Soupçon… N°8… j’ai hâte de retrouver mes brailles…

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Je reçus une convocation… mais…
Le nom n’était pas le mien…
C’était impératif… on devait y être… elle… lui… ou l’autre…
Je tentais de lire, mais le texte se modifiait au fur et à mesure que je déchiffrais…
On me sommait de m’habiller… d’un costume trois-pièces gris, à rayures blanches… que je ne possédais pas… car j’avais privilégié les brailles et les chemises col ras du cou…
De me coiffer d’un chapeau melon… qui n’était pas dans ma garde-robe et pour cause je ne portais pas de chapeau…
D’arborer un oignon en tant que montre en sautoir… que j’avais écarté pour une Swatch suisse…
De chausser des escarpins italiens… que j’avais remplacés par des chaussures de sport…
Je me plongeais dans mon dresseroome… car j’étais étranger…
Je ne trouvais aucun vêtement décrit dans le texte qui venait à nouveau de se modifier… sauf au sujet des trois-pièces melon oignon chaussures…
Je décidais de ne faire aucun choix…
Et sans regarder la veste la braille et le couvre-chef… je m’attifais…
Prestement car la lettre se mit à sonner… je prenais du retard…
Je recommençais la lecture… je poursuivais… j’étais dans une sorte de stress… stressant…

C’est normal dit le texte qui suivait mes gestes…
Là, je compris que j’étais observé… mais par qui ?
J’avais lu, que sur la Muraille de Chine, aux confins des terres… un voyageur avait ressenti la même impression… intense…
« On nous observe »… m’avait-il dit…
Je me retrouvais hors de chez lui… de chez moi… d’elle… eux… je… l’autre…
Je rencontrais un homme que je ne connaissais pas… il me dit :
« Tiens, toi aussi tu y vas ? »


Je le regardais quêtant une réponse… il me questionnait…
« Ben toi aussi tu es convoqué ! »
Je le regardais avec plus d’intensité… cherchant à savoir qui il était…
« Ne cherche pas… tu ne trouveras pas… nous sommes tous semblables… costume trois-pièces… melon… oignon en sautoir… toi comme moi… toi aussi tu as réussi à revêtir l’uniforme ? »
Nous cheminions dans une galerie de glaces…
J’eus un haut-le-melon… autant qu’un haut-le-corps… en me découvrant mimétique à mon voisin… melon-trois-pièces-montre-escarpin…
Nous cheminâmes de concert sur sol mineur… il racontait ses vies passées présentes…
« Les futures… on ne peut que supputer… tu ne sais pas ce que le conseil va décider… »
Tout en marchant… à l’insu du passant qui m’accompagnait… je me tâtais, je me palpais, je me cherchais… je ne me trouvais pas…
« Moi aussi dit-il… je ne sais plus qui je suis ! »

Dans les poches de mes vêtements… je trouvais des notes de conduite de vie… des factures de leçons… des carnets de sagesses… des tickets de nettoyage de boutiques que je n’avais jamais vues…
« Il faut tout lire… » dit-il…

Tout en marchant, je tentais de lire… mais le pas devint de plus en plus rapide… d’autres personnes nous rejoignaient… nous formions une colonne qui me fit penser à celle des insectes venues chercher le viatique collectif qu’ils transportaient ensuite pincé dans les mandibules très haut au-dessus de la tête…
Et…

Ce peuple était coiffé d’un melon… vêtu d’un costume trois-pièces… il portait un oignon en sautoir… chaussé d’escarpins italiens… identique… à moi… à eux…
Je n’avais plus d’énergie… ontologique… mais une force me forçait fortement de former un lien fermement… une chaîne formidable… nous formatait…
Progressivement la large colonne fut canalisée par des panneaux qui ne laissèrent passer qu’un marcheur à la fois… sur les murs… des lettres répétaient des mots de sagesse… « Tais-toi! »… « Écoute! »… « Suivre! »
Soudain on ne marcha plus… c’est le sol qui marchait pour nous…
Une musique sublime vint cueillir les synapses des impétrants… pénétrants dans l’espace prévu…
Parfois une porte à droite ou à gauche de la draille s’ouvrait et un marcheur était aspiré par un souffle puissant…
Sans doute, l’aspiré n’était pas parfaitement orthodoxe conforme zygote avec son double précédent et suivant… mais nul ne savait pourquoi il était aspiré…
Peut-être même que l’éliminé présentait un encéphale grotesquéfuge
C’est ce que l’on pouvait apprendre en lisant les affiches… un néologisme formé de grotesque et fuge…  pour le premier on savait quant au second… on connaissait la luge… le juge… le vermifuge… le subterfuge…  le grabuge… mais après transhumance sémiologique, le mot était devenu ce qu’il était… transfuge…

Nul ne pouvait contester…
« Je ne contestais point ! » dis-je… « même si j’en eus envie », soufflais-je in petto … je préparais mes arguments quand l’un des panneaux animés m’interpella… sous une musique de Bizet…
« Prends garde à toi ! »
Je me tins coi… quoique…
« Deuxième injonction… à la troisième… tu seras compressé… »
La colonne filait droit devant elle…
Elle pénétra sous un immense dôme… là… il fallut s’asseoir sur un banc… public… tellement public que des milliers de melons étaient assis aussi…
Interdiction d’enlever le galure…
Imaginez un peuple galuré si peu déluré… les vagues de melons ondoyaient sous le moindre souffle…
Il fallut un instant pour comprendre l’ondulation… car elles étaient mues sous injonctions…
Au bout du banc… il n’y avait qu’un banc… c’était un banc continu… au bout du banc continu donc… se terminait la colonne d’assis… devant elle… en bout… debout… en silence tabou… quatre têtes mobiles telles celles des hiboux… privées de melon… des gardiens… droits comme des bambous…

L’un après l’autre… ils faisaient un signe…  le melon du bout se levait… franchissait les quatre mètres soixante-sept centimètres et neuf millimètres pour poser le pied sur un seuil jaune… récemment la frontière avait changé de couleur… mais nul ne sut quelle était de l’antépénultième… coloration.
Pourtant, tous les assis se posaient cette ultime question avant de franchir la porte de bakélite ouvragée de damasquineries… de faubourg… surannées…
Là, le melon franchissait une porte à rideaux…

Disparaissait…
Il s’engageait dans un long couloir… de macération… d’incubation… de mutation… telle une chrysalide qui, au bout, éjectera un numéro affecté… en d’autres lieux…
Ce fut mon tour… à entrer dans l’espace métamorphique…
Mais en cours de route… un hibou m’agrippa d’Aubigné… c’était un jeu… de mots…
Me vint à l’esprit Agrippine… je ne sus pourquoi… assassinée sous les ordres de Néron son fils… lu mot à mot dans un livre d’histoires…
Là, j’ai craint le « Pire à nèse »… celui du retour à l’antique… un second jeu… plus difficile…
… aha, tu as triché…
… moi ? jamais.
… et ça !
Là je vis la colonne des melons-trois-pièces-escarpins-italiens… arriver… chaque type était pelé comme une banane… sous le costume il était nu comme un vers…
… alors, je me vis sur un immense écran à trois dimensions… il donnait à voir… tout le réel… de mon réel masqué…
… sous mon costume… j’avais conservé mes effets antiques ma belle braille… ma chemise sans col… mes grolles de sports… ma Swatch…  j’étais fait… défait…

… la révélation… de mon moi étant… niant le melon le trois pièces l’oignon l’escarpin…

… la méta-architectonique… sait tout… dit le hibou… chef.

Sentence « habits sales »… depuis ces temps antiques, je suis en rééducation… entre quatre hiboux… je répète des mantras en volapük… que je ne comprends pas…
Hier… un hibou m’a interpellé…
… tu peux me dire à quoi ça sert d’écrire des textes aussi… méta…
Il ne parvenait pas à trouver le qualificatif… je l’aidais…
… tu veux un mot en ique ou en méta
… les deux mon adjudant…
… métallurgiques… métamorphiques… métastasiques… métaboliques… métalloïdique…Il hésite…
Il cherche encore…
… on dit que je serai libéré le jour où il aura tranché… j’aimerais tant réintégrer mes brailles.

                                                         Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes

                                                                       Gentilés  
                                                                       Si le voulez bien
                                                                       Lisez suite jour prochain 
j’ai largement eu le temps depuis d’écrire ce commentaire… mais avouez que ce cas est aussi sot que grenu… depuis, je m’entraîne dans l’art cruciverbiste… mais je rêve de mes brailles… pour composer des vers de mirliton… quelle bête vie!     
                                                                                         … L’Ange Boufaréu.

 

 

 

Une sanguinaire saison N°7… ça sent le sang…

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Je suis né officiellement le 14 juillet 1789.
Avant, j’avais déjà quelques siècles au compteur
Mais depuis ma naissance, je gisais tel un fœtus inaccompli
En l’attente d’un Astre saignant…
Un matin tel l’anthropophage-cannibale…
Ma jument de mère me reconnut…
Me jeta sur la charrette…
Et en tête d’un cortège hurlant de fougue…
Depuis la forêt de Sénart…
Loqueteux nous partîmes sur Paris…
« C’était un temps orageux plein d’illusions et de troubles »
Dira plus tard Michelet…
Qu’est-ce qu’il en savait… il n’y était pas !
La troupe s’arrêta le soir dans le bois de Vincennes
Ce grouillement campa
Les hommes fourbissaient les armes
Et réunis en cercle ils décalottaient les bouteilles de vin…
Les femelles… femmes refusèrent l’exil de la popote
Elles voulaient être supérieures à l’égal de l’homme (sic)
Ce fut le premier choc auquel j’assistais
Il fut terrible… à tel point que les mâles obtempérèrent
Ils refluèrent pour construire les âtres
Et, armés du tablier des cuistots, ils préparèrent le pot-au-feu du soir…

Ce fut la première mutation…
Depuis les hommes, après avoir fracassé la forêt en charbons de bois…
Sous les yeux des donzelles ne quittèrent plus les fourneaux…
Je l’ai vu de mes yeux…
En cercles cons et sans triques… elles rédigèrent leurs diatribes…
Ma jument de mère obtint celui du pouvoir absolu, elle se hissa sur un chariot dont on avait calé les roues avec de gros rochers verts de mousses antiques… là-haut, elle s’époumona sans frein devant la troupe à mamelles…
… putain si j’en vois une qui recule, je l’encule avec mon bourdon… sans graisse… hurla-t-elle !
… les hommes des deuxièmes cercles baissèrent la tête… matés…
Silence…
… à présent on se pieute… on a défini les tours de gardes… à quatre heures on lève l’ancre…

Les feux brûlèrent toute la nuit… les gardes gardèrent… les femmes pouponnèrent… les gones pilonnèrent comme aux traboules… puis, tous ronflèrent l’esprit saint… en pensant à l’histoire en marche…

Au réveil le sol était couvert de rosée… c’était l’été, il faisait froid… un groupe de sept marmitons avaient cuit la soupe de gruau de millet du matin et les pommes de terre en robes de champ dans les vastes caquerolles bien calottées… chacun le bol à la main but puis enfouit sa patate dans sa poche pour la grignoter en route…
Une demi-heure plus tard, la troupe encore ensommeillée leva le siège, elle fut prête sous l’injonction de la femelle matriarche dominante… ( je sais, c’est pléonasme… mais c’est voulu… hu ! hu !)… nous quittâmes la forêt de Vincennes…
… viens ici ! Me dit ma jument…
Elle avait confectionné une sorte de fourre-tout où je pus m’installer sur son dos, mes gambettes restaient libres et folâtraient sous ses bras musclés, je pouvais à l’aise, en penchant la tête à droite ou à gauche de son cou au-dessus de son épaule, voir loin devant moi… l’objet vers lequel elle allait porter l’estocade… je humais à pleins poumons ses puanteurs… acides…
… tu vas tout savoir mon poulet me dit-elle… tu t’en souviendras je peux te l’assurer !  tu raconteras ce que tu auras vu… à tes enfants et tes autres cagaïres…
Elle était en tête… parfois, elle se tournait et regarder les gueux qui suivaient… allergiques traînards hésitants…

l’art de persuader… style « je vais emmerder les ceusses qui ne suivent pas… refrain élyséen… »

… dis donc mon salaud tu vas le bouger ton cul…
L’autre se redressait… elle se retournait piaffait écumante et derrière elle le peuple se musclait pour la suite… elle allongeait le pas et tout en avançant elle me débitait son laïus…
… écoute-moi mon pilon… tu vas voir ce que c’est qu’un type qui fait dans ses brailles lorsque tu lui montres le chemin… il y a trois types de bonhommes… celui qui a la colonne vertébrale montée sur les fonctions trigonométriques du pouvoir… l’autre en face bave son calcul pour lui piquer son strapontin et y imprimer de nouvelles règles… enfin le troisième, le pire, l’enfoiré, il n’est ni d’un côté ni de l’autre… c’est le plus tordu… le plus faux cul… tu sais, je t’ai déjà raconté l’histoire de La Fontaine… eh, tu dors ou tu m’écoutes… quoi, tu as encore envie de chier… bon va chier tu m’écouteras plus tard…
La jument dans un seul mouvement s’arrête, se retourne, elle fait face à la colonne…
… halte la troupe !… le petit veut chier !
… le peuple dont certains avaient déjà posé brailles plusieurs fois, surpris piétine sur place… d’autres se croupetonnent… dans les fossés…

« Avant d’entrer dans Paris… vous allez tous chier pisser caguer vous alléger… dans la bataille y faut y aller les tripes vides pour ne pas se laisser distraire… tu t’imagines embrocher une andouille, toi incontinent tu vides ta merdre, ouais c’est du père Ubu… ça fait moche sur la photo »

Je quittais ma nacelle toute chaude, dans un fourré je pus laisser ma bouse qui fertilisa le sol de la forêt de Vincennes… puis aussi vite que possible, je me réinstallais dans mes pénates sur le dos de ma jument… dix minutes après, nous étions dans les rues de Vincennes… mais avant la femelle me rappela ce qu’elle avait promis de me raconter… une histoire de Jean de La Fontaine…

« Un jour une petite crotte comme toi… rappelle-toi la souris avec laquelle tu t’amusais… on l’a libérée avant de partir… elle avait rencontré deux étrangers…  un grand con plein de plumes de la crête aux cul… hurle rouge tant coco que rico à faire fuir les mulots… à côté il y avait un être aux poils de soie et aux bons yeux inondés de velours… sa douce mine invita la petite souris à s’approcher du minet… quand l’oiseau de malheur fit un tel barouf qu’elle prit la poudre d’escampette… c’est ainsi qu’elle a eu la vie sauve… car le doux minet si semblable à elle n’en aurait fait qu’une bouchée… la conclusion ma crotte… »

« garde toi tant que tu vivras de juger les gens sur la mine »

Elle éructa encore quelques calembredaines…
« … Attendez ! mes salauds garez-les vos couilles… tu verras ma crotte, tu vas en rencontrer des jolis minets qui voudront te la bailler belle… eh bien comme le dit si bien Rabelais méfiez-toi de ces jaloux, barboteux croupionneux rataconneur de bobelins malpensants escroqueurs de panse… »
Sur cette douce litanie, je m’endormis dans le cou de ma jument… je faisais corps avec sa chair chaude qui me berçait de sécurité…
Je me réveillais juste au moment où nous fîmes la jonction avec d’autres gueux qui arrivaient de l’ouest… c’étaient des Bretons, plusieurs jouaient du biniou… nous aussi on avait des instruments de musique… c’étaient des vielles des cornemuses… chacun soufflait dans sa bombarde… mais c’était les tambours que j’aimais le plus… ça me faisait des frissons dans le dos ces jeunes gars qui marchaient en tricotant des baguettes…
Ma mère aussi en fut toute ragaillardie… je la sentais vibrer comme une jument gravide…
Là, nous arrivâmes à La Bastille…

enfin du sang…

Oh ! maugrebougre… le châtelain étonné nous ouvrit civilement les portes devant le nombre qui hurlait…
Tu aurais vu comment mon percheron maternel entra… pour délivrer les pauvres opprimés…
Le taulier… un certain Marquis de Launay était un bon vivant qui se prenait pour un hôtelier… tant il était civilisé… bons repas… lits confortables… maîtresses visiteuses… bref les vacances pour les 7 occupants… du château.
Quatre faussaires… écroués préventivement pendant l’instruction du dossier…
Deux fous… l’un se prenait pour César…
Enfin le dernier le Comte de Solages enfermé là, à la demande de sa famille… qui payait une pension pour qu’on ne le relâche pas… un violeur…
Enfin, on était loin des injustices contre lesquelles ma jument de mère avait monté cette expédition… hurlante… massacrante… pour faire pisser le sang… la guillotine avait des démangeaisons « au fil de l’âme »
Nous rencontrâmes ces 7 gentilés… les chambres… pardon, les cellules étaient ouvertes… deux détenus étaient allés faire des courses… à la gargote proche… on était loin des ergastules de jadis au fond des arènes de Lutèce…
Mais ma « révolutionnaire de mère » en décida autrement… elle fit un barouf d’enfer en prétendant que c’était une mise en scène pour ridiculiser la révolution… car les révolutionnaires se sentaient trahis… ils voulaient du sang… alors ma mère inventa un prisonnier le comte de Lorges… qui aurait été oublié depuis 32 ans au fond d’un cachot… il était nu… dans une pièce sans lumière… enchaîné… les cheveux traînaient par terre… elle seule prétendit l’avoir vu de ses yeux… c’était un faux…
Devant cette infamie… devant ce totalitarisme royal… prétentieux…
Ma jument de mère décréta la destruction de La Bastille… là… à la place de l’hémoglobine chaude et poisseuse… nous jetâmes à bas les cailloux… comme de vrais forçats de Cayenne… tout ça me semblait inutile…
Des forts en gueule vinrent voir ma mère… ils voulaient faire grève… ils prétendaient que la prophétie de la Bastille avait été écrite à l’époque de Clovis et que la lame devait trancher… le sang devait couler… parfaitement inonder le sol…  Comme il n’y’avait rien à trancher… alors, on cassa le symbole…
Là… ma mère magnanime décréta une pause électorale…
Toutes les femelles se rangèrent derrière la matrone… depuis le temps qu’elles voulaient casser du mâle… c’était pas le moment de flancher…
Majorité… des voix… les gueulards refluèrent…
Depuis, toutes les révolutions inventent des zhistoires que des zécrivains zécrivent et zéditent… au nom de la vérité zhistorique… bien sûr… même le Michelet en fut tout couillon… alors il inventa sa Bastille sanglante… avé des grandes phrases…

guillotine primitive…

C’est ainsi qu’une révolution peut en cacher une autre… comme pour les trains en CM2… Exemple : un TGV parti à nxheures-δ arrive après un TER parti à n+-heuresΩ+α… calculez l’âge du contrôleur… de chaque train… sachant que l’un est syndiqué… l’autre est gaucher… vous avez une vie entière… avé augmentation de salaire chaque année…

guillotine moderne adaptée aux normes sociales… scientifiques… ah ça mais…

Ah ! j’oubliais… mon nom est « Révolution »… même le « résident sur son mont-ticule élyséen » en use et en abuse dans ses écrits et ses prédicats… pour sûr, c’est du bon « business »… ça a eut payé… mais ça paye encor… y sont forts ces banquiers…
Depuis ce 14 juillet ma jument de mère… en est la génitrice…
Elle poursuit… sa carrière…
Mais baste… les ceusses actuels qui éructent… c’est du recuit… y zont pas la classe !

Signé : révolution et ron et ron petit pa ta pon…

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes

                                                                       Gentilés  
                                                                       Si le voulez bien
                                                                       Lisez suite jour prochain   

l’article a été rédigé par madame Le fil-de-la-lame… selon son alme… ah hémoglobine quand tu nous tiens… soupira-t-elle à son acmé…   
                                                                                                  … L’Ange Boufaréu.

 

 

 

2022… Beatus novus annus MMXXII… N°6…

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Gentilés de la noosphère et du cosmos… vous qui lisez… qui me lisez… qui nous lisez!
Nous sommes liés par une même passion… le livre… le texte… la lecture…
Nous, auteurs indépendants… nous éditons nous-mêmes nos opus… nous nous faisons connaître par le biais des salons indépendants… or, la pandémie nous a soustrait ce moyen… dès lors nous n’avons pas les mêmes avantages des écrivains soutenus par les maisons d’édition… leurs auteurs sont diffusés par les grands réseaux de libraires…
C’est à l’intention de ce peuple de félibres que j’ai écrit la ballade à la manière de Villon pour exprimer mon soutien au mouvement indépendant… passionné… vivant… créatif… nous poursuivons… nous maintenons!
Gentilés je vous souhaite le meilleur pour vous et vos familles… que les liens se créent à travers cette même passion… la lecture.
                                                                                         L’Ange Boufaréu

 Amis Auteurs… oyez ma Ballade…
Je vous emmène en balade…
À la manière de François Villon

Frères libres qui écrivez,
Vous fûtes hors champs désapprouvés
Par le microcosm’ éditeur
Du milieu germanoprateur…
Motif : ne point appartenir
À la cuisse gauche à venir !
Or, vous magnifiez l’art des mots
Pro domo tout prestissimo !

    Se frères, instamment clamons…
Ignore les chics… les couillons !
Poursuis tes décasyllabes,
Dans ton antre astrolabe,
Tord la vil syntax’antique,
Fracasse poncifs lyriques !
Écris l’elliptique prose,
Écrase le texte… ose !

Frères humains qui après nous
Vivrez… élisez ces voyous,
Qui z’osèrent, à fol rebours,
Éditer leurs fins calembours…
Loin des « snobs » parisiens salons…
Oyez… ils vous enchanterons !
C’est du vrai vernaculaire…
Le reste n’est que lanlaire!

Prynce lecteur qui a sur tout
Maistrie… lis donc ces sapajous !
À eux reviennent les palmes…
Du sincère ergastoplasme…
Qui concilie cœur et âme.

                                                                     Saluto te cum benedictione mea
                                                                              Beatus novus annus MMXXII
                                                                                             L’Ange Boufaréu

                                            Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes

                                                                       Gentilés  
                                                                       Si le voulez bien
                                                                       Lisez suite jour prochain    
                                                                                                  … L’Ange Boufaréu.

Les Contes du Vendredi N°5 « Noël »

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Gentilés de la noosphère…
Les Éditions Alain Iametti… et alain harmas vous souhaitent un Noël profond joyeux affectueux en famille… vos pensées orientées vers la paix…
                                                 Le secrétaire perpétuel L’Ange Boufaréu.

                                                             Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes

                                                                       Gentilés  
                                                                       Si le voulez bien
                                                                       Lisez suite jour prochain    
                                                                                                  … L’Ange Boufaréu.

 

Contes du Vendredi N°4  » Zé75 ne répond plus »

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Ici : Check Point Secret défense.
« Confirmons que Zé75 ne répond plus… activer plan urgence, immédiatement… rendre compte des évolutions… Ordre impératif. »
Le cerveau stratégique… resta en attente… puis reçut le message qui suit :
« Non… Zé75… répond… attendons une équipe de secours… terminé ! »
………………….
Zé75… est un jargon… il désigne un territoire de millions de kilomètres carrés que plusieurs puissances voudraient coloniser…
………………….
Agnostos : un témoin… en quarantaine… derrière un vitrage pare-balle… raconte… « J’en reviens ! »
………………….
Un puissant hélicoptère nous transporta… une équipe : trois hommes… sur Point Zéro… l’espace est nu… nous descendons en rappel… les containers suivent par le même moyen… au sol… le compteur ne décèle aucun rayonnement dangereux… nous quittons nos masques de protection…
Ici… nous ne savons qu’une chose…
Le dernier groupe envoyé… ne répond plus… comme celui qui l’avait précédé… tout autant que les autres avant eux…
Quel est cet ennemi qui nous empêche de conquérir cette terre ?
Mystère !
Nous intégrons un container… aménagé en espace d’habitation… toutes les heures, l’un de nous prend la garde… il surveille… le premier soir… un calme impressionnant… oppressant… s’est installé…
Au moment où le soleil rend son dernier rayon… un projecteur de lumière est allumé… mais… l’électrique décline lentement pour s’éteindre… c’est le noir total… aucun souffle d’air… pas un mouvement… et surtout ce silence… vibrant…
Nous sombrons… d’un sommeil mystérieux… écrasés de fatigue…
Une violente lumière nous réveille… en même temps… qu’un signal sonore…
On se redresse… loin… très loin autour de nous… le sol est couvert d’un tapis indistinct qui semble vibrer sur place… le revêtement est gris… tissé de tâches mouchetées… ce moutonnement vibre… l’enveloppe est animée… vivante…
Après un long moment pour reprendre nos sens… je vais descendre du toit… mais à l’instant où j’accomplis le mouvement… une voix émerge à travers l’ubiquité…

… homme d’Occident… tu ne bouges pas… tu écoutes…

À nos pieds… s’avance une colonne… des milliards de mandibules flanquées de métasomes levés armés du telson terminé par un aiguillon… un détachement de fourmis et de scorpions monte de long de la cloison du container… atteint notre socle… puis s’arrête… à trois pas de nous…

Le prédicat poursuivit son discours…
… homme… vous êtes la huitième vague… les sept précédentes ont échoué…
… c’est vous qui avez envoyé le message de secours ?

… c’est nous… vous allez savoir !
… homme… vous êtes des prédateurs-envahisseurs… tout votre passé en témoignage…
… homme… vous transportez le mensonge…
… homme… jadis aux autochtones… vous avez tendu vos livres saints… ils offraient un ciel radieux de concordes… on vous a crus… mais le résultat n’est pas celui que vous aviez promis…
… homme… avec nous… vous avez voulu faire de même… votre équipe… n’a rien à crainte… vous rapporterez cela à vos maîtres…

 

 

Alors, par une force totalement inconnue… nous fûmes transportés vers la base de l’équipe précédente… on ne touchait pas le sol… l’espace fut franchi en un instant… Là dans le bunker antique… à terre… nous découvrîmes… nos prédécesseurs… huit squelettes… les os polis…

… l’œuvre de nos ouvrières… il faut une heure trente… pour éliminer un homme !

Nous fûmes ensuite transportés vers une autre base… nos dernières technologies installées étaient découpées en milliards de confettis par les mandibules… d’acier.

… le travail de nos techniciens !

Nouveau transport… nous voici dans un immense four aux rayonnements nucléaires puissance hyperbolique…

… vous ne risquez rien… un rayonnement vous isole des miasmes!

Là… des cohortes de fourmis des vagues de scorpions… pénètrent en colonnes dans les restes de gigantesques piles atomiques… en fusion… des nuages radioactifs obscurcissent l’espace… nos compteurs s’affolent…

… ils se vaccinent… tous vos arsenaux ne causeront aucun soucis à nos armées !
… nous allons vous ramener dans votre camp… demain… nous viendrons vous revoir… car il faut que l’homme puisse incuber pour comprendre ce qu’il a vu et en déduire une conduite…

Nous sommes de retour… sidérés… muets… chacun peut lire la pensée de l’autre… on imagine la colonne d’insectes montant à l’assaut de notre chair… on anticipait le supplice… être dépecé vivant… une même réflexion inattendue émergea… de nos synapses…
… pour la première fois de ma vie… j’ai compris l’irréversible…
… homme… poursuit la voix… oui… l’irréversible déclin des peuples face aux envahisseurs… que sont devenus : Indigènes… Indiens… Incas… Quechuas… Aborigènes… Noirs… Arméniens… Chrétiens… en Asie… dans le Pacifique… sur tous les continents… à présent… tu raisonnes parce que tu es en état de faiblesse…
… c’est l’évidence…
… mais cette évidence a toujours été… tu viens seulement de découvrir dans ta chair l’effroi de ceux qui virent arriver une race supérieure… elle présentait ses livres saints… si tu rechignes tu seras passé par les armes… c’est ainsi depuis le jour où tu as quitté le rift africain…
… mais nous avons souhaité des alliances…
… alliances ?… pauvre naïf-hypocrite… tu n’as pas encore compris que la vague montante ne songe qu’à anéantir… la culture… la langue… le passé… les règles… les us et coutumes… les lois… les styles de vie… les traditions… la mémoire… la religion s’il en reste… pour occuper la terre…
… alors ?
… homme… les premiers envahisseurs arrivaient en petit nombre… ils venaient de l’extérieur… on les considéra tels des dieux…
… nous apportions aussi la science…
… le aussi est de trop… la mystification n’a plus cours… ta bêtise génère en son sein la seconde vague… elle t’a cannibalisé et tu ne veux pas l’admettre… elle te hait pour ta mollesse, ta faiblesse, ta mièvrerie… ils n’ont pas ta science… ils ont pire que cela… ils ont le nombre… comme nous…
… mais le dialogue… les valeurs…
… foutaises… nous avons découvert notre avantage… notre immunité naturelle est devenue inaltérable…
… le résultat ?
… nous étions là avant vous… 450 millions d’années pour nos amis scorpions, 120 millions d’années pour nous les fourmis… songe qu’après Hiroshima et Nagasaki… seules trois natures vivantes survécurent et vivent encore… les fourmis… les scorpions… et les ginkgos…
… je ne savais pas…
… homme d’Occident, tu ne savais pas parce que tu ne veux rien savoir… tu prétends que ton universalisme est la clé… tu n’as qu’à peine 2 millions d’années généalogiques… à peine 1,6% de vie par rapport aux fourmis… mais tu es fasciné par les mots… les concepts… les prétentions bibliques… c’est là ta faiblesse… qui te fera périr…
… nous voulons la paix…
… c’est très simple… reste chez toi… la paix pauvre homme fais-là respecter chez toi… observe ce qui arrive chez toi… si tu veux parvenir à notre grand âge… tu n’as qu’une chose à faire… te protéger comme nous le faisons… tu viens de raisonner… pourtant revenu chez toi tu feras le contraire…
… ne peut-on pas ?
… non homme… c’est toi… ou lui…
… notre culture… est généreuse !
… prétention… elle va être colonisée par une religion… par un envahisseur qui te hait… il prétend t’apporter le même concept que tu prétendais offrir jadis… tu ne dois pas avoir la main qui tremble… c’est lui qui va disparaître ou toi… il s’en fout de tes belles âmes… tes belles paroles…
………………………………………..
… écoute mon Cr∃do :
… nous te laissons la vie sauve… tu peux rentrer chez toi et annoncer la bonne nouvelle…
… nous voulons vivre selon nos modes de vie millénaires… aucun livre, science, monnaie ne nous feront changer d’avis…
… nous ne sombrerons pas dans la faiblesse contre l’envahisseur… la repentance… une tactique dans laquelle succombent toutes les cultures installées qui ont peur…
… nous savons ce que notre culture a développé… nous allons la protéger… par tous les moyens… nous mettons nos actes en rapports avec nos mots… nous ne laisserons par un millimètre entre le dit et le fait… c’est ainsi que l’on conserve son patrimoine…
… homme… lorsqu’on hait sa culture… ce qu’hélas nous pensons avoir compris dans tes attitudes de faiblards… tu n’es même pas apte à défendre ce qui t’a fait naître…
… homme tu es un misérable…
… tu peux rentrer chez toi… personne de chez nous viendra te coloniser…  donc reste chez toi !
… à présent… tu es libre… nous envoyons un message pour que ton aéronef vienne te chercher.
… homme d’Occident… sauve-toi toi-même !
……………
En réponse :
Ici : Check Point Secret Défense :
« Suivre le précepte de Sun Tzu : à l’évidence d’adversaire est uni… dans ce cas divisez-le ! Rendez-nous compte ! Ordre impératif ! »
Signé : Illisible.

                                            Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes

                                                                       Gentilés  
                                                                       Si le voulez bien
                                                                       Lisez suite jour prochain
… le compte-rendu de cet événement fut interdit par Check Point Secret Défense… or, une kamikaze… fit le voyage avec les trois hommes… merci à toi lanceur d’alerte…     
                                                                            … L’Ange Boufaréu.