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Chapitre 5… et voici venir le temps du jeune homme…
Nous avons analysé dans les quatre premiers épisodes… la révolution de 1789… celle des gilets jaunes… les cent fleurs de Mao… elles avaient au moins trois similitudes…
- l’art de faire taire « il faut faire table rase… Dieu y reconnaîtra les siens… »
- l’art de remplir les cahiers de doléances… pour mieux estourbir le couillon qui vient de se confesser…
- l’art de laisser des ouvertures aux fifrelins pour retourner leurs vestes et passer du col Mao au rotary club… selon Hocquenghem…
Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à une révolution… très… particulière… telle un Fata Morgana… un phénomène optique qui génère des mirages… sous le coup d’élévation d’un degré thermique né de la diffraction de la lumière et de la dissolution de la raison… lors d’une fièvre où le peuple ne sait plus ce qu’est sa main gauche et sa main droite… une illumination… qui retrouve le « ni… ni… » d’un ex.
C’est très étrange…
Vous allez penser que je vais traiter d’un sujet ésotérique style tables tournantes… que nenni mes Gentilés… je ne m’éloigne pas de mon sujet des révolutions…
La preuve j’ai ouvert le livre qui traite de ce sujet… le titulus se présente ainsi : « Révolution » sobrement alléchant.
Il est sous-titré « C’est notre combat pour la France »
En avant!
Il fut imprimé en novembre 2016…
Mes petits-enfants hauts comme trois pommes sont allés l’acheter à la librairie…
« Monsieur… vous avez un livre pour mon « papé »… il est un peu gâteux… un livre simple… pas trop long… c’est pour le Noël. »
Mais ils me l’offrirent en novembre… si jamais Saint Pierre avait voulu me rappeler à lui pour faire des photos… au moins j’aurai lu cet opus… je serais parti moins couillon…
Alors, j’ai lu… Révolution d’Emmanuel Macron…
Oh bonne mère… un texte à réveiller un fada qui dort… pour être un livre révolutionnaire mes petits-enfants avaient vu juste… il m’a révolutionné !!!
« On dit révolté » me dit le petit Auguste…
« Tais-toi eh tu m’empêches de penser! »
Alors, j’entrais en conclave tel les éminences des papistes pour rédiger un avis, je n’en sorti qu’après avoir tout lu… au moins dix fois avec les annotations d’usages… en rouge sang !
Depuis trois ans je compare… si le théorème théorique théorise la réalité… hélas ! Comme sœur Anne… gna gna et re gna gna… qui poudroit….
L’opus offre… enfin offrir c’est une fleur de rhétorique… il pèse… quoi que… bon, il compte 256 pages… corps 14… 16 chapitres…
C’est écrit en style de livret d’opéra… beaucoup de bruits… et de machineries…
Dans certains actes-chapitres… les chœurs pendant tout un acte chantent « avançons, cornichons… avançons, cornichons! » » mais personne ne bouge… quarante minutes c’est long… un autre acte est pire, les chœurs sont dans les coulisses et vocalisent…
« arrivons… arrivons… » et ne on voit toujours rien venir…
Et bien c’est à peu près ce que l’opus du jeune homme a réussi à « bouléguer » chez moi… dans les traboules ils disent « bouliguer »
– vé vous êtes bien lyonnais ! que je dis, y sont cachotiers ces gones que c’est pas possible !
Alors pour vous dire que je raconte pas de cognandises je vais vous analyser le chapitre VI du livre du jeune homme tiré de son opus « Révolution »
Il se nomme : Investir dans notre avenir : un beau programme pour un futur président.
Il commence à la page 75 se termine à la page 91… soit 16 pages… sur un livre qui en fait 256 soit 6,25%… avec les banquiers il faut parler chiffres… c’est un peu ridicule… faut s’y faire.
Il écrit… lyrique… au temps de Colbert… de Napoléon III… nous inventions… c’est la première page… puis quatre lignes « depuis 2000 nous avons détruit près de neuf cent mille emplois l’industrie est passée de 17% à 12% du produit intérieur brut… (selon les dernières études aujourd’hui le 30 juillet 2020, 20h37 il est à 8%)
Alors… il faut renouer… choisir une politique… nous dépensons trop… choix cornélien : relance ou rigueur… j’hésite… déjà à l’époque « novembre 2016…
Alors rénover les bâtiments ? Mais ce qui importe c’est de prendre les décisions stratégiques… ben voyons… lesquelles ?
Dans trois domaines :
Premier domaine former « le capital humain » (c’est un terme de banquier, comme ressources humaines… je te prends je te jette… la tarte à la crème avec cerise sur le gâteau…) que l’on peut réaliser grâce au crédit impôt recherche…
Attention la voilà la cerise le « crédit d’impôt que le monde nous envie » si… si… je vous jure c’est écrit à la page 80… ligne 17.
Deuxième domaine : je vous le donne Emile… de Rousseau bien sûr… celui des Rêveries du promeneur solitaire… vous avez vu juste « l’investissement public, c’est la transition écologique » autrement dit notre électricité qui est produite par le nucléaire qui ne déverse pas de CO2 dans l’atmosphère sera remplacé par l’électricité germanique produite au charbon… c’est pas moi qui le dit ce sont les écolos… qui siègent à la droite du jeune homme… allez-y comprendre comme qui z-y disent dans la capitale des Gaules…
Troisième domaine… il me rappelle 81… lorsque le 1er président socialiste arriva de Latché en carrosse… il voulait la fibre optique pour tous… eh bien le jeune homme a la même vision quarante ans plus tard « c’est le déploiement de la fibre numérique partout en France »… c’est impressionnant !
Et puis, il y a les mais… non résolus… les contraintes collatérales…régler les déficits permanents de l’état… comment?
– faire face à l’administration qui que quoi dont où…Comment?
– il faut « c’est le fameux fau-con ! » innover… dans les PME eh ben… comment?
– nous changeons trop souvent de règles… d’organisation… c’est vrai, oui mais…
– imaginez que ce chapitre « Investir dans notre avenir » traire sur une demi-page la 85, de la taille d’un pédiluve d’une étable à Aurillac… et les contraintes administratives… c’est vraiment sublime de sens… présidentiel…
– le jeune homme a une lueur de clairvoyance : « d’un côté nous stigmatisons l’échec de l’autre nous conspuons la réussite » Question : n’étiez-vous point du côté de ceux qui conspuaient… la réussite… vous avez soutenu le magnifique slogan « la finance est mon ennemi » du second socialiste à l’Elysée… et pourtant vous veniez de son giron…
– nous voilà alors dans les règles que l’état doit s’imposer… maigrir… ah bon… comment : nul ne sait.
– pour terminer… déjà à cette époque il y a trois ans le jeune homme proposait : la relocalisation… une idée géniale tirée de Lavoisier qui fut raccourci par les sanguinaires il disait « rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme » relocalisez!
– Pleins de « fau-cons » mais jamais de « comment » ?
– Conclusion, page 91 c’est l’envoi, priez ! Gentilés!
« Mais, en réalité, cela fait trente ans que nous naviguons à vue dans la mondialisation, et que nous n’avons pas su trouver la place qui devait être celle d’une économie d’excellence, de entrepreneuriat et de l’innovation, à l’avant-garde des grandes transformations numérique, culturelle et écologique. » (Notons ici que le texte original dit entreprenariat (sic)… qui est un solécisme… il faut dire entrepreneuriat.)
Sauf votre respect Jeune Homme… n’importe quel gentilé bien propre sur lui aurait pu écrire ce que vous avez couché sur la page blanche… sauf que le peuple… n’attend pas ce style à la guimauve roucoulant de laïus paternaliste… il attendait des mesures qui ne traitaient pas des procédures des caniveaux-pédiluves-d’étables… il attendait des projets de Président… un style gaullien qui structure encore l’emploi 50 ans plus tard… où est-il votre bouleversement ? Et vos investissements ?
Hélas…
1789 avait tué les structures de l’ancien régime… les gilets jaunes furent détruits dans l’art de manifester… les « Cent fleurs de Mao ont abattu bien des penseurs… à présent votre livre fracasse l’impensé même de « Révolution »… c’est un détournement de valeur… un arrogant sophisme… car vous ne révolutionnez rien.
Hélas… avec sanglot…
Suite au prochain numéro… bonnes vacances Gentilés…
L’Ange Boufaréu.