Évolution « mais ou et donc or ni… car » Fable de basse-cour!

Views: 23

Calembredaine de basse-cour!

Dans la campagne anglaise
Un gentleman très à l’aise
Devant un âtre chaud, dans des ors très royaux
Lisait les étonnants récits des passereaux
Avec grand intérêt… La révélation
Confirmait l’étrange cas de l’évolution.

Elle disait…
Et précisait…
Qu’un pinson arraché violemment de son nid
Du sol amérindien projeté tel l’ovni
Sur l’une des îles à des milliers de lieux
Lointains Galápagos désertés des grands dieux.
Là, sur chaque îlot végétations divers
Offrent bien des menus étés comme hivers.
Si bien qu’avec le temps… les pinsons biens vivants
Identiques au départ devinrent différents…
… espèce nouvelle étrangère à maman…

C’est ainsi que conclut l’auguste gentleman
Darwin scientifique célèbre découvrant…
Que l’espèce évolue… ravit le conquérant.

L’évolutionnisme ?
Ne serait qu’un truisme ?
Émis le hobereau…
Avec force allegro…

Lecteur sache ! que le quidam était primair
Il mutait… lui aussi en gentleman-farmer
Il avait hérité d’une propriété…
Peuplée de centaines de milliers de poulets.
Le gentleman supputa…
Puis Darwin… adopta…
Si le pinsons mute, ça, c’est son affaire…
Mes poulets muteront, là c’est mon affaire !

Dès lors…
Dehors…
Plus de grains, semoule, foin, verts-végétaux…
Les poulets n’eurent que clous… pneu… matériaux…
Rebuts… vide grenier… papiers… cartons… caisses…
Verre fin concassé… avec ça… engraisse !

Le château devint « clean »…
Le châtelain très « in »…
Les longs mois passèrent, les poulets absorbaient
Tous les gravats grattés arrachés sans rabais
Sa Seigneurie cossue, fière se pavanait
Dans des atours nouveaux venus des Javanais…

« Et vos poulets ? » lui disait-on.
« Évolution! je dis ton nom ! »

Personne n’eût l’idée de traverser le champ
Pour jeter un coup d’œil vers volaille en son camp.
« Mutatis mutandis » le Lord Nouveau voulut
La grandiose fête sanctionnant l’advenu…
Illuminations feux de Bengale géants
Gentry Milords Dames le Tout très élégant…
Se pressent
En liesse
Courtisent
Tissent
Des louanges
Mes chers anges !

Quand soudain du côté des poulets oubliés…
Explose un puissant remugle déplié…
Qui grandit… qui grossit… qui forcit… qui rugit…
Tel géant tsunami… la volaille surgit
Inonde le banquet…
Le monde est offusqué…
Ben… depuis des lustres… la volaille a muté
Darwin l’avait bien dit… le lord n’est pas futé.
Et l’on voit s’avancer… superbes mutations…
Poulets aux becs d’acier… les ergots en action
Les coqs viennent au pas… ils cocoricotent
Un chant de revanche… la vague asticote
Triomphe des plumes… de l’antique poulet
Devenu métal-vautour… dévaste le palais…
Il n’en fait qu’une ruine…
Du lord et sa coquine…
Mutation… les becs d’acier…
Mutation… les cervelles métalliques…
Mutation… les estomacs barbelés…
Mutation… les instincts libérés…
Les Ors et Invités trépassent par les becs
Des new-biology… exit salamalecs!

Morale unique ?
Morale inique !
En voilà mieux…
Qui sautent aux yeux…

Antépénultième « Détenir le pouvoir ?
Certes, mais il faudra acquérir les savoirs ! »
Pénultième… « Celui qui snobe les poulets…
Sur son mont-ticule… il se croit adulé… »
Ultime… « Résident, tu n’offres que des clous…
Au creux de l’œuf mutant… sortira le marlou…
Oublieux mais trop tard… et tu en es l’auteur…
C’est un petit poulet… qui sera ton casseur… »

Et c’est ainsi que murmurent les tortues blondes!
L’Ange Boufarèu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *