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J’avais décidé de ne pas regarder la séquence-ersatz du 14 juillet…
Mais… le journal annonça que le « résident » prendrait la parole… alors que son credo avait soustrait ce grand spectacle immanent à notre attention.
Bref… les conditions météo étant différentes… plagions nos anciens qui depuis Valéry, Jacques, François… se sacrifièrent en déclinant leurs hyperboles sur l’hôtel de la Fête Nationale… seul Nicolas a fait exception… il causait ailleurs.
En sociologie, lorsque le rituel qui se déroule sur des lustres est immuable… l’infime différence d’un détail en plus ou en moins prend sens… cherchons !
Soudain le « résident » reçoit les journalistes en ce jour de feux… du 14 juillet.
Je m’installe bien sûr avec mon cahier de prises de notes…
Je résume les propos : crise de confiance, accompagner les entreprises, l’écolo… oh ! oh ! … enfin les gestes du « résident ».
J’ai regardé le début dès les trois coups frappés à 10 heures… où une caméra… voyeuse (sic) c’est l’identifiant qui fut employé… surprend la voiture du premier de cordée arrivant… encadrée par des motards de la Garde Républicaine… elle s’arrête… le passager sort et monte dans un command-car… c’est mieux en langage US… arrivé dans le véhicule… à cet instant il devient chef des armées…
Bref… pour faire court… les deux rangs d’alezans restent calme à son passage… quelle autorité !… il salue, prend sa place au centre, le spectacle commence…
Première grande séquence… sur mon écran je vois en superposition tout autant qu’en position super… le déroulement de la vie du Président de la République, mais c’est un autre, on retrace la vie de Charles de Gaulle… celui du 18 juin… celui de la Ve République… celui qui nous donné la fierté, l’indépendance, la créativité, l’impétuosité, la liberté… etc. Tout ce que nous avons perdu… depuis son départ… depuis 69…
Ces grandioses séquences télévisées en termes de communication se nomment propagande politique détournée… on veut nous faire croire que le « résident » actuel, agit, pense, dirige comme le grand Charles… antique… que nenni !
Certains y croient…
Pas moi…
Plus tard… le « résident » apparaît de face en son palais, devant un blanc décor où s’identifie en creux un RF sculpté… à sa gauche, deux drapeaux la France, l’Europe.
De dos… bien sûr la journaliste et le journaliste… dont l’intention est bien d’étriller leur vis-à-vis… consul en situation…Ils savaient sans doute que le « résident » avait résisté à deux caïds plus musclés… un ancien trotskiste moustachu… un aboyeur des matins dès 8 heures trente…
De la séquence interrogatoire, j’ai retenu trois thèmes.
Première occurrence : la crise de confiance…
Dans la crise de confiance du peuple, le « résident » ne se prononce pas quant à l’origine de ce désamour, il ne la qualifie pas, il ne la nomme pas… il veut convaincre, renverser la pensée… « positiver » que diable… la crise de confiance n’est qu’un malentendu… sauf qu’il oublie d’évoquer les écarts abyssaux entre les discours de séduction des campagnes passées et les réalités traitées après l’élection… « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère » aurait dit La Fontaine, c’est là, le point de départ, depuis des lustres que se joue la confiance, heureusement il n’a pas employé ce bon mot de pragmatisme, cette litote amphigourique qu’aiment à planter les premiers de cordées.
La seconde occurrence annonce que l’on accompagne les entreprises… en créant des mécanismes nouveaux…
Lors de l’évocation de notre rebelle du 18 juin… le sieur Charles de Gaulle devenu président de la république jeta les bases d’une politique industrielle… selon le « résident » « Nous en bénéficions encore aujourd’hui… ! » Que n’a-t-il lui aussi jeté les bases d’une politique industrielle… c’est-à-dire envisager un monde à l’horizon de vingt ans de projection…
Car il faut se mouiller…
Le « résident » accompagne… il ne crée rien… il tient par la main et par la barbichette… ce monde qui se prétend audacieux… mais surtout il accompagne « en créant des mécanismes nouveaux »… autrement dit on touille dans le chaudron la même tambouille pour en proposer un autre salmigondis…
Et voilà… la troisième occurrence qui devient de l’art… il y a projet de relocaliser… toujours aucune création… oui mais avec un zeste « écolo »… qui rime presque avec rococo… Ça c’est fort… en fait on tourne en rond… l’épithète devient attribut et le vice va vers ça… c’est la vieille blague : comment mettre un bout de lard carré dans un plat rond… réponse : attendre l’occasion, car l’occasion fait le larron… ça marche toujours!
Devant ces encyclopédiques détails programmatiques qu’il livre à la sagacité des deux journalistes fascinés… on se demande ce que le Premier ministre en titre va bien pouvoir dire d’original dans son discours de politique générale…
Et le « résident » termine sa réponse par une envolée lyrique Gaullienne… afin que notre raison s’applique à le confondre « de jure » avec son illustre prédécesseur… trop illustre.
Enfin…
Pour conclure…
Je me suis surpris à commettre des parallèles… je sais ce n’est pas bien !
Pendant tout le temps de l’interrogatoire…
Le « résident » toujours de face s’est employé a bien placer la main gauche sur la main droite ou le contraire et à entrelacer les doigts… ce qui serait le signe d’un besoin de contrôle… selon des analyses psychologiques…
Peut-être… je suis pas psy…
Un autre « résident » sur ce même siège… il était le premier socialiste dans ce rôle de résident-monarque avait le même geste… celui d’une forte suzeraineté… c’est toujours le psy qui cause…
Je vous livre ma réflexion :
« Je reste très prudent avec les résidents ! »
N.B : Dans un prochain papier… je ferai une relation avec le livre du « résident » qu’il avait édité en 2016… programmatique…
L’Ange Boufaréu.