Koba ou la sombre rémanence Chapitre N°10 « Faut pas dire… »

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Résumé des chapitres précédents : Nous sommes à Larchy… où fomentent  des pourrissements… mais selon la tradition bien de chez nous que le monde nous envie « il ne faut pas dire… » Certains veillent… rédigent des chroniques… nous avons laissé Sosthène Grumeucheux ferblantier auteur-devenu… Luigi Pirandello le sicilien assistant… Gian Battisto Raphaëllo dit Raphael qui tente une nouvelle renaissance en peinture… Atharexa Fineligne hélas depuis son arrivée un chien hurle sous ses fenêtres… elle n’en peut plus…

les nuits d’Atharexa… hélas nous n’avons pas le son du molosse… mais l’angoisse est palpable…

elle vient d’envoyer une BD… elle raconte… elle interprète… bien sûr…
Koba dit Sosso alias Iossif Djougachvili Staline a promis son aide… lisons la BD

Atharexa le matin après une nuit blanche…

Il était une fois, je vins de ma Castille… avec mon coryza… mais je n’ébruitais pas la chose… surtout ne pas dire!
La casa où j’habite… il ne faut pas dire l’adresse… oui, à Larchy… non… pas un mot… Larchy est un monde de silence clos…
Tout se sait… mais personne ne dit… seuls les chiens peuvent…

ferocious looking guard dog (traduction du sud) casse-couille (note du traducteur relecteur éditeur… et teur et teur…)

Atharexa déprimée… « depuis presque deux ans un chien hurle à 25 mètres de ma chambre… j’ai signalé aux autorités… les voisins aussi… dix riverains… à la police municipale… au cacique… on m’a dit… pas de vagues, faut pas dire… on va organiser des réunions… débats…
Un jour il a fallu choisir un nouveau cacique… dans l’isoloir… pas de bruit… pas de tapages… faut pas dire… j’ai fait mon choix… le cacique serait celui qui serait capable de faire taire le chien… un style doc qui traite des nuisances… tu vois… la compétence…? »

Prédicat de cacique type… Vini Vidi Vinci… avant élection…

Avant… j’ai lu les promesses… les prédicats… les nirvanas… j’étais venu l’écouter… il montrait un doux visage… un messianique propos…

A voté!

il était beau… il sentait bon le sable chaud…

six mois après, le chien hurle toujours…

ferocious looking guard dog traduction : censuré… of course… mais on n’en pense pas moins!

Pauvre bête!
Et tu me traites de bête, à présent?
Mais non je parle du chien!

riverains après deux ans de hurlements… priez… Larchyrots et Larchyrotes… fenottes et gones…

Depuis six mois Atharexa a remué ciel et terre… le cacique se tait… il a fait deux promesses… vous savez que les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent… le chien manifeste toujours… à Larchy on retient son souffle… surtout ne pas dire… pas de vague… songez aux carrières… futures…

Alors Atharexa s’en remet aux extra-terrestres… pour son prochain vote… qui aura lieu dans six ans 

… pendant que les autorités supputent…

moralité : un mouton peut masquer bien d’autres réalités

Gentilés
Si le voulez bien
Lisez suite semaine prochain

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu

 

 

 

Koba ou la sombre rémanence Chapitre N°9 Fable : le toutou et le suprême magistrat.

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Résumé des épisodes précédents… nous sommes à Larchy… où se trament des thrillers amphigouriques autant qu’abracadamantesques… au piémont entre les Hauts de Larchy et les Bas de Larchy… à équidistance si on veut… bref un espace inactinique… autrement dit sans rayonnements… Luigi l’auteur Sicilien… Raphaëllo le peintre Italien et Sosthène Grumeucheux ferblantier de son état devenu auteur bien connu des aficionados de la page dense… sous la ramure d’un baobab… dans l’obscurité… attendaient Atharexa Fineligne espagnole réfugiée à Larchy pour soigner son coryza… la sombritude était palpable… soudain tel un météore ou une colombe chacun peut interpréter… un oiseau se posa sur la grande la palette de Raphaëllo qui attendait le premier rayon de soleil pour le saisir au pinceau instantané… l’oiseau caqueta… comme il se doit… il portait dans son bec un message… Sosthène l’en saisit l’oiseau repartit vers les contrées boréennes… ici les contrées étaient plutôt « bornéennes »… l’émotion était palpable… je sais le scribe se répète mais comme a dit un célèbre mec  » le message c’est le massage! » ça c’est fort…

Sosthène ajusta sa binoculaire stratosmorphique qui lisait la nuit le jour sous l’eau derrière un mur ou un halo… tous se stupéfièrent… on se souvient que le chapitre numéro 8 nous relatait les affres d’un wouahwouah… qui depuis 19 mois hurlait sous ses fenêtres… au grand dédain des lois, caciques, alguazil, forces et compagnie…

Atharexa souffrait de coryza assommée des états sonores du molosse… elle avait fait tripler les vitres de ses fenêtres… doublé les portes… recouvrir les murs de protections phoniques grâce à l’aide d’un cousin fonctionnaire à Neweyorque… il était dans la CIA… il savait lui…

Voici ce qu’écrivit Atharexa… Sosthène lut… la fable… et quelle fable ! 

Un chien jeune encore
Mais future pécore
Par son maître acheté pour garder la maison
Afin de prévenir tous les faiseurs zonzon…
Matin et soir aboyait
Et tous riverains oyaient.

position d’incrédulité d’un riverain qui subit depuis 19 mois les hurlements du chien… sans décision… hors celles des comités Théodule…

La chose fut ourdie début du mois d’avril
An deux mille dix-neuf rendant peuple fébril.
Adonc dans ce chemin jusque-là bien calme
Le peuple avait vécu paisibl’en son alme.
« Chemin de la croix des rameaux ainsi nommée »
Vit au rythme des hauts hurlements forts clamés.

patiente la riveraine… mais…

Patient…
Conscient…
Notant…
Distant…
Le voisin voisinant, vint quérir l’alguazil
Force municipal qui rangea son fusil
Ecouta le quidam et pondit aussi sec
Là le préalable !  « Il se taira le mec ! »
Devant ce fier propos, le voisin prémuni
Organisa les six étapes définies.
Le temps dura six mois, pendant que l’animal
Plus libre que jamais… hurlait en anormal
Le maître contacté rejeta toute voie
Un vrai non-dialogue : « Le toutou est à moi ! »
Entre-temps le seigneur avait cherché noises
Avec riverains en… verves  peu courtoises.
Le ton s’envenimait…
Donc, voir l’autorité…
Pendant ce temps le chien libéré de nos lois
Manifestait plus fort encore chaque fois.
En ce moment de fin de l’année écoulée
Nous avions à Charly  notre maire alité
La première adjointe tenait le gouvernail
Temps très difficile pour être sur les rails
Le maître convoqué signa un imprimé
Permis aux riverains… un espace calmé.
Silence
Immense
Pendant confinement
Espace apaisant.

illustration… d’une élection à Larchy…

Hélas…
Hélas…
Juin : il fallut voter : un nouveau cacique…
Elu pour bien six ans… autre politique…
C’était bien le cas !
Depuis il s’ébat,
Le chien !
Malin…

chien qui pense…

« Ben : je ne connais point ce nouveau notable
Il ne s’est présenté… est-il bien capable ?
J’apprends des riverains que loin, il combine
De me faire taire il n’a pas vu ma mine ?
On dit vrai qu’il lança contre moi la fatwa
Pourtant je ne suis pas du style obijawa
Et me faire arrêter !
Je vais manifester !

Woah le chien qui parle…

La missive arriva bien… un seize au logis
Mi-novembre un mois plein d’élégies.
On allait m’envoyer les policiers musclés
Il y a vingt-six jours que j’attends la raclée
Elle n’est pas près de venir
Il faut du cran pour s’affermir
Dans la situation…
Il faut la décision…
L’autorité
Bien maitrisée !
Allez, je vais prendre du souci
Hurler quatre heures telle une scie
Ça épuise
Quelle mouise !

Demain sera vingt-sept matins contrevenant…
Où je pourrai sans fin jeter mes hurlements
Oh cacique bien loin…
Le chien te salue bien ! »
Morale : si tu veux chien en ergastule
Prévois le moyen ou… deviens ridicule…

Gentilés
Si le voulez bien
Lisez suite semaine prochain

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu

Koba ou la sombre-rémanence Chapitre N°8 L’héritage de Danton que le monde nous envie.

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Résumé des chapitres précédents : Lectio melius est quam summary …
« Tu peux traduire pour Atharexa… suggéra Raphaëllo… »

« Oh ça va ! Tu me prends vraiment pour une gourde… Une lecture vaut mieux qu’un résumé… j’ai appris le latin avec mon berger… le grec avec mon puisatier… l’hébreux avec mon rabbin…  la valse avec mon matador… Macho ! »

En fait Atharexa ruminait des aigreurs sauvages…

Le matin encore sombre des bas de Larchy… blêmissait solitaire dans la coulisse nul n’y prenez garde… Koba parut en stalinopanavisionasovitch-triphasée… il fut rejoint par Matriona Pétrovna sa servante…

« Salut les gones ! (traduction des dialectes mosco vite qu’elle affectionnait)… ah mais y’a aussi la fenotte Fineligne qu’a traboulée ben tôt ici… buenos dias ! »
« Ben pourquoi qu’tu m’suis encor’ éructa Koba »
« Tu sais très bien que souvent dans tes beuveries… tu torches bien les Smirnoff… mais après c’est moi qui te torche le cul…
« Moins fort… on me croit en acier… inoxydable…
« Salut Kamarade Staline ! lança… le jovial Sosthène à la cantonade…
«  Salut les larchyrots !

« Qué tal ? »
… je suis venu à la demande d’Atharexa…
Porqué ?
… elle veut de l’aide !

Le narrateur : une perception étrange du groupe était palpable… comme le disent des thrillers… pourtant il n’y avait point d’agent de la CIA… point de secrets à la Dent Broun… « on dit Dan Brown… souffla le souffleur… ! » point de code amphigourique tiré du Talmud, de la Torah ou des Oui-oui sauvés de la mer morte du côté de Qumran… non… seulement Sosso causant…

« é perché Atharexa ha chiesto aiuto?… oui pourquoi elle a demandé de l’aide… questionna Raphaëllo… dubi et tatif autant qu’ad hominem voire ad nauseam.

… eh bien voilà…

Le narrateur : Et Sosso Koba Iossif Djougachvili Staline… s’installa doctement comme il savait le faire… pendant que Fineligne lui servait sa quatrième Smirnoff…

… nous sommes le 10 germinal de l’an II… j’y étais… Saint-Just présente un rapport devant les deux Comités… il est scabreux ce rapport… il décide d’arrêter Danton… mon Danton… celui qui fut décapité le 7 floréal an II et qui a dit au bourreau avant que la lame ne le raccourcisse : « N’oublie pas surtout, n’oublie pas de montrer ma tête au peuple : elle en vaut la peine ! »

Et dans la foule… les patriotes criaient après un moment de stupeur «  Ils ont décapités la France ! »

Le narrateur : ils restèrent un moment silencieux après cette évocation qui n’avait ni queue ni tête… Matriona Pétrovna fit le lien entre la queue et l’absence de tête… elle partit d’un bon gros rire cocasse… de servante caucasienne… ce coassement causa quelques désagréments… Sosso glosa :
« … et voilà… maintenant elle cause… la prolétaire !
Koba gronda : « tu ris de la tête de Danton… malheureuse ! »
Boff ! Elle vaut pas mieux que la tienne…

Antique illustration époque Danton… recueillez-vous… Kamarades pria Sosso…

Oui, mais celle de Danton porta la république, la liberté, la pureté du peuple au pouvoir… en un mot la révolution…
Ce peuple qui prend en main sa vérité… qui va arbitrer… défendre… apaiser… pacifier… réduire les inégalités… juger les infractions… arrêter les nuisances… sonores…
J’étais sous la plateforme qui magnifiait la guillotine… (Cœur des vierges chantant : « ça sent le sang… écarlate ! ») J’ai vu… depuis je me suis incarné dans la religion de mon Danton… que ces affreux ont raccourci…
Songez à son œuvre… grâce à lui le peuple à présent est élu… au poste de décideur : cacique du village.

« Et alors… quel est le rapport avec Fineligne ? demanda Sosthène Grumeucheux… (Ferblantier de son état mais reconverti dans l’écriture… couvert d’éloges par ses pairs mais inconnue d’outre-mer… note du lecteur-correcteur… inconnu.)
Alors Fineligne… dont le prénom est Atharexa qui naquit en Espagne, venue soigner son coryza qu’elle avait tenace… en ces espaces Larchyrot… révéla :

« Voilà… je croyais comme Sosso que la république était sublime… que Danton avait laissé en héritage un code civil qui organise la cité et donne les pouvoirs au magistrat principal de chaque ville… que le monde nous envie ! »
« Ah ça c’est bien dit…
« C’est fort, c’est très fort…
« Parfait…
« Quand elle veut la môme… elle le peut… pas vrai ?
Bref… pour faire court, Atharexa poursuivit… que le quidam élu serait le parangon… de l’ordre…
Imaginez que depuis le 1er avril… de l’an de grâce 2019…
« 1er avril, un poisson…
« Une blague…
« Une faconde…
« Une couillonade…
… non depuis ce jour, y’a un chien qui aboie tous les jours sous ma fenêtre… ça fait plus de 19 mois… pourtant dans cette rue depuis plus de deux milles ans… ne passent plus de caravanes… comme dans l’ancien livre « le chien aboie et la caravane passe… »
« C’est beau l’histoire…
« Non… le livre…
« Si… mon…
« Ah ça… non mais… pierre…
« Si ! Si…
« Il faut être comme Danton hurla Koba… appliquer la règle de la république… l’autorité se saisit du sujet et le fait taire… recta !
… ben c’est ce que je me suis dit…
« Et alors…
« Depuis ce temps…
« Comment…
Le narrateur… le groupe était sous le poids des mots et le choc des révélations de l’Espagnole… le narrateur proustien pensa à Victor le Hugo… son poème après la bataille…

  • C’était un Espagnol de l’armée en déroute
  • Qui se tenait sanglant sur le bord de la route…

… et ça l’amuse le Proutt ?   

… hoquetant… Atharexa… secouée par l’émotion et le coryza… ajouta que les trois caciques successifs… de Larchy… supputèrent… supputent encore… disent prédire des règles… que nul ne voit… depuis 19 mois j’envoie des lettres, je crie dans ma détresse… il paraît que le chien ne sait pas lire… il n’a pas répondu à la lettre que le cacique a envoyée… imagine Sosso, tu dois te battre avec la covid… tu rentres chez toi et tu as un clebs qui te torture les synapses…
« et les forces vives de polices ?
… elles vivent…
« Mais…
… elles veillent…
« L’ordre…
… sur… veilles…
« Faux con… yaka…
… l’éveil attentif…
« Et alors qu’est-ce que tu as fait?
« Le cacique a envoyé une lettre… alors… pendant quinze jour, j’ai noté l’heure de début et de fin des hurlements du chien… au moment où il hurlait j’ai envoyé un e-mail aux forces d’autorité… puis j’ai rédigé un mémoire d’énarquien-styl’… je l’ai envoyée aux autorités… qui devaient prendre une décision… selon le dit ! »
« Et…
« Silence plat… depuis 5 jours… peut-être que les caciques sont comme les chiens : ils ne savent pas lire… »

Le narrateur : … le matin avait blêmi… les participants aussi… même Sosso ne parvenait plus à boire sa huitième Smirnoff… devant cette infamie… d’impolitesse autant que de lèse riverains…   

Georges Jacques Danton… comme disait monsieur de La Palisse cinq minutes avant sa mort Danton était encore en vie…

« On se draperait seulement dans le smoking de la république ? Eructa Staline ! Ça s’est trop fort ! »

Le narrateur : C’est sur cette sublime question que la liaison en stalinopanavisionasovitch-triphasée relayée par spoutnikostrovoska prit fin… l’hologramme de Koba disparut… suivi de celui de Matriona Pétrovna qui prit son temps pour rajuster son sac à dos… elle transportait chaque fois une dizaine de Smirnoff… glacée…
C’est ainsi que Luigi le Sicilien… Gian Baptista Raphaëllo l’Italien et Sosthène Grumeucheux ferblantier de son état… découvrirent le calvaire d’Atharexa…

« Comment veux-tu que je soigne mon coryza ! »

Et chacun s’en retourna dans sa chaumière… pensif, pensant au poncif putatif républicain, pensum que le monde nous… (sic)…

Avant de nous quitter Koba raconta une courte histoire… il en savait le drôle :

« Vous savez que j’ai eu des longues relations avec Adolf… il m’a raconté une histoire à mourir de rire à défaut de clamser d’une bastos… lorsqu’il a contourné la ligne Maginot, il n’a rencontré aucun chat… un soir il est en bivouac et il accueille le Diable… celui-là sur les champs de batailles est à son aise… là ils reçoivent un type… il devait être alsacien… le quidam vient de passer l’arme à gauche comme on dit dans le métier… le Diable lui demande : c’est dans quel enfer que tu veux aller ? L’enfer français ou l’enfer allemand ? C’est quoi l’enfer dit le bougre ?
Ben au coup de sifflet tu reçois des coups de bâton, on te plonge dans une marmite de goudron bouillant et ensuite avec des tenailles on te charcute la peau…
Quelle est la différence ? Répond le lascar… si j’étais toi dit le Diable j’irai dans l’enfer français… un jour… on a perdu le sifflet… le bâton a disparu… l’autre jour la CGT fait grève et il n’y a pas de gaz pour chauffer la marmite… enfin on a plus de sous pour payer de goudron et les tenailles sont parties chez le dentiste… »

« Et alors ?… questionna Luigi »
« Peut-être que ça explique… les nuisances du toutou… va savoir ! »
… venant de Staline, la métaphore était toujours complexe…
… le silence était palpable… (… le scribe se répète… grave !)
… le soleil était haut dans les nues…
… les alouettes sans têtes attendaient Sosthène pour midi…
… le gaillard s’en fut…
… gentilée : méditez donc le proverbe…

« L’atout de tout toutou de style patou est d’éviter la toux pour faire poutou au maître-brisetout… faisant fi des manitous… sur siège petitou! »

Gentilés
Si le voulez bien
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Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu

 

 

 

 

Koba ou la sombre rémanence Chapitre n°6… Clair-obscur… à Larchy

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Résumé des chapitres précédents : C’est au Mel Belchior théâtre de Larchy où fut révélé à la ville à l’univers et à ses ouailles que Koba n’était point mort… Sosthène Grumeucheux auteur latin… Luigi Pirandello auteur sicilien… Raphaello peintre italien de la Renaissance cherchant à renaître… suivi de Atharexa Fineligne jadis espagnole… causent sur le cas Djougachvili apparu sur scène… étrange-et-ouïdal…

Le problème se situe dans le clair-obscur… dit Raphaello
C’est lumineux… souffla Sosthène
Tu te souviens à Tibériade…
Bien sûr…
« Maître, où demeures-tu ? Venez, leur dit-il. Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était environ la dixième heure »

C’est ancien… entre…
… entre ?
… où ?
… tu dis entre… je te réponds où ?
… j’allais dire entre quoi et quoi ?
… entre qui et qui… plutôt.
Tu as vu au Mel Belchior…
Ce n’était pas la dixième heure…
… pas loin à moins deux minutes, le dix n’avait pas encore sonné…
Atharexa libérée de son virus vocalisa un contre-contre-ut… car l’ut est russe… ce qui provoqua sous le choc une résurrection de son coryza trois jours après sa guérison…
… trois jours c’est la norme assura Luigi…
Nous… on sait… Djougachvili celui de la scène c’est le vrai… pas celui qui est dans l’aquarium à Moscou…
Et eux…
Qui eux…
Les larchyrots… les larchyrotes…

Tous…
… toutes les hiérarchies… qui assistèrent…
J’ai été étonné disait Luigi… que personne ne soit étonné…
Ca n’a rien d’étonnant, pourtant ils ont vu…
Comme nous…
C’est cité…
Quelle ville ?
Je n’ai rien cité… j’ai dit cécité…
Ah… les malvoyants…
Ces citées sont obtus…
Quelles citées…
Toutes les citées…
Ils firent silence afin de calmer le capharnaüm qui régnait dans les consciences… alors, ils virent… au loin…

… la sermocination…
Elle approchait… ils virent un peu mieux… bien qu’on soit dans l’aporie… profonde…
Une litote ton aporie dit Raphaello… tu sous-entends l’éthopée…
Atharexa plia les genoux sous les assauts d’une toux qui ne fit point de jaloux…
Sosthène… où on en est ?
Voilà… les uns affichent de croire que ce qu’ils ont vu n’est pas ce qu’ils virent pendant que les autres affichent de ne pas croire ce qu’ils n’ont pas vu comme n’étant point ce qu’ils vécurent…le tout… a applaudi…

La toux est inévitable après l’effort… une réalité ambidextre… masquée… au bord du suivisme…
Le pouvoir cite Descartes… mais le pouvoir pratique la cautèle…
C’est quoi la cautèle dit Atharexa… No soy de aquí, soy de Valladolid… tú lo sabes!
«… astuta precaución »
En francès

« Précautions rusées »

Qu’est ce que ça à voir avec Djougachvili ?
C’est simple il est préférable de pratiquée la prosopopée… qui consiste à faire parler un mort… celui qui est dans l’aquarium à Moscou…
C’est une imposture…
La prosopopée… peut parfaitement personnifier… mais n’entraîne aucune conséquences parce que la personne est virtuelle… par glissement toute autorité peut à l’aise causer d’un sujet et même prendre des décisions sur celui-ci qui n’entraînent aucun acte puisque nous sommes dans une éthopée… une imitation des mœurs… moi élu j’imite le pouvoir… je cause comme lui… je suis la République… moi ! Surtout devant les caméras !
La figure de style sert donc à cela…
Causer en sachant que la figue est de style… tout le raisonnement se construit dans l’abstraction…C’est du darwinisme politique…
Moi aussi… assura Luigi… qui était sicilien…
Toi… aussi… ?
Quel que soit le niveau hiérarchique… c’est de la pseudo-démocratie… le désigné cause réellement d’un sujet en soi… mais qui est fictif… ce qui lui permet d’être vrai sur un sujet virtuel… toi couillon tu écoutes tu es illuminé d’une source lumineuse… sauf qu’elle est inactinique…
C’est quoi ça… dit Atharexa… yo soy…
Ça va ça va… Raphaello explique à l’Espagnole le pouvoir de la lumière… ollé !
L’inactinique : se dit d’un rayonnement qui n’a aucune action chimique notable sur un milieu donné… c’est ainsi que dans les labos photos… jadis on s’éclairait avec des lampes rouges…
Mais le couillon croit au rayon du pouvoir causant… à ses décisions… nous sommes dans la sermocination… ou si tu veux le prédicat total… qui conduit à l’impasse, c’est-à-dire l’aporie… tu piges ?


Le pouvoir causant peut à l’aise être un rationaliste cartésien… car le sujet étant fictif… n’entraîne aucune décision… puisque nous sommes dans l’absolu…
Le matin blafard avait succédé au noir sombre d’où jaillirent les rayons rayonnant… qui comme souvent séduisaient les rhumatismes des anciens… l’osmose jouissante de ce baume fit cesser les élans des pensées et même les émissions de paroles… on acta sur ce chiasme profond qui dit :

la parole authentique n’est pas séduisante…
la parole séduisante n’est pas authentique…

Là je reconnais Cervantès dit Atharexa…
Pas du tout dit Raphaello qui pensait à Dante… dans son introduction apocryphe…
Luigi reconnut sa mère… lorsqu’il avait trois ans… à Agrigente…
Sosthène précisa que celui qui avait écrit de chiasme était Chinois…
J’me disais aussi murmura Atharexa…

Et ils virent, émerveillés un cacique antique Ming…
Ce n’était pas Djougachvili…
je m’en doutais dit Atharexa…

Gentilés
Si le voulez bien
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Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu

 

Koba ou la sombre rémanence… Chapitre N°5… vous avez dit équilibre?

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Résumé des chapitres précédents : Luigi, Sosthène, Raphaello causent… puis Atharexa vint… pour finir Koba arriva sur le tard… un complot… non… pire… une révélation!

Ce matin… les trois penseurs pensaient panser leurs plaies… l’âme… corps… aux pieds… vini-vinci-virus… ils étaient front contre front assis sur la terrasse d’un pavillon des Hauts de Larchy, bravant les langueurs du lever du soleil… qui ne tarderaient pas d’illuminer la noblesse des barres d’immeubles du côté de chez Vénissieux sans Swann… au loin…

Dis-moi Luigi pourquoi tu as créé « 6 personnages en quête d’auteurs »

(Note du lecteur correcteur : cette pièce de théâtre met en scène six personnages qui veulent jouer sur scène leur drame personnel… ils s’opposent aux acteurs qui veulent jouer un texte pondu, reclus, perclus,… Super confligit professionum…)

1 dit Luigi… ne pas commettre un nouveau plagiat avec ma production… 2 pour revenir à la réalité vraie… 3 fracasser les habitudes…

Tu as réussi ?
Il n’y a pas eu de suites…
C’est pour ça que t’as eu le Nobel…
C’était nouveau… ils ont rien compris…
Pourquoi ?
J’étais le seul dans ce domaine… tu sais bien Sosthène si tu veux fracasser quelqu’un tu le nommes Grand Pompier Dutout… là tu écrases la source, qui n’en peut mais !

A présent, les auteurs du grand public veulent reproduire le schéma du premier au dernier opus… la mode est la première béquille… c’est un déluge tel le « 50 nuances de graillons… »… gris, bleu, caca d’oie, bleu, grec, beurre noir, grey anthracite, grey guère, gris bouille, gris aiguë, gris zaille, gris-gris… des milliers de pastiches… après « les Bienveillantes… » on a eu les « suppliciantes… les pleurantes… les geignantes… les dolentes… les emmerdantes… bientôt les chiantes… et pourquoi pas les psalmodiantes… on ne dénombre plus les plagiats de Paul et Virginie… combien avons-nous de Potter sans Harry… de Star War sans étoiles… de Seigneurs sans anneaux… ne parlons pas des actrices, chanteuses, présentatrices, arrière-gauche du foot à la retraite qui sortent le génial premier texte écrit par un nègre en révélant un secret caché de l’arrière-grand-père… enfin… il n’avait Patou… ou Adèle… que sais-je.
Il y a une sorte de caméléonisme… entre les scribes et les tribuns…
… comme les scribes, on peut estimer facilement que 99% des politiques ne font que plagier un homme célèbre ou les idées de leur mouvement…
Pourquoi ?
Mais parce que c’est plus simple de se couler dans un « moule à gaufres » que de créer son style d’autant que les 99% n’osent même pas révéler leur ontologie… elle est tellement… enfin si peu…
Et puis à quoi ça sert de réinventer le socialisme… tu rentres dans le costume… c’est lui qui te porte… quel gain de temps surtout sur celui qui veut être vrai… ce qui n’a aucun sens… le seul sens du costume c’est le sens giratoire… soudain costumé tu conduits à gauche… naturellement…
Et pour la diffusion plus besoin d’écrire les prédicats… tu as les mémoires des anciens sermons… il y a le réseau… les réseaux… les sésames… vox populi…
Notons qu’à la base, il y a deux types de politiques comme il y a deux types d’auteurs… l’un est créateur… l’autre est « arcandier »
En Provence on dit « Té lou vaqui maï l’autro l’arcandier qué couspira » « Tiens le voilà encore l’autre l’arcandier qui conspire ! »
Anen vèire… on va voir !

Té un exemple…

L’un est « général »
L’autre est « secrétaire d’un parti… »

L’un crée
L’autre copie…

Le premier construit
Le second détruit…

En 46 le temps n’est pas venu… c’est la traversée du désert
En 59 l’autre simule l’attentat de l’Observatoire contre lui… pour se faire de la pub…

Le créateur de la Vème pense à la France
Le destructeur de la Vème pense à son clan…

Le seul qui croit en la France lance l’appel du 18 juin
L’autre se fait décorer de la francisque…

Le président s’en va lorsque le peuple ne le soutient plus
L’autre s’incruste comme une arapède…

Le général assume physiquement sa fonction
L’autre faire taire son médecin sur quatorze ans de cancer…

 

… je pense que vous avez compris de qui je voulais parler !

C’est quoi un « arcandier » demanda Atharexa Fineligne qui venait d’arriver…
« Tu sais ce que c’est un jobastre ?
« Non !
« Eh ben c’est un arcandier !
« C’est un synonyme ?
« Exact !
« Je vois mieux… à présent ! »
… ce fut l’instant où le soleil venait de décoller au-dessus des barres d’immeubles des toits plats…
« J’ai vaincu mon coryza… dit-elle dans un souffle inspiré…
« Crotte répliqua Raphaello… tu ne seras pas au Guinness ! »

Mais revenons… au texte de Sosthène…
Les nominations des élus… c’est du même niveau que cet écrivain qui nous dit :
« Je ne connais pas ce sujet. Je vais écrire un livre là-dessus ! »
Et toc on nomme ministre un type qui n’a jamais rien su de la transhumance des moules en période de rut… pour gérer le ministère des anciens combattants…
Oui, dit Raphaello, le problème n’est pas simple… qu’est-ce qu’un peintre : un type qui manie le pinceau, qui couvre la toile de croûtes…
Entre Michel-Ange et Raoul de Truffenouille… il n’y a rien d’autre qu’une toile… de la couleur et des pinceaux… un petit détail les départage : deux lettres « i / n » qui marquent la frontière entre « capable » et « incapable »… on peut décliner « posture » en « imposture » le propre du secrétaire… mais pire car celui-là passe de « colore » à « incolore ».

Sosthène Grumeucheux… ruminait dans sa barbe… en écoutant…
Comme souvent, il pensait tout haut…
Le génie en peinture comme en politique c’est deux mots qui se complètent cohérence et équilibre…
Tu vois Luigi et toi Raphaello… je crois que personne n’a encore traité le sujet que je vais analyser…
A ce moment-là un éclat de soleil pénétra dans la pupille irisée de Raphaello… un instant de génie… l’éclat poursuivit… se jeta sur la cloche de l’église… qui en frissonna d’aise… dans un jouissif tintinnabule… et grelé… bref !
Tu vois dit Sosthène… on néglige la notion systémique… dans le retour du Général…
Lentement… un hologramme vient se poster en silence à côté d’eux…
J’écoute dit Koba… le Sosso… Iossif… Djougachvili…
Ouais mais tu peux éteindre ta cigarette soviétiques… elle pue…
Ca va… Ca va… heureusement que c’est le 9 novembre… sinon…

 

Donc poursuivit Sosthène… la réalité, c’est que le grand Charles en six mois a réalisé une construction cohérente et équilibrée qui dure encore… il a foutu les US-troupes dehors… il a pratiqué la chaise vide… au fond il a emmerdé tout le monde… mais on était chez nous… avec notre culture…
Sa construction était équilibrée parce qu’elle répondait à tous les courants de la société… comme la rivière qui alimente ses berges qui elles-mêmes donnent des éléments nutritifs à l’eau… l’ensemble se tient en équilibre… car il respecte les cycles et les temps de réponses… les prédateurs ne sont pas dominants… les dominés peuvent trouver des espaces de sécurité pour évoluer… chacun a son pouvoir, mais il est contre balancé par son vis-à-vis…
C’est l’équilibre systémique… il l’avait trouvé… le Charles…

Puis sont arrivées… les trous du cul…

D’abord ceux qui prétendaient être frustrés de ne pas avoir pu sauter les nanas du dortoir des filles… et on les a cru… pauvres crétins… ils en ont profité…
Tu vois la république c’est comme les cloches au moindre éclat ça frétille… mais pire ça fait frétiller les pauvres imbéciles enfin libérés qui ne pensaient qu’à ça… ce fut le jour où le « coït » domina le « coq » les gallines-peuple en furent estransinées
Tu vois un peu le « bugne à bugne »… celui de la raison face à la jouissance sans entraves… le secrétaire de Jarnac était à son aise…
Qu’est-ce que tu aurais fait Sosso ?
Je ne te le dirai pas… je pense au Charles… moi, je l’ai reçu… je l’aimais bien…
… moi aussi j’observe comme toi Luigi… il n’y a que des copieurs médiocres… qui détricotent… qu’on laisse faire parce que ça arrange les petites magouilles locales municipales… des petits chefs… c’est fini la grandeur… même aux US… des guignols…

Dis-moi Sosso… au fait pourquoi tu as arrangé mon texte sur la scène du théâtre le Mel Belchior de Larchy
J’ai rien arrangé j’ai joué ma vie…
Tu as vu comme ils applaudissaient les gones et les fenotes… de Larchy… je te dis c’est la réalité qui est vrai pas les copies…
Regarde chez vous à l’Elysée… après le Grand… la copie du secrétaire… le premier… puis celle du second… le joufflu…
Et les autres ?
C’est pire… ils ne faisaient que copier les secrétaires…
Et maintenant… vous allez copier les Chinois…
Là… je n’en dis pas plus… sauf un détail…
Le quarteron fut à l’écoute de la révélation de Sosso : « les Chinois… ils vont vous bouffer… et en plus… avec des baguettes… ! »
再见 à +
En riant, l’hologramme disparut…

Gentilés
Si le voulez bien
Lisez suite semaine prochain

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes
L’Ange Boufaréu