Césure…

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Il est temps… maintenant… de présenter celui qui est l’auteur de ce blog… ce sera un lapidaire descriptif… à ce jour l’âge canonique du quidam… est de 78 ans… l’homme est encore vif… sur bien des plans… au fond c’est ce qu’il écrit qui a de l’intérêt… le reste c’est de la littérature…
Libéré des activités de « tambouilles » depuis le 1 août 2002… il jubile toujours d’extase de liberté… et de créativité…

L’année précédent son retrait il trace un cadre pour le siècle à venir : vivre en Chine… parcourir les Chemins de Compostelle… écrire…
Les deux premiers projets sont parfaitement réalisés… reste l’écriture…
Ecrire… oui, mais pour dire quoi?
Thème : le place du quidam dans la société… à quel point accepte-t-il le diktat de la structure… à quel point la structure accepte son idiosyncrasie…
Genre : théâtre quatre pièces déjà éditées
Récit : un est édité l’autre est en cours…

Aucun éditeur ne trouvant intérêt à ces opus… l’auteur crée sa maison d’édition :
Les Editions Alain Iametti : editionsalainiametti@gmail.com

Ce blog avait été crée pour relater les voyages… à ce jour les textes sont archivés… le blog est alors transformé en support éditorial pour promouvoir les textes de l’éditeur.

A présent, l’auteur est dans une césure temps-production… il prépare l’édition du second récit, c’est la phase la plus ingrate… relire, corriger, vérifier, séduire, émouvoir, s’interroger…

L’opus retrace la vie d’une dame Mandchoue née en février 1925. Elle raconte sa vie en 2015… elle a 90 ans… le texte est recueilli par un Français qui enseigne dans la ville de Shenyang au nord-est de la Chine dans la province du Liaoning. Le prénom de la vénérable est Lu Shui 露水 son nom a évolué suite à ses alliances… à présent son nom de femme est Zhang 张… mais pendant toute sa vie on l’a appelée Loulou…

Ce message retrace les vingt dernières années de production du gentilé auteur… il annonce le futur…
Il conclut par sa formule fétiche:
« Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes »

L’Editeur.

… de l’analyse du « yin/yang »…

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Dans la panoplie des techniques philosophiques produites par les crânes d’œufs… nous avons une quantité abyssale de formules antithétiques… qui résument le genre humain… assis entre deux chaises…
« To be or not to be ! » du légendaire Hamlet… être ou ne pas être…

Définition de l’antithèse : Chose, personne entièrement opposée à une autre ; contraste absolu.
Récemment, j’ai lu une liste d’antithèses d’un auteur célèbre dans laquelle est intégré le concept de « Yin/Yang »
Oh ! Grosneburgue… me dis-je, il va falloir que je me décarcasse… pour livrer mes analyses…

Donc le concept vient du Taoïsme Chinois, le yin 阴 « sombre humide » le yang 阳« versant ensoleillé d’une montagne »
Comme l’adret et l’ubac… que popularisa Sisyphe… et son caillou…
Ou notre +/0 de notre civilisation dite binaire…
… je te vois/je te vois plus…
… gauche/droite…
… ouvrier/boss…
… incultes/nouveaux philosophes…
… bref nous avons le choix…
Mais  observons que Hamlet… fut l’un des premiers à jeter sa réflexion prémonitoire binaire « être ou ne pas être »
C’est cette thématique qui nous gouverne, depuis que notre ancêtre Lucie, là-bas dans le rif éthiopien lança ses enfants et ses collatéraux au paléolithique archaïque à l’assaut de nos pénates…

Or mes gentilés…
C’est faux…
Le yin/yang n’est pas binaire… s’il l’est devenu c’est pour satisfaire les traducteurs de toutes obédiences qui ont imposé cette logique.
Et de fait nous passons à côté d’un concept lumineux…
Le yin/vide médian/yang est la réalité… c’est-à-dire un rythme ternaire…
Et ça change tout.
Prenons un exemple…
Le sieur Galilée en 1600 aurait conclu après ses calculs que la terre tourne autour du soleil et non le contraire… pour cela il fut condamné à monter sur le bûcher pour être exécuté… il se rétracta heureusement pour lui…
Or chers gentilés… Galilée n’était pas dans la situation « yin/yang » mais dans une couillonnade intégrale papale… Et il avait raison… sauf que pour le dogme de l’église… l’antithèse de l’Italien était hérétique… le pape était dans la logique binaire qui fait fi de la phase « vide médian » où on devient éclairé… hélas l’antithèse persiste…
Depuis Marx… nous savons qu’il n’y a plus d’antithèses… puisque le communisme a apporté la fin de l’histoire… il n’y a plus de « To be or not to be » il y a le diktat… de « tu es et tu la fermes ! »
Bon… comment fait-on pour passer d’un être gentilé des villes et des champs à un « kamarade » de la nomenklatura… hein ?

Eh bien ça se passe dans le vide médian… « entre je suis… injonction… je serai. »

Autrement dit, un espace-temps plus ou moins compressible suivant le temps qu’on vous donne pour réfléchir… entre le temps d’une seconde et la réflexion de quelques semaines…

J’ai pris un cas extrême… je vais redescendre sur le plancher du quotidien…
Tout gentilé à l’âge de six ans… est encabané dans une classe… « Être ou ne pas être » il aimerait tant gambader dehors avec les canards, les poules… les…
Non : le jeune gentilé étudie la fonction algébrique : (a+b)² = a² +2ab+b²…
Qu’est-ce que ça à voir avec le yin/yang ?
Eh bien entre savoir et ne pas savoir c’est le même parallèle qu’entre « to be or not to be »…
A aucun moment, le sieur qui est juché sur son estrade a donné les éléments du pourquoi… c’est-à-dire a rempli le vide médian qui permet de relier la position du je ne sais pas à celle de je vais savoir… ce flux qui va motiver le jeune béotien.
La petite tête blonde va donc répéter comme un perroquet la fonction… d’autres penserons aux canards… les troisièmes se penchent sur le voisin…
Où veux-tu en venir… me dit le petit Auguste qui commençait à sucer son pouce…
Eh bien que l’enseignement prenant en compte la démarche ternaire permettrait de mieux préparer à l’adhésion…
Oui, mais ça c’est une démarche associative… reprit Auguste en tirant son pouce de ses lèvres… moi, la semaine dernière… dans la classe de cours préparatoire première année… le jour de mes six ans… j’ai proposé une démarche similaire…
Et alors ?
Alors j’ai eu cent lignes à écrire… une page de l’Odyssée en grec ancien… la maîtresse à prit la classe à témoin : « ça lui apprendra » qu’elle a dit.

Auguste… est un garçon précoce…
Nous fîmes le tour des lieux, instances, hiérarchies, pouvoirs, académies, structures, partis, associations… où l’on avait introduit la pensée ternaire…
Nul endroit civilisé ne recourrait à cette logique philosophique…
Dans une cellule dite atelier… que la Révolution d’Octobre avait installée dans une banlieue de la capitale nous rencontrâmes un ancien… il évoqua une démarche similaire… qu’il nomma « dialectique »… c’était le même slogan que Canada Dry…

« Ça a la couleur du yin, le goût du yang… mais ce n’est pas du yin/yang »
Il conclut que cette sublime philosophie s’était fracassée le 9 novembre 1989… à Berlin… sous le mur… on n’avait rien retrouvé.

Donc maintenant que nous avons bien digressé…
Comme disait Buonaparte « Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours »
En Chine : le yin/yang : nul ne sait quand ce concept est apparu…
Il entre dans la logique chinoise des cycles…
La pensée chinoise ne traite pas le temps de façon linéaire mais cyclique… une année entre dans un cycle un nombre d’années… ce nombre s’inscrit dans un autre cercle…  le cycle de base est l’année lunaire…

Le concept a été représenté grâce à l’image de deux poissons tête bêche…
L’un est noir… avec un œil blanc
L’autre est blanc… avec un œil noir…
Ceci afin de comprendre symboliquement les extrêmes…

Puis les deux poissons ont été stylisés à l’extrême…

J’ai représenté dans une succession de cinq visuels la double évolution de chaque poisson… de façon cyclique parallèlement et en même temps…

le noir devient progressivement blanc pendant que le blanc devient progressivement noir…

C’est pendant cette progressivité que se situe le vide médian… que la pensée passe d’un point de vue évolutif à un autre en intégrant les modifications…

ceci à des vitesses variées suivant la complexité de la mutation…

nous ne sommes donc ni Yin ni Yang… ni to be or not to be… nous sommes en mutations permanentes…

or curieusement la pédagogie la politique les philosophes…

ne s’appuient pas sur cette caractéristique… permettant la réflexion…

Je sais pourquoi dit Auguste… qui venait de se réveiller d’un somme dans lequel il résolut une équation du second degré…

« Parce que ton ternaire, il est participatif… oh banaste ! Tu as vu Marx, Mao, Castro et les autres « Tota-et-litaires » vouloir la participation… toi ? »

Auguste snoba ma démo napoléonienne… pour s’attaquer à une équation philosophique…

« Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes »

L’Ange Boufaréu.

 

 

 

Courrier de mes amis…

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Corne de grunebuche !

En rangeant mes papiers j’ai redécouvert une lettre… de mon ami Xénophase.
L’an passé qui me semble un siècle échu… j’avais reçu une lettre de Xénophase Agrammatos…
Un félibre qui fut embastillé en 1535 en colline de Sainte-Foy à Lugudunum…

Il est revenu faire l’éloge de mon dernier opus « transhumance des métastases…»
Encensé par la critique des poules de mon poulailler… elles caquetaient… vrai…
J’étais absent… du côté de la troisième dimension… c’est ainsi que j’ai aussi redécouvert mon opus parut au même moment… je ne m’en souvenais point… Gentilés faites gaffe à l’âge… heureusement j’ai des poules qui me le rappellent…

Que dit Xénophase…

«  Mon cher Alanus (c’est moi)
Hier soir, en la demeure que tu m’as prêtée pour me poser… je suis resté abasourdi devant ta lanterne lumineuse, il y avait un rassemblement de péquins sous la direction d’un modérator qui ne modérait rien. Les quidams s’écharpaient pour un fauteuil en pays Belge… tous voulaient régir Europe… à Bruxelles… quelle idée!
En mêlées, ils se ruaient sur un pauvre sire bien calme, le citoyen Bellamy… philosophe de son état… appartenant à LR, la Ligue Républicaine… candidat à la députation
Au premier tableau je crus que l’on jouait du Bèze, le Théodore, une suite de son dramuscule « Abraham sacrifiant » qui le rendit célèbre. Je me passionnais en goûtant les pots des hauts de Saône que tu m’avais installés… bien gouleyants…
J’attendais la mise à mort du sacrifié: Bellamy… le désigné à dézinguer…
Je l’avais reconnu aisément dès la première minute car tous se jetaient sur lui.
Pourtant il avait des sains propos calmes et serein langage…
J’appris que le sieur Bellamy avait prénom François-Xavier il restait d’un calme grec malgré le piège de jeunes amateurs… certains bien moins jeunes.
Je te jure mon Alanus (c’est moi) qu’haletant je n’eus d’yeux que pour l’Ami… il se défendait bien le bougre il sortit je crois sain et sauf du salmigondis pugilesque-bestiaire… Tu vois à quoi conduit la jalousie, les refrains des grands ganais, ça laisse des équevilles, que ça tisse des gognandises… hélas !
A présent j’attends le second soir, la nouvelle représentation de Théodore de Bèze… pour savoir, car chaque fois que l’Ami parlait les ostrogoths l’interrompaient. Je veux y conduire jusqu’à son trône le dimanche 26… n’est-ce point mon droit d’y faire ?

Je te bise… Alanus… toi le célèbre sous le nom de plume d’harmas.

Signé : Xénophase Agrammatos.

NB : je te joins l’image du local où j’étais embastillé… au début c’était un peu humide… mais avec le temps… le ciel s’est ouvert… c’est comme tout mon Alanus… les élections… les Prix Nobel… les prisons… il suffit d’attendre son tour.

C’est ainsi que Xénophase rendit compte de mes écrits… goûta-t-il l’opus que j’avais pondu en esquichant mes neurones synapses autant que les sensibles muqueuses hypostasiées de mes chairs… je ne sais… mais c’est notre lot… « à » nous auteur…

 » C’est ainsi que murmurent les tortues blondes « 

L’Ange Boufaréu. 

 

Archéologie des révolutions… la lutte entre la norme éditoriale et l’autoédition…

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N° 10 du talent… en ai-je? 

Mon précédent papier traitait du rejet par la structure production-distribution-littéraire-normative-de-masse… une marginalisation aux fins fonds des oueds…
Des « zozo-édités-par-nous-mêmes » 

Ayant lu l’outrage, je me suis requincaillé… droit… corned’enboeuf… ah ça mais !
Pour soutenir co et latéralement…
Solidairement… si je puis dire…Je peux ? Alors je le dis !

Je vais répondre à la question qu’une de mes lectrices ne m’a pas posée… n’a-t-elle osé… peut-être est-elle nécrosée… callosée… dur…
… mais que j’ai ouï… grâce aux bouisbouis numériques… éblouis…
Ces réseaux qui causent même quand on ne les questionne point…
« Vous l’avez belle vous… avec vos analyses des chiffre d’affaires…
Le livre, l’auteur… c’est qunqund’autrechose… que j’medis… en moi-elle-même…
Et le « talent » qu’en faites-vous du « talent ? »
… me dit-elle égrotante scrogneugnante…

Devant cette furia…
J’obtempérais…
Fouillant dans ma mémoire un exemple de talent pour calmer la concierge…
J’avais celui du nouveau testament… « Qu’as-tu fait de tes talents ? »
Mais je n’osais point aborder ce livre… car à présent toute référence à ces saints écrits est sujette à billevesées… bûchers… potences… guillotines… réelles ou virtuelles… anathèmes… hors du thème… zéro pointé…
J’optais pour une analyse laïque… prosaïque… apotropaïque celle qui conjure le sort… coquin de sort… tout en refusant les ragots tintinnabulesques du café du commerce…

Madame dis-je… humblement patenôtre…
« Comment définissez-vous le talent ? »
Elle resta coi…
Alors j’osais… je lui déclinais mon oraison…
La personne se calma… je pus commencer ainsi, mon approche dialectique :
« Gente dame souffrez que le talent n’est même pas un sentiment… une couleur… une saveur… encore moins une odeur… ou un parement brodé…
Il ne se tartine pas… on ne le découpe pas en rondelle comme un Jésus lyonnais…
Le talent n’est pas préhensible… on ne le boit pas… il n’est même pas gouleyant…
Lorsqu’on se déplace, on ne le décroche pas pour le poser au vestiaire… il ne ramasse point la poussière… comme un vulgaire kébour…

Et pourtant…
Ce talent impalpable vous fait vibrer… comme Henry Beyle devant la Chartreuse…
C’est vrai, souvent j’ai entendu « Cet auteur a du talent… cet alcolybrus n’en a pas ! »
J’ai demandé sur le champ au locuteur « comment définissez-vous le talent ? »
« Tel le pronom… « on » un ensemble vague et indéfini… »  Répondit-il.
Cela m’a semblé… aussi vague… que triste comme argumentation…
Souffrez Madame… au siècle dernier… jadis donc…
Sarah Bernhardt reçut dans sa loge une jeune comédienne qui tout de go lui baille ses certitudes… « Moi quand j’entre en scène Madame, je n’ai pas le trac ! » dit la béotienne. « Vous verrez mon enfant… quand vous aurez du talent ! » répondit Sarah.
Bien de qualificatifs surgissent pour définir le talent…
Mais tous se refusent à notre rationalité…

Observez cette jeune fille au charme fou…
Aussitôt vous l’en félicitez…

Ayant pris conscience de ce pouvoir… elle en joue… se transforme en coquine… Pour devenir… « H,i,ée »… c’est un néologisme… il faut le dire !
Le talent serait le zygote du charme… sans doute…
Voyez cet auteur au talent sûr…
Vous le complimentez…
Il passe à la TV…
Et en privé… le voilà devenu cuistre… il pontifie…
Sur le dernier « zozo-édités-par-nous-mêmes » … l’écurie d’un arrondissement de la capitale va le conduire à l’académie… lors des décennies futures… Deo Gracias !
Le talent est donc impalpable…
On ne peut le saisir…
On le divinise…
Et pourtant le « on » vague et indéfini… monte à la cervelle des têtes les mieux faites…

Je me suis penché sur ce syndrome…
C’est un état métamorphique complexe… autrement dit une mutation du type métamorphose de Kafka où Grégoire Samsa un beau matin franchit la ligne équatoriale d’un représentant de commerce pour devenir un coléoptère dénommé « cafard »… c’est ce qui arrive à ceux qui ont du talent sans le savoir… et qui deviennent imbitables après une onction de génuflexion…
En réalité…
Il n’y a pas de réalité…
Le talent est un état… le papillon est un état… tout con volant n’est pas un papillon gracieux talentueux… c’est même le contraire…
J’ai donc à ce sujet : sur les papillons une intéressante histoire qui entre dans l’analyse de mon sujet : le talent… elle vient de Chine et du philosophe Taoïste Zhuang Zi.

« Zhuang Zi avait beaucoup marché, il était fatigué, il entre dans un jardin public, s’allonge sur un banc, s’endort et rêve qu’il est un papillon…
Au même moment un papillon qui avait beaucoup volé, entre dans le jardin pour se reposer, il se pose non loin de Zhuang Zi, il s’endort et il rêve qu’il est le philosophe Zhuang Zi…
Une heure plus tard… Zhuang Zi se réveille et voit le papillon… il se demande s’il est toujours Zhuang Zi ou bien s’il est devenu le papillon posé qu’il a rêvé…
Le papillon lui aussi s’est réveillé… et il pense la même chose… est-il toujours papillon ou bien est-il celui qui est là-bas Zhuang Zi… »
Cette petite histoire est simple… l’essentiel est le fond… de la philosophie Taoïste que Zhuang Zi a traduit avec des mots simples…
Si Zhuang Zi n’avait pas été Taoïste, il n’aurait jamais créé cette situation…

Nous voilà au centre du sujet quant au talent…
Celui qui se donne pour objectif d’écrire doit analyser son vécu, en quoi il est unique…
J’ai décidé d’écrire… j’ai tenté de percer le mystère du « Puis-je ? Et pourquoi ? »
Méthode :
Je me suis fouillé fouaillé scruté désossé disséqué épluché décortiqué… en quoi suis-je unique… car je le suis… nous le sommes tous… mais sans avoir à trompéter
Chronologiquement… lors de mes premières logorrhées de scribe… j’ai laissé le flux se déverser… ce que l’on appelle « ne pas se censurer » j’ai mesuré l’écart entre l’idée et l’écrit… je ne suis pas le seul… mais je l’ai vérifié…
Puis j’ai traqué… dès le départ trois moustretruchomanies que nous avons tous en copiant comme des benêts des causeurs des copieurs… journalistes et TV…

  • Le lieu commun…
  • La métaphore…
  • Le mot connoté…

Exemple croquemitaine pondu pour démontrer :
Monsieur, j’ai bien reçu de votre collaborateur, le document majeur que vous avez rédigé, il me va droit au cœur…
N’importe qui peut rédiger ce texte d’une platitude affreuse de conformisme… « H,i,é » bis… Je n’utilise jamais le terme de collaborateur de triste figure… j’ai supprimé ainsi une douzaine de mots qui connotent des seconds degrés qui brouillent le texte… majeur j’ai également supprimé ce terme… j’ai réalisé une collection de 42 occurrences de ce mot, il est utilisé à toutes les sauces par fainéantise du scribe à trouver le mot ad hoc… enfin droit au cœur c’est la métaphore le lieu commun l’image passe partout la remarque des eaux grasses… tel « la cerise sur le gâteau » « frappé de plein fouet » ou l’arrogance de ce « que le monde nous envie…
Monsieur, j’ai bien reçu de vos services, le document important que vous avez rédigé, je vous en suis reconnaissant… serait la phrase correcte que j’écrirais après avoir corrigé le premier jet… mais en réalité cette phrase corrigée ne sortira jamais de mes pénates…
Voilà mes Gentilés comment je suis entré en écriture… depuis je n’ai pas cessé de traquer… la médiocrité… le lieu commun… le style perroquet… et j’en passe.
Je suis focalisé dans cet exercice qui consiste à savoir si ma phrase est talentueuse… mais face à face… pas d’arrogance… pas de poncifs… pas de cuistrerie…

Car « La contemplation prolongée de la Joconde ne nous donne pas le talent de Vinci » nous enseigne Tchékhov…
Au fond :
« Tout le talent d’écrire ne consiste après tout que dans le choix des mots » nous met en garde Flaubert…
Dès lors comment acquérir ce talent ?
Il est à la croisée des chemins entre Gustave et Anton…
Entre les deux techniques il y a l’auteur…
Chacun de nous produit « une pensée vernaculaire » qui ne tient qu’à lui… son régionalisme… son idiosyncrasie… sa personnalité… son histoire…
L’auteur doit franchir toutes les strates du propos personnel où l’émotion le rend « cul-cul »… pour parvenir avec la même substance émotionnelle mais transcendée par une capacité technique à révéler une authentique pensée…
C’est une épreuve de distanciation… s’imprégner des anciens dans leur volonté d’expression personnelle…
Il faut buriner la phrase… à coups de marteaux…
Fracasser les idées reçues… les lieux communs… les sens signifiés qui ne signifient rien… la phrase doit être l’exacte formulation que le flash de l’illumination d’un vécu… avec nuances…
La différence reste abyssale…
Le flash imaginé ne dure qu’une nanoseconde…*
La phrase burinée prendra des heures des jours peut-être des mois… qu’importe.
Eh bien mes gentilés…
Pour moi, c’est ça le talent…
Je vais vous livrer un dernier exemple pour la route…
J’ai fait douze ans d’études de violon… à l’époque nous étions aux 78/33/et 45 tours… j’écoutais Igor Oïstrakh… quelques temps avant sa mort en 1974… il s’était retiré dans une solitude pour parfaire sa technique : que l’on appelle les gammes en démanché pour double-corde… exercice redoutable… j’ai en mémoire un article qui disait qu’il avait joué 18 heures les mêmes exercices…
Lorsque plus tard il donna un concert… certains affirmèrent qu’il avait du talent…

Au fond les mots à ce stade ne veulent plus rien dire…
Tout le reste…
Reste…
Auteur si tu as du talent… saches que personne ne te le dira… tu es selon l’expression « la tête dans le guidon » tu ne vois pas qui tu es… car ce sont les autres qui te révèlent… si tu n’as pas de talent… alors… forge ta résolution pour l’acquérir…
Les éditeurs ont bien identifié ce point… ils constituent une écurie de talents… qu’ils cultivent sur toutes les facettes… ils les valorisent…
Il suffit de faire de même…
Gentilé auteur… pour être original… donc différent… donc talentueux… tu n’as qu’un souci à avoir… révèle ton fond… ton idiosyncrasie… ton particularisme… mais en proposant un style personnel aux nuances identifiées différentes… sans arrogance…  distancié…
Évite de prendre ce ton fourre-tout pour plaire… à l’Hyper-Super.
Agis comme Zhuang Zi… le principal consiste à métamorphoser ton moi sensitif en une forme de dosage nuancé qui touche immédiatement par sa différence…
Je sais… ce n’est pas simple…
Cette nuit, j’ai fait un rêve… j’ai rencontré mes tortues… elles venaient des Galápagos… elles ont susurré à mon oreille… les mots que vous venez de lire…

« C’est ainsi que murmurent les tortues blondes »

L’Ange Boufaréu

 

Archéologie des révolutions… ou comment des fifrelins profitent du « juste à temps » des utopies…

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Les révolutions n°9 : l’autoédition face à la diffusion de masse : structure auteurs/éditeurs/diffuseurs/libraires… révolution qui reste à faire… croquebedaine !

Je me réfère à l’information de Jean-Benjamin Jouteur quant au statut que nous sommes : « les zozo-édités-par-nous-mêmes » 

Il m’a été demandé, jadis, dans d’autres circonstances et d’autres lieux d’analyser les logiques des structures industrielles… ce que je fais ici, pour le livre.

Revenons à la base…

Entre le XIXème siècle et aujourd’hui, le livre est passé du statut de bibelot culturel à produit de grande consommation… le livre de poche en donne un exemple : il a été créé le 9 février 1953 par Henri Filipacchi… que tous les éditeurs ont copié…
L’élévation du niveau de culture… la rationalisation de la production… les structures de diffusions ont permis au livre de se dépersonnaliser…
Sachez qu’un produit de grande consommation le devient, lorsqu’il est banalisé par le couple production/diffusion… que sont les principes de la distribution de masse.
Le coût unitaire d’un produit est inversement proportionnel à sa quantité fabriquée en une unité de temps… donnée.
Autrement dit le prix unitaire d’un livre fabriqué à 500 000 exemplaires est dix fois moins cher qu’un livre tiré à 10 000… parce c’est la même machine, le même personnel, la même programmation, quasiment le même temps… elle peut produire du simple au centuple… suivant la cadence que l’on programme… ce que ne peut faire la force humaine… que théorisa le marxisme.
C’est ainsi que sont embouteillées les limonades, soda, eaux, bières, couches-câlines, petits pois, pommes de terre… etc.
A société de consommation… fabrication de masse… marge faible… mais rotation des produits sur le linéaire rapide… absence de stocks… flux tendus… etc.

Une petite explication sur la vitesse de rotation : l’Hyper-Super achète des produits… qu’il paye à 90 jours… le fournisseur livre un stock qui sera vendu en quinze jours… autrement dit… tous les quinze jours l’Hyper-Super encaisse un chiffre d’affaires… soit 6 fois jusqu’à ce qu’il paye la première livraison… il fait ainsi de la trésorerie sur le dos producteur… c’est ce qu’on appelle rotation rapide et flux tendus…

Ce que l’on a oublié…
C’est que les produits de consommations de masse ont été « massivement » présentés aux clients… devenus des consommateurs…
Entre trois yaourts produits par les mêmes machines à la même cadence avec le lait des mêmes producteurs et quasiment au même prix… le client va se déterminer en fonction de la publicité martelée… qui a façonné son goût…
La production va créer alors des créneaux de yaourts : bulgares, brassés, aux fruits, aux parfums, 0% de matière grasse, de Normandie, d’ailleurs, chèvres, vaches… non, pas cochon… etc…
Ce n’est hélas pas la même chose avec les auteurs… quoi que !

Les éditeurs recrutent des auteurs… en écuries… ils façonnent le goût des lecteurs par des campagnes de promotions… la TV joue un rôle capital…
Avez-vous déjà vu un auteur autoédité invité dans une émission TV ?
Les dix auteurs tirent les ventes à 100 000 exemplaires en tête de gondole… à chaque parution…
L’Hyper-Super travaille à rotations et flux tendus… même avec les bouquins.
Car, tous écrivent selon les norme-logique-pub-TV-journaux-comme-il-faut-lire-aujourd’hui… 80% de ces lecteurs stationnent devant les présentations…
Entre les dix livres… le 80% des lecteurs formatés va se déterminer en fonction de détails infimes… car le goût de la masse qui lit a été conditionnée à lire ce qui est présenté…
Dès lors… pourquoi les autoédités sont recalés… pourquoi ils n’entrent pas dans le circuit… tout simplement parce qu’ils sont inconnus du grand public… nous sommes dans un marché concurrentiel… qui n’a qu’un objectif : faire du chiffre.
Dans les années 50/70 Bernardo Trujillo lista 12 grands principes théoriques de la distribution de masse… en voici trois célèbres :

« no parking, no business »
« empilez haut, vendez à prix bas »
« créer un îlot de perte dans un océan de profits »

Imaginez un auteur autoédité dans cette logique… est une grave erreur… dans le bilan comptable, il n’y a même pas une ligne pour l’entrée du titre :

« La cornemuse de l’amphigourique tonton » du célèbre Raymond Brandemuche… opus de 367 pages aux éditions indépendantes : « Les Editions du bras d’honneur »… un carton contenant 14 livres…

Vous avez déjà vu une tête de gondole de 14 bouquins… à se gondoler…
Le chef de rayon s’arrache les cheveux devant cet écart d’irrationalité dans un abysse de normes… à preuve… l’ordinateur bug dur… il rejette Raymond Brandemuche… inconnu au bataillon.
Pour les éditeurs, il n’y a pas que les champions de l’écurie… les anciens assurent l’émergence des petits nouveaux…
C’est le sous-bassement du chiffre d’affaires qui est constitué par les auteurs tombés dans le domaine public… les grands auteurs… pour lesquels le calcul des investissements promotionnel est incalculable… mais acquis…

Un peu comme… vous allez voir comme c’est clair… vous allez à votre Hyper-Super… vous achetez de la bière de son enseigne… ce n’est ni une Gros-tambour, ni Danoise, ni Allemande… elle porte l’enseigne de votre Hyper-Super avec un beau drapeau… 0,87% moins chère… sauf que la marge est énorme car elle ne supporte pas la pub… et pour cause il n’y en a pas… ce sont les autres qui battent le tam-tam… c’est ainsi que les anciens… comme la bière Hyper-Super assurent les marges… comme disait Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! »

Avec le temps, la sélection des rescapés se déplace… en redécouvertes… un inconnu mort devient célèbre au gré des événements… on réédite… on panthéonise… c’est ce qu’on appelle le merchandising… articles qui déclinent tout et rien de la vie passée…
Songez que l’éditeur à qui on a proposé Kafka et son « Procès » a refusé, dans les années 1930… mais voilà Kafka est devenu l’auteur… de référence… l’éditeur est revenu sur son erreur… son chiffre d’affaires n’a pas rechigné…

Voilà qui nous amène au contenu…
Il y a la mode des écuries qui se démode… mais ce créneau fait du volume en chiffre d’affaires…
Il y a la sécurité des anciens qui lentement deviennent classiques sous l’action des pédagogues… des thésards… des scénarios devenant films… de la décantation progressive des lecteurs qui fouillent les bouquinistes…
Je ne suis pas oracle…
Mais je ne pense pas que la situation puisse s’inverser…
Si tout autoédité aspire à l’immortalité par ses œuvres… il ne lui reste qu’à poursuivre ses écrits… et de revenir dans quelques siècles pour savoir ce qu’il en est advenu…
Je ne donne aucune morale… sauf dire que nous vivons dans une société où cohabitent le rationnel et son antonyme… l’irrationnel donc…
Ayant rencontré moi-aussi un axiome totalitaire proche de celui énoncé par le vis-à-vis du Gentilé Jean Benjamin… je me suis retiré sur mon Aventin en montant une maison d’édition en 2016… j’édite sous mon label… mes ISBN… je ne m’en remets à aucune plateforme… mes opus sont référencés à la Bibliothèque Nationale…
J’ai théorisé mon projet avant de prendre la plume : écrire ce que j’ai compris des relations du quidam avec les structures sociales… écrire s’est exprimer une analyse par une tournure d’esprit… de moi à moi… ma censure est ma volonté de créer la phrase qui exprime exactement ce que je pense… de traduire dans l’écrit les synthèses que j’ai pu réaliser en me confrontant à plusieurs cultures permettant les échanges…
Mais pas seulement… j’ai tenté… en lisant les grands anciens… de créer une expression personnelle… chaque jour… j’ai escagassé ma phrase passe-partout normative smartphonisée… pour la rendre expressive et personnelle… tous les matins… ceux que les pèlerins connaissent… mettre un pied devant l’autre, labourer la phrase pour qu’elle soit authentiquement… mienne…

Le reste…
C’est de la littérature…

Signé : alanus petrus constansus iametti alias alain harmas… et dans l’intimité très intime : L’Ange Boufaréu..