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Titulaire d’une adresse Facebook, mon activité sur ce medium se réduit à interroger, j’exprime rarement un avis… sauf si je connais parfaitement mon interlocuteur… en la situation ce n’était pas le cas.
Afin d’aller plus loin dans l’analyse des échanges, j’ai dépaysé la suite de mes réponses sur mon Blog pour une seule raison : à cause de la personnalisation des propos… mais le débat reste ouvert.
Il y a quelques jours, j’ai posé une question concernant la prestation d’un philosophe qui répondait aux questions d’un journaliste lors de la présentation de son dernier opus… ma question fut :
« A la fin de l’échange, il eut cette phrase… « je suis de gauche… » J’ai traduit lapidairement cette phrase par : « mon opus traite d’un contenu philosophique dont le contenant est de gauche. » J’ai posé la question : « Existe-t-il un philosophe qui ne soit d’aucune vague… je ne sais pas quel qualificatif employer… même humaniste est caduc ! » Fin de ma citation.
Débuta alors quatre échanges entre le médiateur du philosophe et moi… s’intercala une médiatrice avec deux échanges.
Je n’ai pas reçu une réponse directe à ma question : pourtant le philosophe conclue en disant « je suis de gauche »
Trois réponses du médiateur m’informent : » qu’il est de gauche… mais sans définir une appartenance particulière à un courant politique partisan. »
Le net me donne les actes de la gauche :
« La gauche comprend la social-démocratie, le radicalisme, le socialisme, le communisme et la plupart des courants de l’écologie et de l’anarchie. »
S’il n’est pas de l’une de ces gauches… dans quel « cloud » est-il ?
Alors pourquoi affirmer : « Je suis de gauche ? »
Le médiateur répond : « Être socialiste, communiste… c’est adhérer à une idéologie. Je suis de gauche mais je n’adhère à aucune idéologie de gauche car je ne peux me résoudre à une forme de pensée unique… »
Le médiateur confirme que le philosophe n’est d’aucune pensée unique(sic)
Je pense qu’il faudrait que le philosophe invente un mot sorte d’idiome vernaculaire désignant sa pensée de gauche sans être de gauche tout en étant de gauche… style libertaire par exemple…
Nous sommes parvenus au quatrième échange…
Le médiateur constate à mon encontre : « Tout cela a l’air fort confus pour vous et je crains que vous soyez trop sectaire… »
Sans doute n’ai-je pas accédé immédiatement à la doxa du sous-entendu… ou bien mes questions génèrent selon Saussure un signifié à « claques ! »
C’est ainsi que je devins confus et sectaire en n’ayant posé que des questions : étrange ! Je suis un mauvais béotien !
Monsieur le médiateur
Sauf votre respect, nous pourrions jusqu’à la fin des temps poursuivre ce dialogue de sourds, il n’apportera aucune réponse… comme d’ailleurs le dialogue actuel dans notre société.
Je persiste : un philosophe ne devrait être d’aucun bord afin qu’il puisse apporter la parole de réconfort qui ainsi restera ouverte. Avant tout, un philosophe est un pédagogue, s’il se dit « de gauche » il devient un propagandiste…
J’ai 83 ans dix ans de plus que le philosophe que je salue, fils d’ouvrier, petit-fils d’immigré suisse-italien, je ne peux comprendre (c’est un euphémisme) qu’un philosophe qui a épousé les vagues historiques se soldant par cent millions de morts puisse venir donner des leçons d’éthique de bonheur de savoir être. Enfant, j’étais dans les conditions sociologiquement idéales pour devenir marxiste… par appartenance mimétique sociale… puis maoïste… puis social-démocrate… Mais la raison celle du réel, l’analyse, la volonté de savoir, la connaissance, la volonté de voir et l’amour du prochain m’ont rationnellement permis de ne pas tomber dans le flux de la doxa, ce piège de « gauche » qualifiée de « mode-philosophe » par un historien…
Je ne suis pas resté dans mon salon à faire « zazen » je suis allé voir sur place qu’elle était l’essence de la vraie gauche… j’ai vécu plus de dix ans en Chine entre autres pays… j’ai vu… j’ai entendu… j’ai constaté ce qu’est en réalité la sensibilité de gauche…
c’était sur les territoires de la Manchourie… pas dans les quartiers bobos de Beijing… là-bas le chiasme du Dao 道 illustre à la fois le fond et la forme de la philosophie « de gauche » :
« La parole authentique n’est pas séduisante…
la parole séduisante n’est pas authentique », car l’essentiel reste : le pouvoir de l’isme…
Madame la médiatrice
Les interventions, sur les événements récents, des élus de gauche autant qu’écolos, quant aux valeurs, ne semblent pas avoir le même écho dans vos synapses que dans les miennes…
Hélas comme un mantra de cacatoès, il faut sacraliser les « valeurs » qui ne peuvent être que « d’une gauche » hémiplégique !
Je vous fais observer qu’après trois questions posées on m’a soupçonné de « Sectarisme », à la quatrième intervention nous étions dans déjà dans la pré-remontrance… pour non observance de la parole OVNI-gauche ambiante…
Je confirme ma métaphore quant à la prestation du philosophe :
« Mon opus traite d’un contenu philosophique dont le contenant est de gauche. »
Je pense que le philosophe, en répondant aux questions du journaliste, avait estimé peut-être que son propos n’était pas assez clair, il laissait une empreinte trop imprécise… c’est pour cette raison qu’il ponctua « je suis de gauche » afin de valider l’ensemble… mais c’est une hypothèse !!!!!
C’est « Farce » aurait dit Flaubert… qui s’y connaissait !
A la fin de chaque texte qui me voue aux enfers de l’excommunication, je note :
« Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes ! » je ne faillirai pas!