît…
Imaginez un peu le poids d’un soupir… sur cette vaste planète…
… alors le soupir d’un batracien… pauvre pécore!
Je prolongeais… ma liturgie ubuesque par la réception d’une lettre d’un correspondant à qui j’aurais envoyé cet opus… il me répondrait… tel le Grand Jean-Henri Fabre l’Homère des insectes… c’est grâce à lui que l’auteur de cette sotie se nomma : alain harmas.
Chacun sait qu’en Provence l’harmas est une friche… d’où peut jaillir, alors que nul indice le renseigne… qu’une création va éclore… après des siècles d’engourdissements…
Bref…
Ci-après la lettre de Jean-Henri Fabre que celui-ci m’envoya lorsqu’il eut lu mon opus…
Comme à son habitude il m’appelle affectueusement « L’Ange Boufaréu » je vous expliquerai un jour pourquoi…
Je vous souhaite bonne lecture…

Courrier que monsieur Jean-Henri Fabrus entomologiste distingué, rédigea en son Harmas, sa maison de Sérignan du Comtat située au nord de cette bonne ville d’Arausio à quelques cinq kilomètres un hectomètre soixante-dix-sept mètres et quelques centimètres… suivant le déplacement du Mistral.

Mon Cher Ange Boufaréu.

J’avais invité toute la petite famille à surveiller mes insectes qui sont ma passion, ma leçon de sagesse provençale et mon gagne-pain en cette ère d’aigüe-socialismus devenue. Ce jour-là, il y avait Carmen, Sidonie, Athalie, le petit Alfred, la grande Pétronille, le gros Gustave et la petite Ghislaine que tous appelaient Gisclette ce qui provoquait chez elle une montée d’eczéma… une curiosité d’ailleurs que je me proposais un jour d’étudier sérieusement afin d’augmenter d’un chapitre mes Promenades entomologiques.
Le gros Gustave m’avait un peu galéjé au sujet de cette Gisclette car la fille était bien en chair et « feu de dieu » il eût été agréable de faire la découverte de l’eczéma sur son territoire charnel. Gustave, alors que nous étions en novembre que le soleil donnait encore, au détour d’une piste sous les pins parasols de notre garrigue me demanda en rigolant si ce n’était que l’eczéma que je cherchais…
Je lui répondis qu’aujourd’hui nous étions en randonnée d’études pour observer les insectes curieux de la branche politicarde « nullas substantias consilium»  que l’on traduit par « politiques irréductibles » et que la plaisanterie n’avait point cours ici.
La recherche portait sur un insecte curieux le « résident » que Linnée le célèbre classificateur nomma : « résidentius-maximus »… du genre « astussium-socialisticum-résolu ».
Le « résident » est un insecte chantant en tous lieux et toutes heures selon une forme rhétoricienne rare de la part d’un insecte de cette taille car son chant ne produit rien, enfin rien… sauf sur les femelles et les électeurs…
Néanmoins il tourne aussi la tête de plus de cinquante et un pour cent d’autres insectes de type : « couillons-vulgarus » qui admirent son lyrisme, c’est très étrange !
Cette randonnée entomologique en réalité se situait dans la seconde partie de l’étude.La première partie était constituée d’un prolégomènes studieux que j’avais conduit en partie avec les observations de Carmen, Sidonie, Athalie, le petit Alfred et Ghislaine que déjà en son temps on appelait Gisclette ce qui lui provoquait une montée d’eczéma déjà à l’époque…
Le gros Gustave n’avait point participé à ces séances d’observations qui requièrent de la patience, ce garçon était impatient, et avec les insectes cette disposition d’esprit sinon disposition physique ne peut être mise en avant, la patience est la règle surtout avec le « résidentius-maximus »…

Car l’insecte est curieux, jugez-en !

Il y a donc six mois nous partîmes au début du printemps et avant la date solaire du 6 mai, car lors de ce solstice tous les cinq ans se produit un événement quinquennal.
La sphère matricielle de la Res-Publica où siège le futur Résident son nid en somme, se brise dans une fracassante mutation au cours de la formation de deux chrysalides bien distinctes, l’une le 22 du mois précédent la date finale, j’allais dire fatale, de la seconde qui est le 6.
J’appris alors qu’un troubadour, du nom d’Alanus Petrus Constans Beauprépus s’était penché aussi sur cette métamorphose. Mais semble-t-il son observation ne voulait point analyser les phénomènes purement entomologiques… lui s’intéressait à cette dérive si j’ose dire d’un mouvement naturel de bien des gens du peuple… quoi que peuple, il faudrait vérifier… ce mouvement donc que l’on nomme « couillonisme-gravissimus-ressurgissant-foudroyant » à tendance cyclique quinquanuelle…
Il me bailla son étude en cinq actes et m’en expliqua les fondements du penchant qu’il portait à se pencher sur ce cas.
Je lus son opus avec toute la considération que mérite tout écrit… même ceux qui sont méconnus parce qu’inconnus des éditeurs et autres publicistes qui pensent que cette étude ne pourra voir jour que dans cinq siècles, ce qui me semble dommage.
Mais le plus curieux c’est que cet Alanus… avait imaginé une thèse. Quoi de plus normal qu’un troubadour surtout natif sur nos terres de Provence, homme bien plaisant, parfois un peu ombrageux, mais bon vivant, quoi de plus normal dis-je qu’il imaginât une évolution métamorphique, lyrique en somme… bien de chez nous.

Comment fît-il ?
Six mois avant la date de la mû finale qui délivra le nouveau « résidentius-maximus » il commença son étude qu’il conclut le jour même du 6 mai.
Autrement dit, l’opus était une étude prospective, prémonitoire, pressentie, une forme d’anticipation.
Je lus… j’en fus totalement « boulégué »… surtout au moment où nous sortions observer nos insectes… mais là c’était à cause du Mistral qui souffle chez nous autant qu’il veut.
Alanus au fond a autant livré qu’il s’est lui-même délivré de cette charge contre le « couillonisme »… je ne voulais pas être en reste. Certes, j’ai depuis longtemps dépassé le stade de l’observation du « couillonnisme suraigüe »… pour me plonger dans les insectes c’est plus simple, mais là je voudrais apporter ma pierre à l’édifice sous l’angle entomologique… s’entend !

Songez…

Nous étions parvenus devant un territoire sur lequel vient naître le « résidentius-maximus »  Carmen, Sidonie, Athalie, le petit Alfred, la grande Pétronille, le gros Gustave et la petite Ghislaine que tous appelaient Gisclette étaient en train d’observer une colonie… à tel point qu’on avait oublié l’eczéma.
Le « résidentius-maximus » ne naît pas n’importe où ! Ses géniteurs sont cossus, ses terriers sont très confortables, ils sont entourés de plusieurs insectes serviteurs qui assurent les soins de bouche, de cul, de beauté, de finance, etc. Ils ont mêmes des insectes qui portent pour eux leurs consciences et fréquemment ces insectes s’égarent, la conscience aussi ! Les géniteurs sont parfois, souvent même des descendants de noblesses, de castes, des bourges « bourgeoisininsis-obtus » qui élèvent leurs petits dans une vision dynastique.
Souvent, quasi toujours ces dynasties sont très religieuses, élevées au biberon des livres saints, encadrés par des hommes de dieux et des écrits… qui forment ainsi des enfants bien propres… en première lecture… car derrière… en seconde lecture c’est tout autre.
Curieusement, parfois, fréquemment souvent… étrangement ces nantis « bourgeoisininsis-obtus » descendants mutent vers une étrange métamorphose… Ils adoptent les idées des « prolo-coco-socialo » qui comme chaque sait est vertement opposée aux idées des géniteurs « conservateurs »… on s’attend alors que le « résidentius-maximus »   en puissance se dépouille de la richesse accumulée par ses ascendants afin de mettre sa parole en accord avec sa condition… que nenni ! Il ne recherche en rien l’intégration d’un ordre-mendiant… bien au contraire le « résidentius-maximus » futur, la larve en somme s’emploie à forger un discours que les dogmes appellent « déni » dans lequel le mot n’a pas de sens ancien ni étymologique, ni rhétoricien, encore moins saussurien… mais plus dialecticien…

N’est-ce pas étrange ?

En résumé ils adoptent la chanson, mais pas le gîte-peuple, le couvert ou le SMIC…
(Sous-Mini-Inter-Couillon) Carmen, Sidonie, Athalie, le petit Alfred, la grande Pétronille, le gros Gustave et la petite Ghislaine que tous appelaient Gisclette étaient en train d’observer une colonie… et Gisclette se grattait l’occiput… peut-être à cause de l’eczéma.
Le « résidentius-maximus » réside dans un terrier fort bien aménagé, il est conduit par une armée d’insectes-fonctions à ses services.
Si on voulait décrire le « «maximus » on aurait de grande difficulté pour lui trouver une étrangeté distinctive : il est plutôt petit, rond, déplumé, sans cesse souriant, vêtu souvent de livrée chitineuse noire dont la molécule est de la famille des glucides, la formule est : (C8H13NO5)n. on l’aura compris, cet atour vestimentaire est donc un polymère, la chitine est produite par des glandes… de là selon certains spécialistes attribuent parfois au « résidentius-maximus » le surnom de « glandeur ». Pourtant il faut savoir que ces glandes à chitines… produisent chez certains bi-valves telle l’huître… produisent dis-je des perles…

Ah bon !

Depuis deux ans et demi, toute la population de spécialistes tente en vain de trouver ce gisement…  gisement de perles… on dit que ce « résidentius-maximus » serait stérile, car ne possédant point de « N-actylglucosamine »… et pour cause car il n’est pas bi-valves… d’où l’absence de perles !
Gisclette était penchée sur le terrier et cherchait le « résidentius-maximus » que sa robe en tissus imprimée de fleurs des champs pétait de chair… oh bonne mère !
Il n’est plus ici, il a quitté son terrier… mais c’est beau… certes dis-je à son attention qui prouvait que cette fille allait devenir une experte en observations futures… et moi-aussi… certes mais son terrier-élyséen est encore plus beau.
Alors pourquoi est-on venus puisqu’il est parti ? dit Gustave ?
Pétronille qui sent la menthe en fleurs dit en gazouillant que le « résidentinus-maximus » avait un drôle de chant… lorsqu’il anaphorise on dirait qu’il coasse comme un batracien… un crapaud…
Brusquement je compris le sens du titre de l’opus du troubadour Alanus Petrus Constant Beauprépus qui intitula son texte : « Le soupir du batracien »
Alors, Carmen, Sidonie, le petit Alfred, Athalie, la grande Pétronille, le gros Gustave et la petite Ghislaine que tous appelaient Gisclette virent…
Des dizaines de milliers d’insectes mornes, ternes, stupides, anémiques, fatigués… molestés par des « résidentius-minus »…
Le « résidentius-minus » dont on constate une certaine foule, peut devenir un « residentius-maximus » à la prochaine sévère mutation métamorphique de mai An/XVII car ils sont tous descendants de la classe : « bourgeoisininsis-obtus », que même beaucoup appartiennent à la caste « Voltairius-énarcus ».
On resta longtemps à observer le manège des résidentius-minus qui semblaient tous très doux mais qui par des effets supra-naturels parvenaient selon des ondes, à traire les insectes qui se dépouillaient eux-mêmes de leurs maigres attributs.
Alors, on voyait de longues files d’insectes mornes, ternes, tristes, courbés se charger de sacs, puis en file indienne, ils allaient déposer ce sac : le « impôt-suc » devant des préposés aux sacs.
C’est leur travail ? Dit Gisclette qui finalement avait un beau cul quand elle était penchée sur le terrier… que si ça continue je vais me la faire…
Heureusement arriva la grande Pétronille qui sentait la menthe, mais avait des boutons sur le nez… refroidissant mes observations…
Eh non dis-je ils ne travaillent pas !

Que font-ils alors !

Ils vont déposer leur « suc-dime »…

Qu’est-ce donc que la « suc-dime » ?

Et là je me souvins du troubadour Alanus qui avait décrit les intentions du « résidentius-maximus »
Il avait tout décrit pémonitoirement… la mutation des clans… la métamorphose des insectes qui adoptaient les grands élans de « couillonnisme-aigüe »… le « couillonnisme-aigüe » est une sorte de philosophie qui reste à découvrir quant à sa particularité intrinsèque… mais que l’on peut résumer par la formule : O/TeToi-d’l’A/Queue/j’m’ymette+x²=moi (Dans laquelle x serait l’inconnue/bien connue mais élevée à la puissance cubique) le dogme énonce d’ailleurs que :
« Tout est bon pour y parvenir, mais une fois parvenu, tu tires sur tout ce qui bouscule la formule ! »
C’est un dogme à article unique.
La naissance du « résidentius-maximus »… généra « la grande dîme », tout était sous dîme, plus rien ne repoussait à cause des dîmes, on élaguait au nom des dîmes, on jugeait pour des dîmes, ce fut la : dîmésation totale collectée, un raz de marée.
Devant ce champ de bataille quadrillé en règle par le « résidentius-maximus » et ses coadjuteurs dont le chef était un bouillant hidalgo… je me fis cette réflexion : mais où est le « maximus » ?
Il était loin et sous sa vêture chitineuse brillante, loin des chantiers, il chantait, il courrait lui-aussi après les culs de Gisclette, il inondait l’espace de ses anaphores ressassées…
Gisclette soudain avait chaud… in petto, moi-aussi… elle ôta sa veste légère en soie… et à elle !

Oh bonne mère je vais me la faire !

Il prépare quelque chose ! dit-elle

Moi aussi… dis-je mezza voce.

Gustave qui arrivait.

C’est normal, qu’il me dit, c’est le mimétisme que d’avoir trop étudié le « résidentius-maximus » ça vous monte à la tête… quand on pense, en plus à ses nouveaux pénaux-codes qui légalisent le « vit » à « liter » tous azimuts…
J’entends à ce qu’il paraît que le « résidentius-maximus » prépare sa nouvelle mû en vue de sa future renaissance…
Mais c’est impossible… jamais le peuple des insectes après ce tsunami « suc-tax-dim », ne voudra être soumis à cinq ans de nouvelle horreur : cette « dîme-confiscatoire » totale !

Tu as vu des insectes qui pensent toi, dit Athalie… songeuse !

Moi aussi je songeai… à Gisclette… qui ne perd rien pour attendre.

Je conclus que le troubadour Alanus Petrus Constant Beauprepus nous a aussi, bien éclairé sur les mœurs et l’art du « couillonnisme-aigüe » dans cette région de la terre… j’en ferai l’éloge dans un chapitre de ma prochaine édition des Promenades et Souvenirs Entomologiques futurs.

Signé : le gros Gustave, oh bonne mère Jean-Henri n’a pas eu le temps d’en dire plus… il est parti diagnostiquer l’eczéma de la Gisclette… ça le passionne…